Tu ouvres les yeux. Tu tournes la tête vers le réveil : 3h24 du matin. Qu’est-ce qui avait bien pu te réveiller si tôt ? Un bruit sans doute. Tu tentes de te retourner pour retrouver l’étreinte affectueuse du sommeil mais tu n’y parviens pas. Tu te demandes si ce bruit n’était que le fruit de ton imagination ou s’il avait été provoqué. Au point où tu en étais, pourquoi ne pas aller faire un tour au rez-de-chaussée ? Tu te servirais un verre au passage et, rassurer de voir que rien d’anormal ne se produisait dans la demeure, tu pourrais aller te recoucher tranquillement dans ton lit.

Tu te décidas donc à quitter la chaleur de tes draps pour te diriger vers la porte. Quelques semaines plus tôt, tu ne te serais pas donné la peine de descendre, c’était sûr et certain. Mais tu étais bien plus inquiet pour tout depuis que tu ne vivais plus seul, depuis que Nina avait toqué à ta porte un beau jour, abritant dans son petit ventre un petit bout de toi. Tu ne portais qu’un caleçon, pas la peine selon toi d’enfiler un t-shirt. S’il y avait vraiment un intrus, il n’en aurait rien à foutre que tu sois à moitié à poil non ?
Tes pas te mènent à l’étage inférieur où tu es étonné de voir de la lumière provenant de la cuisine Cela ne pouvait certainement pas être un intrus, c’était la dernière chose qu’ils auraient fait. Non, cela ne faisait pas de doute quant à l’identité de la personne à l’étage inférieur. Très vite, la silhouette de Nina dans son pyjama se dessina, assise au comptoir, cela t’arracha un sourire.

« Il n’est pas un peu tard pour être encore éveillée ? »

Tu l’embrasses affectueusement sur le sommet du crâne et tu te diriges vers l’évier pour te servir un verre d’eau fraîche. Tu te tournes ensuite pour la regarder. Tu n’avais jamais été pudique, loin de là, mais peut-être que tu aurais dû l’enfiler ce t-shirt après tout. Le fait était que porter un caleçon était déjà un exploit en soit. Tu avais l’habitude de te balader nu tout ton saoul lorsque tu vivais seul. Mais ce n’était plus le cas à présent. Moriarty, ton chien, se fichait pas mal que tu te trimballes les parties à l’air mais tu te doutais que cela ferait mauvais genre si tu imposais cela à Nina.