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Une citation bien sassy là. Δ L'auteur par ici.

« Si tu le propose, je ne pourrais pas refuser. Je ne voulais pas m'imposer en te demandant de m'aider. » « Si c'est pour ça que tu hésites alors je te le dis tout de suite: tu peux arrêter d'hésiter. Si c'est dans mes cordes, je ne refuserai jamais de t'aider. Même si ce n'est pas dans mes cordes d'ailleurs. » Tu lui souris et démarre. Tu aimais te rendre utile, tu ne pouvais pas concevoir ton existence autrement. Si on était pas là pour s'aider les uns les autres, à quoi bon exister ? C'est comme ça que tu avais été élevé et tu y croyais dur comme fer. Et puis, au fond de toi, tu sentais qu'Izïa n'avait pas eu une vie facile, n'avait toujours pas une vie facile et qu'on ne l'avait pas beaucoup aidé dans sa vie. Alors toi, tu ne pouvais pas baisser les bras. Tu voulais l'aider. Si ça ne servait qu'à la faire sourire qu'une petite fois, ce serait déjà une grande victoire selon lui. « Et puis, passer une soirée en bonne compagnie est toujours mieux qu'une mauvaise, ou tout simplement seule... » « Je suis on ne peut plus d'accord. Ca me rend fou d'être tout seul dans cette grande maison. Du coup, maintenant que tu vas savoir où j'habite, si tu passes dans le coin ou si tu t'ennuies ou peu importe, tu n'as qu'à faire un saut, ok ? » Comme promis, le trajet ne dure pas longtemps et il pleut encore lorsque vous arrivez devant la maison. C'est une vieille maison, grande, mais en bon état. Vous l'aviez entretenu tout au long des années. Tout avait été refait à neuf il y a moins de 5 ans par ta grand-mère. Avec la télécommande, tu actionnes la porte du garage. Tout avait été fait pour simplifier la vie de ta grand-mère.   « Là tu bénis le ciel de pas avoir à passer sous la pluie, pas vrai ? » Avec un sourire tu sors de l'habitacle. Tu t'engouffres dans la maison par une porte sur la gauche et vous voilà dans l'entrée. Tu lâches tes clés sur le comptoir, vides tes poches dans le bol à cet effet et te diriges vers le couloir.   « Sans arrière-pensée, je vais t'emmener dans ma chambre, te filer des fringues et tu pourrais te changer dans la salle de bain attenante, ça te va ? » Tu t'arrêtes, la main sur la poignée.

© GASMASK

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« Les arrières-pensées c'est contre nous parfois, mais c'est le dire qui est une toute autre histoire.» Tu es étonnamment conscient de la proximité de son corps alors qu'elle te dépasse pour entre dans ta chambre. Tu entres à ton tour et te dirige d'abord vers ta commode. Elle allait avoir besoin de sous-vêtement, d'un haut, d'un bas, d'une bonne paire de chaussettes éventuellement... Tu trifouilles dans tes tiroirs alors qu'elle continue à parler. « Qui te dit que je ne pourrais moi-même ne pas en avoir en ce qui te concerne? Ce qui se passe dans notre tête est comme... Notre petit jardin secret. C'est lorsque nous décidons de révéler ces... Secrets que tout peut changer. » Tu lui jettes un regard alors que tu tiens à la main un vieux t-shirt de rugby, un caleçon et des chaussettes en laine. Tu te fends d'un sourire en coin tout en lui tendant les vêtements. « Je ne dis pas que les arrière-pensées sont une mauvaise chose, je ne veux simplement pas que tu crois que je fais tout ça parce que je te trouve attirante. Si tu étais veille et fripée, j'en ferais peut-être plus cela dit. » Tu ris et la frôle presque en te rendant jusqu'à ton armoire pour lui trouver un pantalon et un pull qui ne soit pas trop grand. Ce serait dommage de l'engloutir complètement, il fallait bien l'admettre. Tu te saisis d'un bas de jogging et d'un sweat à capuche avant de reporter ton regard sur elle. « Avec ça, tu devrais être capable d'affronter n'importe quoi. La salle de bain est derrière cette porte à côté de la commode. Si tu veux prendre une douche, il n'y aucun souci. Tu n'auras plus qu'à poser la tête sur l'oreille quand je te ramènerai chez toi. Surtout maintenant qu'on sait que c'est à deux pas. » Nouveau sourire. « Pour en revenir à tes secrets. Chacun est libre d'en avoir, ça a un certain charme parfois. Personnellement, j'essaie d'être le plus honnête possible et de dire ce que je pense quand ça me vient mais je suis quelqu'un de particulier. Si un jour tes secrets te pèsent trop, j'ai un pote de glace un compte Netflix qui seront ravis de t'accueillir. »

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« Un pot de glace et Netflix? Ça semble prometteur. C'est notre programme de soirée? » Tu souris, ravi de voir qu'elle n'a pas l'intention de fuir tout de suite après comme une voleuse. Cool, c'est vraiment cool. C'est qu'elle se sent bien ici et qu'elle te fait confiance. A cet instant, rien ne te fait plus plaisir. « Je pensais davantage à un bon petit plat : je dois avoir de quoi faire des pasta putanesca ou alors des tagliatelles saumon-courgettes ? A toi de voir. Après, il faut que tu saches que Netflix empiète énormément sur ma capacité à avoir une vie sociale. » La phrase qu'elle lance en te prenant des mains les derniers habits te prend au dépourvu et te fait un peu perdre tes moyens. Il faut que tu t'y reprennes à plusieurs fois pour sortir la phrase qui te pend aux lèvres. « Je serais jamais assez présomptueux pour penser que tu veuilles passer une semaine ici... Non pas que j'insinue que c'est que tu disais... Je m'enfonce là, non ?» Tu ris et reprends: « Je ne veux simplement pas que tu aies le froid. Je vais te laisser à tout ça, tu n'aurais cas me rejoindre dans la cuisine quand tu as fini.» Et tu t'éclipses alors qu'elle se glisse dans la salle de bain. Arrivé sur place, tu t'accroches au plan de travail pendant quelques secondes histoire de remettre de l'ordre dans tes idées. Tes intentions ici étaient claires : aider Izïa. Le fait que ce soit une femme magnifique ne t'aidait pas à toujours avoir la tête froide mais tu ne voulais vraiment pas passer pour un profiteur ici donc il allait vraiment falloir que tes hormones n'empiètent pas. L'eau commence à bouillir lorsque la jeune femme finit par te rejoindre dans la cuisine... avec bien moins de fringues que ce que tu lui avais filé. Tu t'attardes une seconde de trop et te force à reporter ton attention sur le repas avec un sourire un peu factice, une fois n'est pas coutume. Elle a décidé de ne pas aider tes bonnes résolutions. Ce qu'elle déclare ensuite remet pourtant tes priorités dans le bon sens alors qu'elle se confie un peu à toi. Visiblement, son mal-être était plus profond que ce que tu pensais. « Ce que tu as du vivre, je ne peux pas l'imaginer mais je t'assure que c'est une exception. Ce que je fais c'est le strict minimum et je suis plutôt extrême dans le genre gentil alors attend-toi à encore plus. » Tu lui adresses un sourire et attrape les pates qui conviennent à ton plat. Tes légumes, tu les achètes souvent prédécoupés pour te faire gagner du temps, tu n'as donc qu'à mettre ce qu'il faut dans la poêle et remuer de temps en temps. « Tu veux boire quelque chose ? Bière, vin, cocktail, soft ? J'ai un bar bien garni parce que mes amis aiment bien prendre ma maison pour le QG du coin. Historiquement ça l'a toujours été.» Tu te procures deux verres en attendant sa réponse, tout en continuant à t'occuper de la réalisation du plat. En temps normal, tu aurais mis de la musique mais là tu préférais lui faire la conversation.

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« Je ne demande qu'à te croire, Tobias. Longuement les promesses j'ai entendu et attendu, sans qu'elles ne se réalisent et qu'elles en viennent ainsi à briser le peu de confiance que j'arrive à placer en d'autres personnes...» Tu hoches la tête, tu comprends. Il y a toujours des personnes qui parlent plus qu'il n'agisse et qui séduisent les gens avec de belles promesses qui s'avèrent complètement vides de sens. Le seul but est de piéger, manipuler, blesser. Visiblement, Izïa était passée par tous ces états-là. « Je comprends que ça puisse te paraître dur de me croire mais je suis un homme de parole, et en plus de ça, je suis un homme d'action : tu verras. » Tu lui serres affectueusement l'épaule et te remets ta tâche. En temps normal, tu l'aurais sans doute prise dans tes bras parce qu'elle avait l'air de pas mal ressassé mais tu essayais d'être un peu moins tactile avec les gens, surtout avec les gens peu vêtus. Ismaël t'avait tiré les oreilles une ou deux fois à propos de fois où tu t'étais oublié, avec l'alcool aidant évidemment. Là, en l'occurrence, c'était plus par soucis de ne pas envahir son espace personnel. Baby steps. Elle avait fini par accepter ton invitation à boire quelque chose. Tu avais sorti deux verres, il ne te restait plus qu’à aller chercher le vin rouge qu’elle te réclamait. Un torchon sur l’épaule, tu te diriges vers le bar qui est sous l’îlot central. Tu examines les étiquettes, tu n’es pas vraiment expert en vain mais tu avais cette amie française qui t’envoyait toujours une bonne bouteille à l’occasion. Tu finis par choisir un pif, en espérant que ça ne sera pas de la vinasse et tu retournes vers Izïa. « Y’a plus qu’à croiser les doigts pour que ça n’ait pas tourné au vinaigre. » Tu ris et débouche la bouteille avant de remplir les verres. Tu sais comment faire, t’as travaillé dans un restaurant une saison, pour améliorer ton français. C’était comme ça que tu avais rencontré ladite amie. « J’ai l’air expert comme ça mais c’est juste la force de l’habitude, et le fait que j’ai appris à servir aussi. » Tu lui tends son verre. « Un toast ? »

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« Pourquoi pas un toast pour une belle soirée? » Tu souris, tu es content qu'elle soit assez contente d'être ici pour y consacrer son toast. Ce n'était clairement pas gagné d'avance. Le deal, c'était juste de la ramener chez elle une fois qu'elle serait assez sèche. Et vous voilà prêt à passer la soirée ensemble. Quand tu l'avais rencontrée, elle était tellement farouche... à juste cause mais c'était la raison pour laquelle tu étais si satisfait. « Je suis quelqu'un qui se projette alors mon toast porterait davantage sur l'avenir. Que ce soir ne soit que le premier d'une série. » Tu lèves ton verre puis tu goûtes le vin à ton tour. Clairement, ce n'était pas du vinaigre. Non, il était même assez bon. Il faudrait que tu pense à remercier ton amie. Izia a l'air fébrile alors qu'elle boit, tu te demandes bien pourquoi mais tu n'as pas envie de la mettre mal à l'aise alors tu laisses passer pour l'instant. Tu te retournes poru remuer un coup ton mélange. C'est presque prêt, ça n'a pas l'air trop mal. Tu commences donc à organiser un plateau que vous transporteriez ensuite dans le salon. « Dis-moi Tobias, tu viens d'ici, de Maggie Valley? » Tu lèves la tête vers Izïa. Il était vrai que toi-même tu oubliais parfois que tu n'étais pas né ici. Pour toi, habiter Maggie Valley c'était un inné, et pourtant ce n'était pas le cas. La question était donc parfaitement légitime. « Non, je suis né en Afrique du Sud, comme mon père. C'est là-bas que j'ai vécu la majorité de ma vie. Mais ma mère est américaine, elle est née ici, dans cette maison. C'est la maison de ma grand-mère. J'y ai passé les meilleurs moments de ma vie depuis que je suis petit. J'ai beaucoup avoir vu le monde, c'est ici que je me sens à la maison. Alors il y a environ un an, j'ai décidé de m'installer ici définitivement. Et toi ?» Voilà, c'était prêt. Tu coupes le feu et repartit les pâtes dans les assiettes. Ca a pas l'air mal tout ça. Tu charges les assiettes avec les couverts et le parmesan sur le plateau et tu invites la jeune femme à te suivre dans le salon. Tu disposes le tout sur la table basse, ce serait plus simple pour regarder la tv ensuite. Quand tu es prêt, tu te laisses tomber dans le canapé avec un soupir d'aise. « C'est bon, je t'écoute. »

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« Je ne viens pas de Maggie Valley. » Tu t’en serais douté, elle avait cette petite pointe d’accent dans la voix. Tu avais l’oreille sensible à ce genre de détails. C’était un jeu que tu avais mis en place avec tes parents quand tu étais plus jeune. Comme ils prenaient un malin plaisir à te faire voyager le plus possible, ils essayaient toujours de te faire rire et profiter quel que soit ton âge. Détecter ou deviner les accents en faisaient partie. Tu avais donc l’habitude de te rendre compte si les gens avaient ou non un accent. Tu l’écoutes raconter d’où elle vient en sirotant tranquillement ton verre. Elle semble se décomposer au fur et à mesure de son récit et pour cause, elle t’avoue que cela lui manque terriblement. Tu n’aimais pas la voir triste, elle était plus jolie lorsqu’elle souriait, de loin. A nouveau, tu lui caresses affectueusement l’épaule. « Qu’est-ce qui t’empêche d’y retourner ?» Sa proposition te fait sourire. C’était tout à son honneur de te proposer cela, ça témoignait de son amour pour sa patrie et le lieu d’où elle venait. « En fait, j’y ai déjà été. La première fois, j’avais peut-être 10 ou 11 ans. C’était avec mes parents. J’y suis retourné il y a deux ans avec ma grand-mère, je lui ai fait faire le tour du monde. C’est dommage, si ça se trouve on s’est croisé sans le savoir. Allez, commence à manger avant que ça refroidisse. Je te resserre ? » Tu venais de finir ton verre et t’apprêtait à le remplir à nouveau avant de commencer à manger. Ca devait être assez froid pour ne pas se brûler maintenant. En attendant sa réponse, tu te saisis du parmesan et tu en saupoudres sur tes pâtes avant de lui tendre le paquet. Tu espérais sincèrement que ça allait être bon. Tu n’avais jamais été mauvais cuisinier mais il suffisait d’une fois pour détruire une réputation.

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« Je crois qu'il vaudrait mieux éviter que tu me resserves de l'alcool. » Tu lui jettes un regard interrogateur mais tu ne la resserres pas à sa demande. Tu te contentes donc de te servir toi seulement. Tu n’en demandais pas plus, c’était à elle de se livrer si elle voulait en dire plus. Pour autant que tu saches, c’était un choix de sa part, de la mesure et ce n’était pas plus mal. Parfois c’est bien de ne pas se soucier de ce qu’on boit, tant que cela reste exceptionnel. Tu ne bois beaucoup que pendant les soirées, même pas pendant toutes d’ailleurs. Mais tu aimais boire autour d’un bon repas, de manière bien plus modérée, comme maintenant. « C'est moi-même qui m'en empêche.. J'ai été forcée de venir habiter ici par ma mère... Mais l'une de mes passions se combine bien à cet environnement, ici. J'essaie en quelque sorte de donner la chance à Maggie Valley de s'immiscer dans mon cœur, sans quoi je m'envolerai peut-être de nouveau pour la Grèce. » « Je vois. Et cette passion c’est quoi ? Et puis, rien ne t’empêche de faire de petits voyages là-bas de temps en temps quand tu as vraiment le mal du pays non ? » Tu comprenais ce qu’elle pouvait ressentir. Souvent, l’Afrique du Sud te manquait. C’était quand même là que tu étais né, que tu avais passé l’essentiel de ta vie, là-bas que tu avais rencontré Nina, tu avais des souvenirs heureux là-bas. C’est pour ça que tu y retournais quand tu en avais l’occasion. Pour revoir tes parents, tes amis, aider, te ressourcer. Mais ta grand-mère avait besoin de toi ici, et les meilleurs amis que tu aies étaient également ici alors ta place était bien évidemment à Maggie Valley à présent, surtout depuis que ta grand-mère t’avait cédé la librairie. « Voyager, ça forge. Tu as déjà été ailleurs qu’aux USA ? » Elle a l’air d’apprécier le plat de pâtes et ça te fait plaisir. Tu aimais bien cuisiner en général mais c’était toujours plus sympa de cuisiner pour quelqu’un d’autre, c’était bien plus agréable. Depuis que Nina était à New York et ta grand-mère à l’hôpital, tu n’avais que très peu l’occasion de cuisiner pour quelqu’un d’autre que toi. Ca t’avait manqué mine de rien, tu étais content qu’Izïa soit là.

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