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 midnight dancers (ronie)

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Colton Epstein
Colton Epstein

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MessageSujet: midnight dancers (ronie)   midnight dancers (ronie) EmptyMar 8 Aoû - 23:44

- it’s getting dark, too dark to see -
Il s’était tiré de son lit en silence, en faisant particulièrement attention à ne pas réveiller sa fiancée endormie à poings fermés à ses côtés. Il ne voulait pas la réveiller, il ne voulait pas avoir à lui parler. Il tentait de l’éviter autant qu’il le pouvait depuis qu’ils étaient arrivés dans sa ville natale. Peut-être depuis un peu plus longtemps que ça, d’ailleurs. Mais depuis qu’il avait embrassé une autre, il peinait à la regarder dans les yeux et ses troubles du sommeil avaient redoublé d’ardeur. Après avoir tourné dans tous les sens possibles durant quelques heures et s’être glissé hors de l’étreinte de sa belle, il avait fini par se motiver à sortir. Sortir du lit, sortir de la maison. C’était drôle de dormir là, dans la chambre où elle avait grandit. Il avait voulu qu’ils prennent une chambre, elle avait refusé. Elle avait déjà passé assez de temps loin des siens, avait-elle argumenté. Il n’avait pas insisté. Il passait dans le couloir, pratiquement sur la pointe des pieds. Il ralentit en passant près de la porte de l’ancienne chambre de Ronie. La main près de la poignée, il hésita à y entrer. C’était un peu de ce qu’il faisait depuis son premier jour à Maggie Valley, essayer d’en apprendre plus sur elle. Se montrer nonchalant, désintéressé quand il était question de Ronie. Parce qu’il ne voulait pas qu’on devine ses intentions, qu’on devine tout se tiraillement qu’il vivait en lui. Il s’éloigna de la porte et continua son chemin jusqu’à être enfin sorti de la maison des Farnell. Les mains enfouies profondément dans ses poches, il laissa ses pieds le guider. Il n’avait pas vraiment de destination. Il savait uniquement que les rues, la ville lui appartenaient à cette heure. Il en voulait presque à son beau-père d’être malade. Comment pouvait-il quitter sa fiancée alors qu’elle vivait une période aussi difficile ? N’était-il pas le salaud qui l’avait tenue loin de sa famille toutes ces années ? Et, maintenant, il l’abandonnerait dans un moment difficile… Il savait que toute relation avec Ronie était perdue d’avance. Ça ne l’empêchait pas de s’éprendre d’elle un peu plus chaque jour. Chaque fois que, en errant dans la grande maison familiale, il trouvait une photographie de plus des deux sœurs alors complices. Ses yeux automatiquement attirés vers la cadette. Il était déjà bien au cœur du centre-ville quand il réalisa où ses pieds l’avaient conduit. Il marchait au milieu de la route, distrait, mais bien conscient qu’il ne risquait pas d’être happé par une voiture à cette heure. Une ville qui dort. Il n’avait pas l’habitude et, pourtant, il se surprenait à apprécier ce qu’il découvrait de Maggie Valley. Il était dans cette période de questionnement. Sur tout. Lui, son métier, ses relations. Il réalisait qu’à peu près chaque importante décision qu’il avait prise dans sa vie jusque là avait été en fonction des autres. Ses parents, sa petite amie ou encore l’enfant qu’ils ont eu peur d’attendre lorsqu’il a décidé de faire la grande demande. Arrivé à la hauteur du café où avait rencontré Ronie, il s’arrêta. Observant le commerce puis sa propre réflexion dans la fenêtre. Les cheveux en bataille – encore plus qu’à leur habitude – le premier t-shirt qui lui était passé sous la main enfilé à la hâte. Il se demandait de plus en plus qui il était. Vraiment, lui, sans la pression des autres, sans se plier à leurs demandes. C’était peut-être ce qui l’attirait tant chez la sœur de sa fiancée. Sa liberté, son impulsivité. Toujours à fixer sa réflexion, Colton sursauta en remarquant une silhouette un peu plus loin, l’observant. S’il l’a reconnue instantanément, il dût se retourner pour s’assurer qu’elle n’était pas le fruit de son imagination. Ronie. Il resta là à l’observer, essayant de trouver quelque chose à dire, quelque chose à faire. Ils avaient brillamment réussi à se tenir loin l’un de l’autre depuis le premier repas de famille. Pourtant, ils se tenaient là, réunis comme deux amants qui se seraient donné rendez-vous dans le plus total des  secrets une fois toute la ville endormie.


Dernière édition par Colton Epstein le Ven 11 Aoû - 8:25, édité 2 fois
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Ronie Farnell
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MessageSujet: Re: midnight dancers (ronie)   midnight dancers (ronie) EmptyVen 11 Aoû - 0:54


Elle tournait dans son lit, puis se retournait à nouveau, finissant par longuement fixer le plafond, dans l’obscurité totale d’une nuit interminable. Le même manège durait depuis maintenant de nombreuses heures, si bien qu’elle avait arrêté de les compter. Et c’était comme ça depuis plusieurs nuits déjà. Si elle bataillait avec des troubles du sommeil depuis aussi loin qu'elle se souvienne, son insomnie n’allait qu’en augmentant depuis qu'elle avait fait la rencontre de celui qui occupait à présent ses pensées en permanence. Tiraillée entre le sentiment de culpabilité qu’elle ressentait à l'égard de sa sœur aînée et le contradictoire mélange de colère et de désir prohibé de poursuivre ce qu’elle avait amorcé avec Colton, Ronie était confrontée à un dilemme intérieur qui la préoccupait de jour comme de nuit. Elle était donc, une fois de plus, hantée par des pensées paradoxales qui l'empêchaient de sombrer dans un sommeil, qui, de toute évidence, n'aurait probablement rien de réparateur. Elle décida ainsi de se lever, abandonnant l'idée de s'endormir, pour aller se changer les idées dans la fraîcheur de cette nuit déjà bien avancée. Elle avait l’habitude de sortir comme ça, en pleine nuit, quand elle s’avouait vaincue face à sa persistante insomnie. Elle aimait le silence des rues endormies, la faible lumière de la lune qui éclairait ses pas et la brise frisquette qui soufflait. C'est comme par hasard, alors que ses pas l’avait menée près du café où elle l’avait rencontré pour la première fois, qu'elle tomba sur lui. Colton. Il était là, devant elle, et elle ne put faire autrement que s’arrêter pour le regarder, aux premiers abords à son insu. Ils ne s'étaient pas revus depuis ce fameux instant passé ensemble, le baiser qu’elle lui avait dérobé. Ou du moins, ils ne s'étaient revus que tous les deux, depuis ce moment qui avait tout fait basculer. Ils s’étaient, certes, recroisés à quelques reprises, mais jamais sans sa sœur et ses parents qui faisaient office de diversion. Ronie était là, à l’observer et elle n’eut aucun mouvement de recul quand il remarqua à son tour sa présence. Elle était incertaine de l’attitude à adopter, un peu déconcertée que leurs chemins se croisent ainsi. Il n’y avait qu’elle et lui, et elle était persuadée d’une chose, ils ne pouvaient plus faire comme s’il ne s’était rien passé entre eux. S’ils avaient habilement joué les innocents et fait comme s’ils ne s’étaient jamais croisés devant sa famille, et ce malgré l’échange impromptue de quelques subtils regards lourds de sous-entendus, maintenant qu’ils étaient seuls il était inévitable qu’ils se parlent enfin des vraies choses. Une fois à sa hauteur, Ronie se planta à côté de lui, perdant un peu de son habituelle assurance, les bras croisés fermement croisés contre sa poitrine. Elle regardait au loin, n’osant soudainement plus un regard sur lui. Elle aurait voulu lui dire tellement de choses, mais elle ne savait par où commencer.  « Je n’ai pas arrêté de penser à toi depuis l’autre soir… », lâcha-t-elle finalement. Elle laissa sa phrase en suspens, l’espace d’un instant, l’air pensif. Elle osa un regard vers lui, plongeant enfin son regard dans ses yeux sombres. « Et tu sais quoi, c’est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de toujours revenir au même questionnement… », continua-t-elle, marquant une nouvelle pause. Elle jouait nonchalamment avec un petit anneau qu’elle avait au doigt, signe d’une certaine nervosité qu’elle n’arrivait à calmer. Il la mettait dans tous ses états et elle jonglait malhabilement avec une montagne d’émotions hétéroclites. Il avait éveillé en elle un sentiment des plus déstabilisants, quelque chose qu’elle ne savait expliquer, mais elle ne pouvait faire taire la colère qui reprenait toujours le dessus. « Tu as l’habitude de jouer dans le dos de ta fiancée? Ou je suis la seule chanceuse avec qui tu as décidé de la tromper? », lui demanda-t-elle enfin, dans un ton qui laissait sous-entendre un reproche teinté de sarcasme. Bien malgré elle, elle lui en voulait. Ou peut-être était-ce sa propre culpabilité qui faisait en sorte qu’elle était tellement en colère contre lui. En vérité, Ronie s’en voulait terriblement d’être ainsi attirée par le fiancé de sa sœur, et vivait très mal avec son insatiable envie de commettre à nouveau l’irréparable.
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Colton Epstein
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MessageSujet: Re: midnight dancers (ronie)   midnight dancers (ronie) EmptyVen 11 Aoû - 8:24

- it’s getting dark, too dark to see -
Elle était là, devant lui. C’était Presque surréel. Il ne s’attendait pas à tomber sur quelqu’un à une heure pareille, encore moins tomber directement sur l’objet de son insomnie récente. La pensée que peut-être elle aussi avait du mal à fermer l’œil à cause de lui traversa son esprit une fraction de seconde. Il ne devait pas penser de la sorte, ne pouvait pas. C’était un jeu très dangereux et il n’était pas certain de vouloir s’y aventurer. Ou peut-être savait-il qu’il était déjà trop tard, qu’il s’était déjà trempé. Il l’observait intensément alors qu’elle s’approchait de lui. Il ne disait rien, prudent. Peut-être trop peureux, en fait, pour s’aventurer à lui adresser la parole. Briser ce silence. Ils avaient – du moins, pour sa part – utilisé les membres de sa famille comme bouclier à chacune des fois où ils avaient été rassemblés et, ainsi, ils n’avaient jamais eu à parler de ce qui s’était passé entre eux. Il avait d’abord eut peur, été mortifié à l’idée qu’elle crie et dévoile à tous ce qu’il avait fait, avec qui il avait passé cette journée-là. Il aurait pu rentrer à Philadelphie aussitôt, laissant derrière lui les deux femmes qui occupaient ses pensées. Devenir un mauvais souvenir, peut-être un sujet de dispute entre les deux sœurs déjà éloignées par le temps. Il ne comprenait pas, à vrai dire, pourquoi elle avait gardé le silence. D’abord, il devenait nerveux et tendu à chaque fois qu’il les voyait discuter ensemble dans un coin. Des palpitations lorsqu’il les surprenait à l’observer tout en placotant, vraisemblablement en train de parler de lui. Puis, il réalisa qu’elle ne semblait pas avoir l’intention de révéler leur secret. Il ignorait pourquoi. Il n’osait pas imaginer l’image qu’elle pouvait avoir de lui désormais. Elle était à côté de lui, muette. Il observait son visage éclairé par la lueur de la lune, cherchant son regard qui le fuyait obstinément, fixant un point au loin. Les secondes semblaient s’éterniser, puis elle brisa finalement le silence. Elle n’avait pas arrêté de penser à lui. Les mots lui tirèrent un léger sourire aux commissures de ses lèvres. Et, quand elle plongea finalement son regard dans le sien, il comprit. Il comprit que ce n’était pas une déclaration. Il étira la main vers elle et se ravisa avant de la poser sur son bras. Il l’écoutait nerveusement, mal à l’aise. Elle voulait des réponses, des explications. Il n’était pas certain de pouvoir lui en fournir. « Non… Jamais. », tenta-t-il, balançant son poids sur une jambe et puis sur l’autre. Ils étaient sur un terrain glissant, une fine couche de glace qui menaçait de se casser à chaque instant. Il ne pouvait pas lui révéler ses incertitudes sur ses fiançailles, sur son couple. Victoria restait sa sœur, après tout. « Je ne ferais jamais rien qui puisse lui faire du mal… », souffla-t-il. Mis à part embrasser sa sœur, évidemment, ou continuer la routine de leur couple malgré toutes les incertitudes et doutes qui l’habitaient. Il inspira profondément. « Je me suis installé à ta table par hasard. On a discuté, on a rit. … Quand j’ai accepté ton offre, je ne savais pas où ça allait nous mener. Je n’aurais rien tenté, mais tu m’as … », commença-t-il avant d’interrompre sa phrase. Elle l’avait embrassé. Il ne voulait pas l’accuser, ne voulait pas jouer les innocents. Il est vrai qu’elle avait fait le premier pas, mais il lui avait rendu le baiser, sans hésitation. Il savait qu’il avait sa part de tort dans l’histoire, mais il ne pouvait pas non plus se résoudre à classer leur baiser comme étant une erreur. Il était sorti à cette heure tardive dans l’espoir de faire le vide, de trier les idées qui se bousculaient dans sa tête. Il s’était gravement trompé. « Je me doute de ce que tu dois penser de moi, maintenant. Mais, sur le coup, j’avais oublié tout le reste. J’avais l’impression qu’on avait une connexion... », avoua-t-il, finalement. La vérité était que, même s’ils ne s’étaient pas embrassés ce jour-là, il l’aurait fait et refait dans son esprit. Elle avait réussi à se frayer un chemin dans sa tête et il avait peur qu’aucunes fiançailles ne puissent le ramener à l’ordre.
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