âge, lieu de naissance : Vingt-trois années qu’elle traine sa surprenante désinvolture d’un bout à l’autre du pays. Des éclats de mépris qu’elle disperse sous ses pas aériens et gracieux. Biberonnée aux paillettes et aux tabloïds, Andrea suit aveuglément les principes de « l’American way of life ». Symbole d’une génération d’enfants perdus, les neurones ravagés par les excès de soleil et de barbituriques. La cité des anges pour toile de fond et les promesses offertes par sa Californie natale pour seul espoir. Enfant de l’été, gamine irradiante, elle est née au début de l’été quatre-vingt quatorze sous une pluie d’étoiles. Le vingt-quatre juin précisément. job, études : Une scolarité médiocre et dissipée, ponctuée par un absentéisme récalcitrant. Andrea était l’élément perturbateur de sa classe et le cauchemar de ses professeurs. Incapable de faire preuve d’attention et d’assiduité, elle est parvenue à terminer ses années lycée -et à en sortir diplômée- non sans fierté, grâce à un avant mélange de triche, d’improvisation et de chance. Elle abhorre les études et se vante d’en être allergique, sous le regard atterré mais pas surpris de ses géniteurs. Elle enchaine les petits boulots médiocres et sous-payés pour vivre de sa passion dès que la nuit tombe : la danse. Elle intègre, en cours du soir, la formation classique d’une prestigieuse école de ballet où on décerne chez elle un potentiel digne des plus grands. Talentueuse, les notes vibrent dans ses moindres mouvements, poupée gracieuse dont le corps n’est que souplesse mais dont le verbe, trop acéré, lui vaut une pluie d’avertissements. Exclue définitivement et déclarée « persona non grata » pour son tempérament qualifié -incompatible- avec la rigueur et l’exigence de la danse classique, elle fuit la cité des anges à vingt-et-un ans et décide de tenter sa chance sur la côte est. Par un triste hasard de circonstances, elle hérite d’un corps de ferme perdu en pleine nature dans le fin-fond de la Caroline du Nord ; Maggie Valley. Artiste dans l’âme, elle traine les castings des grandes villes alentours Nashville, Charlotte et Atlanta dans un espoir presque vain de célébrité et de reconnaissance. Après minuit, trois soirs par semaine, elle enfile le costume de la femme-fantasme et déhanche vulgairement ses courbes félines; les néons pour seul horizon, sa peau nue comme une offrande. relations amoureux : Indomptable, elle est l’incendie qu’une pluie diluvienne ne parviendrait pas à atteindre. Elle séduit d’une moue boudeuse et d’une oeillade appuyée; Andrea charme son monde, s’attache aux méandres de l’amour comme une adolescente bercée par des ouvrages à l’eau de rose, puis se lasse moins de trois jours après des simagrées niaises et mielleuses; des minauderies qui bafouent la passion; l’avilissement du couple qui devient une chantilly rose et sucrée qu’elle dégueule. Papillon de nuit, elle change de lits au gré de ses insatiables envies, s’amourache de voyous à la petite semaine et accumule les déceptions sentimentales. statut familial : Une famille banale mais brisée. Des parents davantage préoccupés par leurs choix de carrière que par l’éducation d’une enfant terrible. Turbulente, inattentive et réfractaire à toute forme d’autorité. Andrea transgresse. Les moeurs, les valeurs, les règlements et autres lois désuètes. Sa mère est une actrice ratée dont le nom est régulièrement écorché dans les génériques de fin, diffusé si vite qu’on ne prête pas attention à la bavure. Une figurante convaincue de posséder un admirable talent et qui dans ses rêves, s’imagine tenir une statuette dorée. Son père est un assistant sur les plateaux d’Hollywood, l’homme qui fait tout le sale boulot mais à qui on ne confie aucune responsabilité. Personnage de l’ombre, dont la seule véritable qualité repose sur la discrétion. Ils ne sont rien de plus que les pièces rouillées d’un rouage complexe qui permet à un sytème, qu’ils ne comprennent pas et ne comprendront jamais, d’avancer. Jamais ils n’ont su reconnaitre le potentiel d’Andrea et lui montrer la voie royale vers le succès. Etrangement, ils semblent désirer pour leur fille unique un destin moyen et sans artifices, la banalité des gens qui n’ont pas d’ambition et qui finissent par devenir toxiques, nocifs; des briseurs de rêves et d’idéaux. traits de caractère : Téméraire, odieuse, passionnée, bornée, volcanique, provocante, créative, curieuse, indépendante, distraite, désinvolte, méprisable, attachante, comblée, courageuse, vulgaire, malpolie, aérienne, troublante, solaire, indélicate. crédits : wicked game.
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