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 |  Sujet: thérapie équine (yara) Lun 31 Juil - 18:31 | |
| Un ranch. Elle n'en revenait pas de l'avoir écouté et d'être ici, c'est le dernier endroit où elle croyait pouvoir mettre les pieds dans son état. Ce maudit kiné allait avoir sa peau. En plus, il aurait du savoir que ce ne serait pas facile de marcher avec des béquilles sur un terrain comme celui-là. Il allait l'entendre cet idiot. Tippi était là maintenant, autant aller au bout de cette petite aventure dans la monotonie de son existence. Depuis son retour de Syrie, elle avait l'impression de ne plus avoir aucune utilité et de dépendre des autres. Un sentiment qui n'était pas des plus plaisants. En plus, il ne semblait y avoir personne si on omettait les quelques chevaux. C'était vraiment sa veine. Tranquillement, elle avance jusqu'à ce qui lui semble être une sorte du bâtiment tout en faisant attention où elle pose ses béquilles. Il ne manquerait plus qu'une chute et un petit séjour à l'hôpital. Tout en soupirant, elle passe sa tête dans l'ouverture d'une porte et le soulagement l'envahit quand elle voit enfin quelqu'un. Avec un équilibre précaire, elle tape contre le bois pour montrer sa présence. « Bonjour, je suis bien au haras des Glanmor ? » Question totalement idiote, le taxi ne l'avait pas déposé ici pour faire joli. Elle aurait bien pris sa voiture, mais ce n'était pas encore dans sa liste d'objectifs. Le fait de tenir debout sans ses maudites cannes seraient déjà un bon début. Sans hurler de douleur, bien entendu. Tippi revient à la réalité en voyant une jeune femme s'approcher d'elle avec un sourire. « Je suis Tippi Hamilton, je crois que mon kiné a pris la liberté de vous contacter. Il m'a parlé d'une thérapie avec les chevaux ou tout du moins, quelque chose dans le genre. » Elle est déjà en nage après son petit périple et c'est d'un geste rapide qu'elle repousse les cheveux qui lui tombent sur le visage. « Je ne comprends pas trop le concept, surtout qu'il est impossible que je monte. » Et il fallait bien le dire, ces bêtes n'étaient pas dans son top trois de ses animaux préférés. Heureusement, son interlocutrice n'avait pas l'air de la prendre pour une folle. C'était déjà ça de gagner. Il lui avait fallu prendre sur elle pour venir, pour écouter son kiné, ce type qui finirait par la rendre folle mais qui lui permettait de se sentir quand même mieux. Un jour, il aurait certainement sa peau. « Excusez-moi pour mon débit de parole, je crois que je suis un peu anxieuse. » C'était le moins qu'elle puisse dire et elle avait cette drôle d'impression que cette petite thérapie allait être pleine de surprise. |
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