i. ( childhood ). tu as eu de la chance, gamin. t'es né dans une famille riche, une famille pleine aux as, une famille qui pouvait se permettre le monde. ton enfance, tu l'as passé avec une cuillère en or à la bouche, littéralement. mais, l'argent ne fait pas le bonheur, tu l'as bien vite remarqué, gamin. tu l'as remarqué en traînant dans les rues "sales", comme le disait tes parents, de séoul, dans ces rues que tes parents t’interdisait d'aller. ils disaient que c'était pas ta place, que c'était un endroit pour les gens qui ne sont rien, des gens sans valeur. ils disaient qu'ils étaient chanceux d'être encore en vie, qu'ils n'étaient pas heureux et qu'ils allaient rester ainsi jusqu'à la fin de leur jour. mais, t'a remarqué qu'ils avaient tord. quand tu marchais dans ces rues, tu voyais tout ce que t'avais toujours voulu voir dans ton quartier silencieux. de la vie. dans ces rues, tu y voyais la réalité. les gens étaient heureux. ils souriaient, dansaient, riaient. c'est à ce moment que t'a décidé que l'argent, c'était pas le bonheur. parce que toi, t'étais pas heureux, et t'avais tout l'argent du monde. c'était bien beau d'avoir de l'argent, ça ne remplaçait pas ce que t'avais vu. jamais. ii. ( teenagehood ). t'a commencé à traîner avec les gosses des rues interdites quand t'a passé l'âge de six ans. maintenant, t'en avais treize et t'essayais de t'intégrer dans ce monde, alors qu'ils te voyaient plutôt comme un gosse de riche, même si tu refusais de vivre dans un monde remplit de paillettes et d'ennui. alors, tu faisais tout ce que tu pouvais, pour qu'ils t'acceptent. dans ce monde, tu ne pouvais pas faire confiance à personne. tu ne faisais confiance en personne, sauf à wonjae. lui, ça été la première personne à qui tu as parlé, quand t'es rentré dans ces rues. il t'a vu et a su que t'étais pas du coin. au début, vous ne vous entendiez pas du tout, mais au fils des jours et des semaines, il a remarqué que t'étais pas comme ces gosses de riches, loin de là. à partir de ce moment, vous êtes devenu meilleurs amis et vous ne vous êtes jamais lâchés. iii. ( friendship ). t'as rencontré wen-qi grâce à wonjae, quand t'avais neuf ans. elle venait tout juste d'arriver de chine et parlait peu coréen. mais, dès que tu as posé tes yeux sur elle, tu l'as tout de suite adoré. c'était loin d'être l'amour fou, entre toi qui te moquait de son accent terrible et elle qui te rendait la pareille en ce moquant de ton mandarin pourri, mais vous avez commencé à former le trio inséparable et improbable. ensemble, vous faisiez les cent coups ensembles, sans se soucier du monde extérieur et t'a fini par, enfin, arrêté d'essayer de t'intégrer aux autres, quand t'a finalement compris que t'avais pas besoin d'eux, parce que t'avais wonjae et wen-qi. iv. ( choc ). t'avais quinze ans quand ton monde s'est écroulé, à cause de ta famille. alors que tu passais ton temps à traîner avec w&w, t'a pas remarqué les disputes qui se déroulait dans la maison familiale et les trucs louches que faisait ton père avec son entreprise. un jour, t'es arrivé à la maison et tu voyais les camions de déménagements devant chez toi. tu ne comprenais rien, jusqu'à ce que l'une de tes sœurs te voit et te rappelle les événements des dernières semaines. ton père était sous investigation pour fraudes, mais faute de preuves, les charges avaient été enlevé. cependant, les rumeurs ont complètement ruiné ton père et vos parents ont décidé de quitter la corée pour aller en amérique. ils avaient une maison dans un trou perdu, au cas où quelque chose comme ça se passait. maggie valley, avait-elle dit. tu étais sous le choc. tu te souvenais vaguement avoir entendu de l'investigation, mais ça t'étais complètement sorti de la tête. tu ne pouvais pas quitter la corée. tu te refusais à l'idée de laisser won-jae et wen-qi. ils étaient tes meilleurs amis, ceux en qui tu faisais plus confiance. sans même y penser, tu t'étais retourné et tu avais pris les jambes à tes pieds, direction les rues interdites. v. ( the goodbye ). tu avais peu de temps. pendant un petit moment, tu as pensé partir et ne jamais revenir. laisser ta famille lâche se sauver en amérique et rester en corée, avec tes meilleurs amis. vivre ta vie sans eux, c'était comme respirer sous l'eau. tu en étais incapable. tu étais à bout de souffle lorsque t'es arrivé à votre lieu de rencontre. traître, t'étais-tu dit, contre les larmes salées qui coulaient sur tes joues rouges. tu te les étais essuyé d'une main rageuse avant de t'asseoir sur le sol, sans un mot, en attendant qu'ils arrivent. les aurevoirs, tu les détestaient. et celui-ci s'annonçait pénible et douloureux. vi. ( family ). après votre départ de la corée, ta relation avec ta famille, et plutôt avec tes parents, s'est détérioré. tu les aimais, mais tu n'as jamais vraiment gobé le déménagement. tu as trouvé ton père lâche de tout laisser tomber et de quitter. en faisant ça, il avait tout simplement crié aux toits qu'il était coupable et qui se sauvait pour ne plus se faire prendre. minable. et ta mère, tu l'aimais aussi, mais son mépris et son arrogance pour ceux qui ne sont pas riches, s'en était trop pour toi. ils avaient découvert que tu traînais avec des jeunes qui n'étaient pas dans la même classe sociale que toi lorsque t'avais onze ans et t'ont puni pendant des semaines, mais tu réussissais toujours à retourner vers les rues interdites. ils n'ont jamais vraiment laissé tomber d'essayer de t'éloigner d'eux, mais le déménagement était l'un des motifs. vii. ( misc ). tes parents t'ont forcé à aller à l'université pour étudier en marketing, mais tu t'es fait renvoyé au bout de deux sessions. tu ne faisais rien en classe, tu ne t'y présentais pas. le marketing ne t'intéressait pas. tu avais bien essayé, mais tu n'y avais jamais pris goût. ◇ t'es l'enfant raté, le petit dernier de cinq enfants qui sont tous sur la voie de réussir leur vie. t'es l'enfant qui a décidé d'avoir un coeur pour les autres, de préférer traîner avec des gens qui ne sont pas remplit d'argent, celui qui a décidé de vivre au lieu d'être un zombie. ◇ en arrivant en amérique, tu as pris le mauvais chemin et ça t'a emmené là où tu es aujourd'hui. en froid avec tes parents, travaillant dans une supérette, l'appartement remplit d'art qui ne sortiront jamais au grand public. ◇ t'es un artiste, mais t'a jamais montré ton art. ton père t'a toujours critiqué en disant que ça allait rien donné, de faire de l'art et que ton talent ne valait rien. ◇ tu te cache derrière une carapace, ne révèle jamais tes secrets ni ta vie à personne. ◇ tu n'as jamais eu de vrais relations, que des histoires sans amour, sans attachement. tu t'attache rapidement, mais te détache tout aussi vite.