âge, date et lieu de naissance : naia elle est née dans ces contrées, loin du flux de touristes d'été. elle a rempli ses poumons de l'air frais de fin d'hiver, un trois mars, il y a de ça vingt années. elle a été ce souffle de bonheur non prémédité, mais désiré. naia, elle a toujours été paisible, petite, comme si elle savait que son existence signifiait beaucoup et qu'elle ne devait en rien ajouter des soucis à son père. naia, elle devait juste être là, adorable, douce, souriante pour, peut-être, parvenir à lui communiquer de la joie. origines et nationalité : américaine par le sol et par le sang, naia ont lui devine des origines étrangères sans jamais parvenir à mettre le doigt sur le pays. elle a hérité du teint pâle de sa mère, de sa chevelure dorée, de ses yeux clairs et de sa bouche rosée. danoise de naissance, elle a fuit sa patrie, renié ses origines. alors naia, elle connaît rien de toute cette vie ailleurs, de ses ancêtres maternels. elle ne sait rien, n'en saura jamais rien et finalement c'est pas comme si ça l'intéressait. job, études : naia, elle n'est pas bête, mais c'est loin d'être une fille prodige. elle s'est pourtant lancée dans des études supérieures, des études littéraires choisies un peu par défaut. mais elle a tout plaqué il y a plusieurs mois, à la mort de ses parents. elle a dit qu'elle reprendrait tout à la rentrée, mais les papiers d'inscription traînent encore au fond d'un tiroir, oubliés, volontairement. naia, elle est prête à passer une année sabbatique, une ou plus d'ailleurs. alors, elle a déniché un boulot à la boutique de vinyles en centre-ville. un petit job qui occupe ses journées, dans une ambiance qu'elle affectionne. statut civil : petite poupée intouchée, naia elle reste cette enfant à la connaissance naissante en matière d'homme. seule depuis des années, elle n'a connu l'amour que dans les livres, dans les histoires des comtes, des films qui alimentent sa culture falsifiée en matière de relation. et pourtant, naia elle sent son coeur battre de manière différente en sa présence, elle sent son ventre se resserrer, ses tripes la chatouiller et ses lèvres se pincer en un sourire plus sincère, lorsqu'il est là, tout près d'elle. déboussolante sensation qui la pousse à agir comme une idiote. statut familial : une mère et un père disparus, naia elle se retrouve orpheline avant d'avoir atteint sa majorité. feu ses parents, elle crèche chez l'aîné de ses oncles, tentent avec lui de souder cette famille en ruine depuis des années, avant même sa venue au monde. deux oncles, une tante, c'est tout ce qui lui reste, puisqu'on ne compte pas les déchets que sont ses grand-parents paternels. du côté de sa mère, c'est le néant, une ombre trop lointaine dont elle n'a jamais aimé parler. elle est venue aux états unis fuir la richesse sale de son héritage et naia, elle respecte ça et accepte ne jamais avoir véritablement pu appeler qui que ce soit papy ou mamie. endroit préféré : les cascades. naia, elle aime s'allonger dans l'herbe fraîche entourant l'étendue d'eau, fermer les yeux et se laisser bercer par la mélodie de la déferlante des flots. là, seule, en dehors des périodes touristiques, elle se sent libre, faible et puissante, minuscule et gigantesque. plus belle réussite : naia elle est trop jeune pour avoir de plus belle réussite, elle n'a pas assez expérimenté la vie. alors, elle ne peut discerner un simple aboutissement d'une véritable victoire. alors oui, elle pourrait citer ce dessin réalisé au fusain ou plus récemment ce mix nommé dad&mom, mais rien de tout ça n'a de réelle importance à l'échelle du monde. pire échec : ne pas avoir suffisamment su montrer son affection à ses parents, sans doute. depuis leur mort, naia elle ne cesse de penser à tout ces non-dits, à tout ce qu'ils ne vivront pas, ne verront pas. et c'est dur. son second échec, qu'elle ne considère pas comme tel par déni, est son départ de la fac. une opportunité qu'elle dit, du repos même, mais elle sait que c'est une affaire fichue en l'air, une promesse d'avenir gâchée. animaux de compagnie : aucun, même si elle aimerait, vraiment, avoir la compagnie d'un animal, pouvoir chérir quelqu'un de plus, prendre soin de lui, se changer les idées, se sentir utile, responsable. chanson du moment : daydream, the lovin spoonful. même s'il lui est difficile de faire un choix, celle-ci lui apporte ce qui lui manque, cette bonne humeur qu'elle garde toute la journée durant. passions, hobbies : naia, elle mixe. pas très bien, pas de façon conventionnelle, mais à sa manière. elle enregistre des sons, des mots, et ensemble, elle en fait des musiques. sinon elle monte à cheval et elle aimerait apprendre un sport de combat. gourmandises favorites : les twizzlers, particulièrement saveur cherry. naia, elle s'en goinfre jusqu'à en avoir des maux d'estomac. elle pourrait vendre son âme au diable pour son poids en twizzlers. d'aileurs rien que le mot twizzlers lui fait mouiller les babines. groupe : woods. traits de caractère : affectueuse, anxieuse, authentique, calme, crédule, complexée, curieuse, débrouillarde, délicate, dévouée, douce, empathique, énigmatique, enthousiaste, impulsive, indécise, indomptable, intègre, intrépide, joviale, loyale, mature, modeste, naturelle, nuancée, pétillante, responsable, rusée, sarcastique, sensible, sincère, spontanée. crédits : tumblr (image), disiz (quote).

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adventure of a lifetime
( un ) oswalds, un nom qui fait tâche, un nom qu'on connaît que trop bien, mais pas pour les bonnes raisons. naia elle a connu cet homme qui a fait de sa famille la risée de maggie valley. elle sait qui il est et pourtant elle n'a que très peu eu l'occasion de le côtoyer. parce que son père, il a une relation conflictuelle avec lui, parce que cet homme n'est pas quelqu'un de bien et que ses parents ont toujours désiré la laisser en dehors des histoires familiales. sauf que naia, elle est intelligente, naia elle se pose beaucoup de question. et elle a comprit le problème de son grand-père, l'alcool, la violence. elle a remarqué le fantôme qu'est sa grand-mère et elle a dû supporter le poids d'une famille déchirée, désunie. elle ne s'en est jamais plainte, naia, et pourtant elle aurait aimé vivre ces dimanches en famille, à table, à rire, se raconter des histoires. ( deux ) petite, naia a élevé une quantité innombrable de chenilles. elle s'en occupait comme ses propres petits, en prenait soin pour les voir sortir de leur cocon et renaître en papillon. elle pensait que ce jour serait beau, qu'elle vivrait cette expérience merveilleuse les yeux pleins d'étoiles. mais c'est en hurlant qu'elle s'est réveillée un matin, recouverte de ces bestioles qui avaient envahi son lit. et ce fut une bataille de plusieurs heures pour pouvoir les sortir de sa chambre. elle en a pleurer pendant des jours. ses bébés envolés, elle s'est sentie seule. avant de se trouver un autre passe-temps. ( trois ) naia, elle a toujours été complexée par son teint trop pâle, ses cheveux trop fins, son corps sans forme et son visage d'enfant. elle n'a jamais compris que les gens puissent la trouver belle, charmante. elle n'a jamais vu en elle une femme et c'est ce qui la désole le plus. elle aimerait être plus grande, plus charnue. elle aimerait qu'on ne lui donne plus quinze ans, qu'on la prenne pour ce qu'elle est et non ce qu'elle reflète. parce qu'elle est loin d'être cette petite poupée fragile que son physique présage. elle est plus que ça et pourtant elle a le malheur d'être aux yeux des autres cette gamine perdue et sans défense, celle qu'elle cherche à fuir par tous les moyens. ( quatre ) elle ne vit pas dans son temps, la gamine. elle a toujours été intéressée par ce qu'il s'est déroulé avant sa naissance. elle aurait aimé naître dans les années soixante/soixante-dix, vivre la révolution des femmes. elle aurait aimé découvrir le blues, le jazz, le rock d'antan, s'émerveiller devant des films en noir et blanc. mais elle est née à l'époque de l'électro, des effets spéciaux. alors, naia, elle s'enrichie du passé. elle ignore presque les nouveautés, se focalise sur cette époque qui la fascine tant. elle a une culture particulière, presque trop riche pour son âge. ce n'est pas qu'elle ne s'intéresse pas à son temps, elle connaît les séries, les groupes, les films fares de ces dernières années. seulement, elle se sent mieux, plus elle même, dans cette époque qu'elle n'a pas connu. ( cinq ) naia, elle a toujours son casque audio planqué sur ses oreilles. elle écoute sans cesse de la musique, vit à travers d'elle. elle possède cinq ipod décorés avec soin, tous à court de mémoire, pleins à craquer de musique en tout genre, de tous les styles. et elle connaît ses playlist par coeur. elle est capable de citer chacun des titres présents sur ses machines et de définir sur laquelle telle musique se trouve. c'est une accroc, c'est sa drogue, c'est son fil de vie, son souffle, ce qui lui permet de tenir le coup. elle aime la musique, plus qu'elle ne s'aime elle même. elle se sent libre, elle même lorsqu'elle a son casque là, sur son crâne, à diffuser des sons qu'elle connaît par coeur. ( six ) cinq ans en arrière, naia s'est découvert une passion pour la création. elle enregistre des morceaux de conversations, des sons, des bruits du quotidien, de la nature, elle immortalise des moments sur son dictaphone. puis, dans sa chambre, la magie opère. elle découpe des morceaux, ajoute d'autres sons, sa voix parfois, des notes de musique, jusqu'à former un tout, qu'elle immortalise sur une cassette. elle ne se considère pas comme douée, naia. elle aime juste ce qu'elle fait. et chacune de ces cassettes a une histoire, un commencement. elle n'en parle peu, voir pas du tout. c'est son jardin secret, son havre de paix. récemment elle en a dédié une à ses parents. dad&mom, leur voix piochée sur des vidéos de famille. un mix qu'elle écoute parfois avant de s'endormir, lorsque son coeur est lourd, qu'ils lui manquent plus que de raison et qu'elle ne peut s'endormir sans sentir leur présence. et elle pleure en silence, leur absence. ( sept ) six mois qu'ils sont partis, que dieu les a appelé à lui. six mois qu'ils ne sont plus, qu'ils gisent sous terre, ensemble. mais naia elle est toujours là, sur terre. elle est là, et pas eux. elle aurait du se trouver avec eux, partir avec eux, mais elle a refuser de sortir. elle a préféré les laisser manger seuls, rester à la maison chiller devant netflix. elle n'aurait sûrement pas été orpheline si elle avait décidé de les suivre. non elle aurait été sous terre, avec eux. et parfois elle se dit que ça aurait été mieux, plus facile. d'autre elle est heureuse d'être toujours parmi les vivants. elle dit avoir fait son deuil naia, mais il n'en est rien. elle a pleurer pendant quelques jours, l'étape du choc. puis elle n'a cessé de dire que tout allait bien, que la vie restait belle, qu'elle se sentait en pleine forme. sauf que ce n'était qu'un résidu de mensonges. mensonges auxquels elle a fini par croire. et elle est persuadée, aujourd'hui, naia, que tout va bien. elle ignore ce bordel qui prend place dans son encéphale, dans son coeur. elle laisse de côté la peine, jusqu'à ce qu'un jour elle explose au grand jour. ( huit ) naia, elle s'est retrouvée sans maison à la veille de ses vingt ans. elle a pris peur au début, que ses parents n'ait pas pris leurs dispositions. elle était effrayée à l'idée de devoir vivre chez ses grand-parents, de subir ce que son père et le reste de sa famille a vécu. mais non. naia, elle a eut de la chance parce qu'elle s'est retrouvée à vivre chez son oncle, le plus âgé après son père. un chic type qu'elle dit. elle l'aime bien naia. puis, ensemble, ils se sont mis en tête de réunir cette famille cassée, de lui faire prendre conscience de la fragilité de la vie. naia, elle sait que ce ne sera pas facile, qu'ils n'y parviendront certainement pas, mais elle garde espoir. elle rêve de ces dîners en famille, elle veut voir les siens soudés et elle est persuadée que la mort de ses parents, et de son père en particulier, est l'élément déclencheur qu'il leur fallait. ( neuf ) vierge, c'est ce qu'elle dit être. pourtant, naia elle a connu le sexe. pas l'amour non, ni les plaisirs de la chair, juste le sexe. et elle n'a pas aimé. sa première fois ne s'est pas bien passée. naia, elle n'en avait qu'à moitié envie, alors ça n'a pas aidé. elle n'a parlé de cette expérience qu'à peu de personne. parce qu'elle en avait honte, qu'elle était loin d'en être fière. naia, elle voyait sa virginité comme quelque chose d'important, comme une fleur qui attendait d'éclore sous la main d'un homme auquel elle tenait. naia, elle tenait beaucoup à ce type, mais ce n'était pas vraiment réciproque. alors, elle a presque couper les ponts avec lui, elle a mis de la distance, a mis un point d'ordre à oublier cet instant loin d'être magique. elle ne l'a pas véritablement oublié, à son plus grand malheur, mais elle continue à faire comme s'il n'avait jamais eut lieu, comme si elle était toujours cette fille vierge, qui attend le bon pour se faire déflorer. ( dix ) récemment, naia s'est mise en tête qu'il était temps de vivre la vie pleinement, qu'il fallait faire toutes ces choses qu'elle offrait. c'est comme ça qu'elle et ses amis ont débuté la rédaction d'une bucket list. naia, elle y a inscrit des choses futiles comme prendre un bain de minuit, toquer à la porte des voisins et partir en courant, des âneries. mais dessus se trouve également des éléments plus importants, plus grands, plus beaux, comme faire un saut en parachute, aller voir les aurores boréales en islande, tomber amoureuse vraiment et faire l'amour avec un homme qui saura la combler. ( onze ) naia, elle n'a aucune idée de ce qu'est l'amour, mais au fond d'elle, elle sait qu'elle ressent quelque chose pour ce grand brun aux yeux océans. elle aime ces moments passés ensemble, ces instants de beautés et de légèreté en sa compagnie. il a été son roc, celui sur qui elle s'est reposée à la suite du décès de ses parents, lui en plus de sa famille. mais elle a du mal à assumer ce qu'elle ressent, naia. elle a du mal parce qu'elle se sent petite à ses côtés, elle sent trop candide, trop enfantine. lui, il est grand, c'est un homme et elle, elle est toujours prisonnière de son corps d'enfant. alors, elle a déconné, tout fait foirer quand elle a détourné la tête, quand elle a évité ce baiser dont elle avait pourtant terriblement envie. et depuis, elle ne sait pas où donner de la tête, elle ne sait pas ce qu'ils sont, ce qu'ils pourraient être. elle a été surprise par la réciprocité de ses sentiments. naia, elle était persuadée qu'un homme comme lui ne pouvait pas être attirée par une gamine comme elle. et elle se sent bête, atrocement bête. et elle a peur surtout, parce que naia si elle a éviter que leurs lèvres se touchent c'est parce qu'elle ne se sentait pas à la hauteur de ses exigences, de ses attentes. naia c'est qu'une gamine sans expérience, une petite qui ne couche pas le premier soir, qui ne se donne pas au premier venu. et lui, même s'il n'est pas de ces connards qu'elle déteste, il est trop mature pour elle, trop virile, trop expérimenté. ( douze ) naia elle ne se considère pas insomniaque, mais depuis la mort de ses parents elle a des difficultés à trouver le sommeil. alors, il n'est pas rare de la trouver errant dans les rues tard le soir, seule. il lui arrive également d'escalader le mur de son ancienne maison, mise en vente mais toujours pas vendue, pour s'allonger dans l'herbe de son jardin et regarder le ciel. elle pense à eux, souvent, elle observe les étoiles et se demande s'ils sont là, quelque part, à l'observer, à l'attendre, à lui souhaiter une belle et longue vie. parfois il lui semble qu'ils répondent lorsqu'elle leur parle, là, allongée à l'arrière de leur maison. et parfois, elle ose, pénétrer à l'intérieur, redécouvrir chacun des pièces, sans jamais parvenir à passer la porte de leur chambre. mais elle s'installe parfois à sa propre fenêtre, se remémore sa rencontre avec river, à tous ces moments de bonheur, ces souvenirs que cette maison renferme. ( treize ) elle aime la nature, naia. elle aime sentir la brise caresser son visage, balayer ses cheveux. elle aime l'odeur des champs, de la forêt. et elle s'y perd souvent, dans sa découverte. naia, elle est du genre à partir à l'aventure sur un coup de tête, à aller là où ses pieds la mènent, sans réfléchir, à marcher pendant des heures, juste elle, la nature et sa musique.