âge, date et lieu de naissance : 21 ans jeune adulte qui en porte pas forcément le bagage, depuis un 31 octobre 1995 à maggie valley. origines et nationalité : si la carte d'identité y'a marqué américain il est quand même issu d'un mélange, nicky. une love story singulière et idyllique entre une thaïlandaise et un américain - coup de foudre assuré, sans notting hill pour en témoigner. job, études : il bosse dans la bijouterie de ses parents. partisan du moindre effort, ça fait un an qu'il y traîne la patte en tant que vendeur, proposant parfois quelques croquis à son père. petite boutique discrète aux couleurs pastels, elle s'appelle l'opale et fait le bonheur des petites vieilles dépensières. statut civil : dans la forme célibataire six ans ça fait long à attendre, six ans c'est pas avec ça qu'il va graviter autour d'une petite planète. puis dans le fond il est raide dingue mais il se tait, nicky, parce qu'il est jamais sûr de rien - et que faire un choix, c'est idiot. statut familial : elle va bien, elle s'porte bien, elle est belle la famille qui brille, celle qui fait envier le american dream. elle est douce, elle sent tellement la rose que ça file la migraine. papa, maman, à vos amours. endroit préféré : honnêtement, nicky il en a deux et c'est pas bien compliqué en plus. il estime que toute place chauffée dans un pieu c'est le début de la fin, entre la sensation salvatrice d'avoir réparé les maux du corps et le plaisir de flâner dedans, y'a trop d'émotions délicates à chérir contre un coussin. le deuxième quant à lui, tout aussi bateau que le premier, consiste à poser son cul sur un banc sans équivoques, sans précisions, faut pas qu'il soit blanc ou brun, faut juste qu'on puisse s'assoir. attendre. regarder. penser à rien dans l'idéal - c'est le top du top. plus belle réussite : la victoire pas totalement complète, le presque trophée qu'il aurait pu pointer avec une fierté, avec un f aussi grand qu'un l de loser. celle d'avoir pseudo-vaincu la merde qu'il se trimballe, celle d'avoir écrasé avec de grosses semelles la boulimie - fallait voir la tronche de maman, elle valait tout l'or du mon. puis quitte à se faire enfermer quelques mois, autant en ressortir le sourire sur la gueule et la honte au placard. pire échec : être en partie responsable de la chute de sage. avoir été en partie dans les parages. avoir été en partie conscient de ses actes. avoir été - toujours en partie qu'il se bute à croire - absent et présent. chef d'inculpation à son nom, fallait pas jouer au plus crétin des deux. animaux de compagnie : quand il était petit, nicky, il a toujours eu un lapin. à pas trop savoir pourquoi. il était jamais loin d'une peluche grandeur nature, tantôt bien poilue, tantôt non. puis toute cette candide obsession s'est arrêtée enfin entré dans l'adolescence. chanson du moment : of monsters and men love love love et bronski beat smalltown boy. passions, hobbies : écouter la pluie tomber, et la regarder dans le meilleur des cas. croquer quelques fantaisies diverses, tant pour les pierres que pour représenter une créature. humer l'odeur singulière d'un grenier - et s'y perdre quelques heures pour fouiller. se poser et rien faire. flâner sous la couette, se rouler dans le pieu - croire que tout ira mieux. gourmandises favorites : le sate plat originaire de thaïlande constamment sublimé par les talents en cuisine de sa mère. elle lui aura filé quelque chose de bien dans toute cette histoire, sa capacité à reproduire constamment ce plaisir salé à la perfection. en outre, nicky c'est le bouffeur de fruits basique, pas chiant, qui trouve son bonheur dans le jus acide d'une pomme. groupe : woods adorateur des lieux bucoliques. traits de caractère : songeur, imaginatif, introverti, vulgaire, cachottier, entreprenant, franc, expressif, attentif, perfectionniste, nonchalant, polyvalent, irresponsable, calme, intuitif. crédits : tumblr.

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adventure of a lifetime
i nicky il carbure au régime double c. café et clopes. plus il est amer, plus ça lui colle au palais, plus ça lui plaît. en soi, ça joue pas grand-chose sur son organisme, ça l'aide même pas à le réveiller. pourtant ça fait un moment qu'il est dedans, au même titre que la cigarette. petite addiction banalisée, rien ne vaut, selon lui, une matinée tempête junior sur fond de mégots et de tasses tachées par le café. ii il est tatoué, il est percé. de piercings, en plus de l'être des oreilles, il porte un anneau au nez qu'il dissimule lorsqu'on lui demande - pour faire bien, pour éventuellement pas brusquer, pour pas faire sale. quant aux tatouages, il arbore avec fierté et discrétion deux pièces aux fondations proches. l'un représente le squelette d'un cerf et vit à l'intérieur de sa cuisse droite, le second, lui, longe tout le côté de la première phalange de sa main gauche, illustrant la tentacule d'un poulpe - même si nicky, il préfère parler d'un kraken. iii à l'âge de quinze ans, nicky il s'est mis gentiment à dealer. non pas pour la folie de l'adrénaline ou encore l'envie de la jouer thug, seulement pour l'argent facile. il remercie encore les copains qui l'ont fait plonger là-dedans, et si nicky c'était pas un gros consommateur - si ce n'est même un minuscule avec ses pétards - il était à ça de prendre ça comme avenir. puis y'a eu l'arrestation de sage, y'a eu la coupure nette avec ce monde-là. s'il a cru bon de continuer les magouilles quelques mois après, ça a perdu de son intérêt, de sa splendeur. la petite frappe s'est retirée. iv il porte toujours une bague semblable à une chevalière à son pouce droit. sans elle il se sent nu, nicky. elle veut rien dire pourtant, elle a été achetée dans une brocante à un prix ridicule, et il s'étonne même qu'elle ait pas cassé sa pipe depuis. v il fait pas de belles choses avec son corps, c'est pas un danseur ou un musicien dont le talent ferait pleurer le plus passionné. en revanche il dessine nicky, beaucoup. il touche un peu à tout, de l'aquarelle à la gouache, de la mine de plomb au crayon, il est pas difficile. tant qu'on le laisse gribouiller, il est content - et les cadavres de carnets s'entassent sur un meuble de sa chambre. vi nicky il est grand, et il a toujours été, affreusement grand. poussée d'hormones oblige, à quinze ans il arborait presque déjà la taille qu'il a aujourd'hui, visage bien développé il avait rien d'un poupon qui découvrait les joies de la vie adulte. il était, adulte - véritable perche. vii il porte des lunettes parfois, rien de bien mirobolant. c'est juste pour éviter aux yeux de se fatiguer trop vite, pour empêcher qu'il se mette à loucher et qu'il arrive plus à se concentrer. aussi rondes que des hublots, ça a juste la fâcheuse tendance à rendre ses traits encore plus creusés. viii il est lent à la détente nicky. c'est pas qu'il écoute pas, c'est juste qu'y'a un instant de latence, parfois quelques secondes de plus, quelques minutes avant qu'il percute. lui, il a besoin de concret, lui il a besoin qu'on lui dise pour qu'il comprenne - il sait pas lire entre les lignes, alors exit le mélodrama aux portes qui claquent sans raisons, c'est pas lui qui viendra courir sous une pluie battante. ix c'est un grand nostalgique nicky. c'est un grand nostalgique qui aurait aimé connaître un peu plus longtemps les années 90 et il voue donc une grande admiration pour cette période. en matière de jeux vidéos, de films, même du style vestimentaire, dès qu'une connerie du genre lui tape dans l'oeil, il fait saigner la carte bleue sans regrets. x boulimie, éternelle amie adolescente trouvée au coin d'une rue, d'un miroir brisé aux reflets irisés. elle est venue comme ça, du jour au lendemain c'était les doigts enfoncés dans sa bouche à se faire dégueuler. au départ assez millimétré pour pas que ça se capte, ça a fait que s'empirer les années s'écoulant. envoyé dans une clinique jusqu'à ce que son état se stabilise, qu'il reprenne un peu de poids, il y a passé presque six mois. parce que nicky jouait au con, nicky provoquait. ça a chié une bonne partie de la superbe année de ses dix-huit ans. si maintenant il reste timide en matière de nourriture, les couleurs se sont plus éparpillées sur son visage, lui donnant dégaine humaine plus que cadavérique. pour autant parfois ça menace de l'appeler, de le ronger, de le bouffer façon grand méchant loup en bad trip sur le chaperon rouge.

renegades

(culpabilité)
(culpabilité)
douce symphonie qui résonne aux oreilles. le ventre qui se creuse à mesure que les spasmes se joignent, se rejoignent dans une énième folie douce aux goûts amers, acides, laissant au fond de la cuvette quelques restes de biscuits secs.
(culpabilité)
(culpabilité)
éternelle répétition aux implacables frictions, le pincement de lèvre inférieure, le dos de la main qui vient caresser ses lèvres enflammées, la respiration qui vient déglinguer ses poumons atrophiés - incapables de trouver l'air tant désiré. il appuie sur la chasse, laisse l'eau laver ses pêchés. il se brosse les dents, nicky, le regard vitreux aux larmes brûlantes, y'a personne dans la maison pour éveiller le moindre soupçon - celui d'une épidémie habituelle touchant les jeunes enfants du collège au lycée, la vérité c'est que nicky il se trouve horrible à en crever - purifier, sortir, exorcisme sans la croix et la bible sur la table de chevet,
il sourit, il se sent mieux qu'il se dit,
(culpabilité)
(corde du condamné)

les jointures qui blanchissent, les poings qui tiennent le col, les sourcils froncés, l'combat qui se fait en silence. le baiser carton, baiser chiffon, le corps qui se délite, s'écrase, s'embrase. les fringues qui tombent, la morsure, ultime
cassure
les poignets tenus, accrochés, l'anguille qui remonte, la langue qui s'évertue à serpenter. le silence déglingué à coup de soupirs éhontés, le noir pour seule compagnie adorée. la carcasse qui s’effrite, la peau qui se met à rougir, la têe qui part en arrière, nuque qui se brise sur l'épaule squelettique. l'accroche. la chute.
le commentaire
- t'as vraiment un prénom à la con.
le murmure sans grandes tournures, la fatigue, les reins vidés, les entrailles relâchées. quinze ans, jeunesse débridé. dealer de mes deux avec qui il était obligé d'bosser. le poing qu'est parti comme un battement d'ailes de colibri, la surtension électrique - prise en main drastique.
t'as vraiment un prénom à la con, sage,
t'as vraiment un prénom d'merde qui veut rien dire,
t'aurais mieux fait de t'appeler connard, ç'aurait été plus vrai,
t'as vraiment un prénom à la con, sage,
mais il t'va bien, comme une tempête en plein océan,

puis un jour, il s'est fait choper. puis un jour il s'est fait tirer, menottes aux poignets. puis un jour, sage, il a fait oublier son passage,
c'jour-là nicky, il a saigné d'la gorge - à force d'y enfoncer les ongles,
c'jour-là c'était un peu de bile, un peu d'écarlate aussi,
à pas piffer sa tronche, ni celle des autres,
le diable au corps et la haine au bord des larmes.
détournement d'mineur, bordel t'es con sage,
t'es plus con qu'le grand con des cons,
à t'bouger aussi, des doses plein les poches,
t'es plus con qu'le plus grand des cons,

- et ça va mieux ? genre dans ta vie ? tout ça ?
- tu crois qu'elle est passée où, ma vie ?