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 And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon

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Ellis Layton
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MessageSujet: And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon   And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon EmptyMer 2 Aoû - 21:10

Le taxi s’était arrêté devant une maison cossue, remuant les gravillons sur son passage. Accrochée à la poignée fixée sur la porte comme si sa vie en dépendait, Ellis ne se détendit que lorsque le véhicule fut totalement immobile. Comme un animal blessé, elle devait sentir la peur à des kilomètres. C’était la seule explication possible à l’attitude des chauffeurs qui la prenaient en charge et qui, chaque fois qu’elle pénétrait dans leur véhicules, se donnaient semble-t-il pour mission, de la faire jouer dans un mauvais remake de « fast and furious ». Le cœur au bord des lèvres, elle déglutit avec peine pour se remettre de ses émotions et attrapa son sac qui avait glissé de l’autre côté de la banquette pour payer l’homme qui l’observait dans le rétroviseur central, visiblement content de sa petite prestation.  « How much do I owe you ? » Questionna-t-elle en lui rendant son regard dans le rétroviseur. « Nineteen dollars, and fifty seven cents… Tip not included » Il ponctua ses paroles d’un petit clin d’œil auquel elle répondit par une moue dubitative, les sourcils légèrement haussés. S’il comptait réellement sur le fait qu’elle lui donne un pourboire, il se mettait le doigt dans l’œil. Et pas que… « Here’s twenty, keep the change… » Souffla-t-elle en lui tendant finalement un billet à l’effigie d’Andrew Jackson avant de quitter l’atmosphère confinée de la voiture. Inspirant une longue bouffée d’air frais, elle s’éloigna d’un pas du véhicule et l’observa s’éloigner au loin avant d’enfin reporter son attention sur la maison familiale devant laquelle elle se tenait. Un simple coup d’œil sur la petite plaque accrochée à la clôture lui confirma qu’il s’agissait bien de la bonne maison. Gallagher. Elle n’avait plus entendu parler de ce nom depuis bien longtemps. Du moins jusqu’à la semaine passée, jusqu’à ce que dans ses derniers instants de lucidité avant de sombrer dans un coma fatal, Peter ne lui avoue son terrible secret. Il n’était pas l’auteur du roman à succès qui l’avait propulsé en haut de la liste des livres les plus vendus de la dernière décennie. Non, l’artiste, le poète, celui qui l’avait réellement séduite par ses mots, c’était Jon. Elle avait mis quelques minutes à se remémorer l’étudiant effacé avec lequel elle avait eu de rares occasions de parler au cours de ses études. Déjà à l’époque, Peter s’était appliqué à éclipser le mystérieux brun du décor, le reléguer au second rôle. Et ça avait marché. Jusqu’à ce qu’elle retrouve une photo de lui dans les affaires de Peter, Ellis avait oublié jusqu’à l’existence de cet homme. Cet homme devant la maison duquel elle se trouvait aujourd’hui. Il s’agissait en réalité de la maison de ses parents, dernière adresse connue jusqu’à laquelle elle avait pu remonter grâce aux contacts qu’elle avait pu garder de l’université, parmi les quelques rares personnes tout du moins qui, contrairement à elle, se souvenaient de Jon. Dents serrées, envahie par le stress, Ellis inspira profondément avant de vider lentement tout l’air de ses poumons. Elle lissa le jupon de sa robe, noire, et gravit enfin les quelques marches menant au porche de la maison. « Come on, Ellis, you can do it… » Se rassura-t-elle tout en levant la main pour frapper quelques coups à la porte de laquelle elle se détourna légèrement pour observer les alentours en attendant que quelqu’un vienne lui ouvrir. Quand finalement le bruit d’une serrure qui s’enclenche ramena son attention sur la porte, elle fit volte-face pour poser les yeux sur un grand brun filiforme. « Jon ? Jon Gallagher ? » Se hasarda-t-elle à demander bien qu’elle ait reconnu sans mal le jeune homme présent sur la photo soigneusement rangée dans son sac.  «Hi... You probably won’t remember me… I’m Ellis… Ellis Layton… Well… I used to be Ellis Riggins at the time we met… » Ajouta-t-elle en lui tendant la main comme pour se présenter bien qu’ils aient déjà fait connaissance bien des années plus tôt, quand elle portait encore le nom de son père.
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Jon Gallagher
Jon Gallagher

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MessageSujet: Re: And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon   And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon EmptyJeu 3 Aoû - 19:25

Les journées s'enchainent, se ressemblent, s'emboitent, se passent. Ça fait bien longtemps que Jon n'a pas passé autant de temps dans sa ville natale ; dire que ça lui avait manqué serait mentir. Surtout dans ces circonstances. Alors il s'occupe. Et il a de quoi faire. Dans cette famille craquelée de toutes parts, il s'essaye au rôle de la glue ; mais il a du mal, Jon. Ça n'a jamais été le rôle d'une seule personne. Chez les Gallagher, tous ont leur part à jouer. Et quand il en manque un, quand une pièce du puzzle est en suspend, peut-être perdue pour toujours... c'est le bordel. T'entends ça Nash, c'est le bordel, alors reviens !... foutu destin. À croire qu'il y a une certaine forme de karma de l'univers et que depuis quelques temps, il s'acharne sur sa personne. D'abord Peter. Puis son frère. Faut que ça s'arrête un jour ; faut pas lui faire croire qu'il a une quelconque forme d'importance aux yeux du divin. Non, c'est juste un mec normal. Avec une histoire parfois pas banale, mais dans le fond... il n'a jamais vraiment fait de mal à personne. N'a jamais sauvé de vie non plus. Ça s'équilibre, vous voyez. Alors, pourquoi il se sent aussi... coupable ? S'il n'a rien à se reprocher... il n'y pouvait rien, si Peter était un arrogant qui croyait avoir la vie devant lui ! Il n'était pas là lorsqu'il a décidé de passer à travers un parebrise pour quelques minutes de rush à grande vitesse. Quant à Nash... merde alors, il n'aurait jamais du se faire tirer dessus de la sorte, mais comme on dit, c'est le risque du métier. Un salaud de métier, mais un dont le cadet était fier. Le son de cloche serait peut-être différent à son réveil mais toujours est-il que. Jon n'avait eu son mot à dire pour aucun des deux. Mais aujourd'hui, ils lui tordent l'estomac, ces deux-là. Pas de la même manière. Mais quand même.
Pour se vider la tête et avoir l'impression d'être utile, il allège ses parents. Après tout, il n'a que ça à faire dans cette ville. Réparer la clôture derrière la maison, tondre la pelouse, ce genre de conneries. Ça lui libère l'esprit de s'occuper les mains. Parce qu'il n'arrive pas à écrire, l'auteur. Il n'a pas couché une ligne depuis plusieurs semaines. L'excuse est qu'il a mieux à faire. En vérité, il n'en est pas capable. Pas pour l'instant. Il se dégueulasse les mains avec autre chose que de l'encre, que voulez-vous... « Jon ? I heard the door, could you get it ? » sa mère à l'étage était en plein discussion avec sa tante, certainement venue aux nouvelles. Lui, derrière la maison, regardait cette tondeuse qui faisait des siennes. Pas qu'il soit mécano, mais bref. Un chiffon salit de ses mains vissé dans sa poche arrière de jean et il se retrouve finalement face à elle, porte ouverte. Ce visage... il le renvoi des années en arrière. « Jon ? Jon Gallagher ? » il ne bouge pas un muscle, ses yeux dans ceux de cette vieille connaissance. Oh oui, il avait bien pensé à la revoir quelques fois. Mais lui et Peter avaient décidé de garder leurs vies séparées finalement, et ce n'était pas plus mal. Et cette fille lui appartenait. «Hi... You probably won’t remember me… I’m Ellis… Ellis Layton… Well… I used to be Ellis Riggins at the time we met… » elle lui tend la main et il la regarde un quart de seconde, ne tend pas la sienne ; trop sale encore. Et puis, il ne sait pas s'il a envie de ce contact. Sa présence le déroute. « Pete's girl. I remember. » il connait son prénom, ses noms, se souvient même de la manière dont elle prend son café. Si elle en boit toujours... seulement ce n'est pas le moment pour l'effusion des retrouvailles. Elle n'a rien à faire là, Ellis. À moins que... « What are you doing here ? » il est bien plus froid qu'elle ne l'est, croise les bras sur sa poitrine. Jon n'a pas franchement envie de savoir la réponse. Dans n'importe quelle version de ce scénario, il n'est pas à l'aise.
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MessageSujet: Re: And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon   And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon EmptyLun 7 Aoû - 20:26

C’était un peu étrange, de se retrouver là face à Jon après toutes ces années. Mais le plus étrange pour Ellis reposait sans doute sur le fait de se retrouver là, avec Jon, et sans Peter. Elle n’avait jamais eu l’occasion de voir le grand brun sans que Peter ne soit là, dans leur ombre à veiller. Surveiller. Même si elle ne l’avait réalisé que récemment en épluchant un à un les souvenirs qui lui restaient de l’université, Ellis s’était rendu compte que durant leurs années d’études au court desquelles Jon avait fait partie du décor sans jamais vraiment s'en distinguer, Peter s’était toujours arrangé pour qu’ils ne tissent pas de lien. Il était toujours prompt à les couper dans leurs conversations, toujours là à s’employer à détourner son attention de Jon pour qu’elle ne s’intéresse qu’à lui. Elle savait désormais pourquoi. Il avait peur, peur que son petit secret ne soit découvert, peur qu’elle ne réalise à quel point elle idolâtrait la mauvaise personne. C’était Jon le talent, pas Peter et il n’aurait jamais supporté que ça puisse se savoir. Il voulait toujours être le meilleur en tout, quitte à écraser les autres sur son passage. C’est ce qui l’avait tué. Ca et cette illusion -une de plus- dont il s'était toujours bercé. Celle d'être invincible. Cet accident l'avait brutalement ramené à la réalité, et il avait entrainé Ellis dans sa chute en lui révélant, après toutes ces années, son terrible secret. Main tendue en direction de Jon, elle resta là quelques secondes de trop à attendre qu'il lui rende la poignée de main qu'elle lui offrait, en vain. Une attitude qui la déstabilisait clairement. Lèvres légèrement entre ouvertes, surprise par le manque de chaleur, ou de civilité, dans la réponse de l'écrivain, Ellis finit par baisser le bras, refermant ses doigts parfaitement manucurés sur la hanse de son sac à main. Pete's Girl. Elle acquiesça silencieusement avant de souffler un petit "Yeah..." à peine audible. Dans l'esprit de Jon tout comme dans celui de tous les autres, c'est tout ce qu'elle représentait. La copine de Peter d'abord, puis sa femme ensuite et désormais, sa veuve. Elle n'avait plus l'impression d'être Ellis ou une personne à part entière. Non, elle était la chose de Peter. Celle dont il s'était joué comme il s'était joué de tous les autres avant de disparaitre comme il avait toujours vécu, trop vite. Intimidée par la froideur de Jon à laquelle elle ne s'était pas attendue, la petite brune chassa le chat qui s'était installé dans sa gorge lorsqu'il la questionna sur les raisons de sa visite et releva sur lui le regard le plus assuré possible. Elle ne pouvait pas se laisser démonter par l'air bourru de Jon. Le même air que l'on pouvait s'attendre à trouver chez un écrivain désabusé. Un air que, s'il avait ne serait-ce que tenté de l'imiter, Peter n'aurait jamais pu avoir. Parce qu'il était un beau parleur, un mondain. Pas un solitaire. Peter avait soif de gloire et de reconnaissance. Tout ce qui, Ellis en était persuadée, rebutait Jon. "Well... I don't know if they told you..." Elle voulait parler de Simon&Schuster, ses éditeurs. Ou ceux de Peter, peut-être les leurs à tous les deux, elle était encore un peu désorientée face à toute cette histoire...Anyway..."But Peter he...He passed away recently and before he died, he told me about your..." Comment pouvait-elle qualifier toute cette histoire devant l'un des principaux intéressés. Elle avait pris l'habitude de parler du mensonge de Peter, mais c'était aussi finalement celui de Jon. Et pourtant, elle n'arrivait pas à en vouloir à l'homme qui lui faisait face comme elle en voulait à Peter, partagée entre le désespoir de l'avoir perdu et la colère d'avoir été menée en bateau si longtemps, peut-être parce que contrairement à Peter, Jon ne lui avait jamais menti en la regardant droit dans les yeux. "Agreement?" C'était la façon la plus polie de qualifier l'entente qui unissait l'écrivain de l'ombre à sa face publique.
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MessageSujet: Re: And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon   And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon EmptyMer 23 Aoû - 19:38

Il se souvenait de la petite brune à l'air émerveillé, transcendée par ce dieu humain qu'était Peter ; et qui lui montrait un brin d'attention. Il se souvenait aussi de tout ces autres garçons qui aurait espéré ne serait-ce qu'un regard de la part de la jeune femme. Elle n'en avait probablement même pas conscience. Ou bien ces choses là ne l’intéressaient pas ? Ellis, elle ne semblait avoir d'yeux pour qu'un. Pourtant à cette époque, ce un n'était pas forcément le genre à être homme d'une seule femme. Beau, certes, mais avec ce charisme à déplacer des foules, Peter s'imposait dès son entrée dans une pièce. Et il savait s'entourer. Jon, par exemple, n'était pas le genre à vouloir lui faire de l'ombre. C'était probablement pour ça qu'ils étaient amis. Les opposés se complaisent dans l'autre. Le jeune homme n'était pourtant pas ermite ; il préférait juste la quiétude des fonds de salles à l'agitation des podiums. Il excellait dans le milieu ; ni solitaire, ni populaire. Ni boulet, ni brillant. L'effet de masse lui plaisait. Il n'observait jamais mieux qu'à regarder le monde graviter autour de gens comme Peter, juste sous son nez. Ellis, entre autres. Pourtant, elle lui avait plu, l'étudiante. Du peu qu'il puisse se souvenir de leurs rares échanges, elle avait du piquant. De l’intelligence. De l'esprit. Mais elle aimait un homme qui n'aimait que lui-même, et il en faisait ce qu'il voulait. Ç'aurait pu être pire. Il aurait pu la détruire. À l'époque déjà, ou même en la retrouvant. Il n'avait fait que l'épouser. Il devait bien y avoir un fond de sincérité en lui, finalement. « Yeah... » elle est vexée, l'homme le voit. Ce n'était pourtant pas son intention. Une simple réalité. Ellis, il ne l'a jamais connu qu'à travers son défunt mari. Ce n'est pas les quelques heures de conversations cumulées depuis leur rencontre qui changeraient ça. « The girl who always had a pen and notebook with her in case of something interesting to draw... I remember you. » c'est peut-être mieux de l'associer à l'un de ses souvenirs d'elle. Moins abrupte. Plus sympathique. Mais il n'a pas forcément envie de faire amie-ami, là, tout de suite. Pas avant de savoir véritablement ce qu'elle attend de lui. Parce qu'elle ne peut pas s'être pointée ici, au milieu de nulle part, simplement par nostalgie. C'est tout bonnement impossible. Il est cynique comme ça, Jon. D'où sa froideur. « Well... I don't know if they told you... But Peter he...He passed away recently and before he died, he told me about your... » il plisse les yeux, incertain. Pourtant, il sait déjà qu'elle sait. Et de sa réaction dépendra beaucoup de choses. S'il parait désespéré, elle pourrait vouloir en tirer avantage. Trop détaché aussi. Et puis, peut-être qu'il se trompe. Peut-être qu'elle ne sait rien... « Agreement? » merde. Et sa mère, qui descend l'escalier... Jon fait un pas en avant, pose sa main sur l'épaule de la brune, l'incite à faire un pas en arrière pour qu'il puisse avancer sans la coller. Fermant la porte dans son dos, l'écrivain met une distance entre cette vie présente et celle, passée, qu'évoque Ellis. Il l'incite à le suivre, franchit les marches qui le mènent à l'aller, contourne la maison pour se retrouver au calme ; à l'abri des regards. Il connait cette ville un peu trop bien pour savoir qu'un Gallagher, vu en présence d'une inconnue, ça ferait jaser. Il n'a pas besoin de ça. « Look, I'm sorry for Peter. It's a crazy thing, what happened to him. But... it doesn't concern me. For all I know, he was my friend and he died. The rest... I don't even know if it's my business anymore. » c'est flou dans sa tête et donc flou dans ses mots. Mais il pense chacun d'entre eux. Il avait envoyé des fleurs, en apprenant sa mort. Les avait-elle reçues ? Il n'avait pas signé grand chose. Ses condoléances, et son nom. « I don't know what you want Ellis, but you're not gonna find it here. Not with me. » des réponses, il en avait probablement. Mais certainement pas celles que la brune voulait vraiment. Pete les avait embarqué avec lui lorsqu'il était passé à travers ce parebrise.
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MessageSujet: Re: And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon   And you wrote a book, on how to be a liar and loose all your friends...| Jon EmptyMar 29 Aoû - 22:48

Discrète, effacée jusqu’à une certaine limite, Ellis s’est toujours accommodée d’avoir à vivre dans l’ombre de Peter. Elle n’a jamais eu de rêves de gloire, n’a jamais souhaité comme lui, soulever le cœur des foules, déchainer les passions. Quand bien même elle l’aurait voulu, Peter ne l’aurait de toute façon jamais supporté. Il aimait être le centre de l’attention et n’aurait jamais pu accepter qu’on lui vole la vedette ne serait-ce que pour quelques minutes. Il était le genre d’homme à se faire remarquer à l’anniversaire ou au mariage des autres, le genre de type qu’on aimait détester. Il était le soleil, brillant, attirant. Aveuglant. C’est ce qui était arrivé à Ellis. Elle s’était laissé aveugler, attirer par la prestance de Peter, son charme, son charisme. Et tout comme Icare, elle n’avait réalisé que trop tard à quel point le soleil était traitre. La chute avait été rude. Pour autant, même si le faste et les paillettes n’ont jamais fait partie de ses aspirations, elle n’en est pas moins frustrée de n’être finalement réduite qu’à être la copine de Peter. Pete’s girl, comme si elle ne pouvait exister sans lui. Elle le fait pourtant. Peter a disparu mais elle est toujours là, perdue au beau milieu du beau merdier qu’il a daigné lui laisser en héritage. Le regard légèrement fuyant pour mieux dissimuler la frustration qu’a suscité chez elle la réponse de Jon, les dents fermement plantées dans la paroi intérieure de sa joue lésée par de trop nombreuses réactions similaires, Ellis laisse échapper un petit rire retenu accompagné d’un léger acquiescement lorsqu’il la décrit ; plus personnellement cette fois. Par réflexe une fois encore, ses doigts se resserrent autour de son sac lorsqu’il évoque le crayon et le carnet qu’elle promenait toujours avec elle à l’époque où elle était encore étudiante. Même si plusieurs carnets et plusieurs stylos se sont succédés les uns aux autres au cours des années passées, et qu’une tablette plus sophistiquée lui sert désormais à réaliser ses illustrations les plus importantes, elle a conservé cette vieille habitude et ne sort jamais sans du papier et un crayon. Aujourd’hui ne fait pas exception. « I can see that… » Souffle-t-elle avec légèrement plus d’entrain avant de perdre à nouveau son sourire lorsque Jon la questionne sur les raisons de sa visite. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il la questionne aussi rapidement à ce sujet. Ou peut-être que si au fond. Après tout, c’était la réaction la plus normale à avoir dans ce genre de situation. Il était évident qu’après toutes ces années d’ignorance mutuelle, Jon ne lui sauterait pas dans les bras pour célébrer sa venue. Après tout, ils n’ont jamais été ne serait-ce qu’amis. Ils étaient seulement les amis de Peter, ils gravitaient autour du même soleil, se croisaient parfois quand leur course autour de son orbite les amenait à se rencontrer, et maintenant qu’il avait implosé, ils se retrouvaient simplement là, au milieu du chaos qu’il a laissé derrière lui. Un chaos auquel Jon n’est pas tout à fait étranger mais qu’Ellis évoque seulement à demi-mots, parce qu’elle ne connait pas tous les tenants et les aboutissants du pacte qui liait Peter à Jon. Elle sait seulement qu’ils ont menti à tout le monde et même si elle connait, dans les grandes lignes, les motivations de Peter, elle ignore encore celles de Jon et se pose encore des questions, beaucoup de questions auxquelles, elle l’espère, il acceptera de répondre. Pourtant, la réaction de l’écrivain n’est pas vraiment faite pour la rassurer. Surprise par sa main qui se pose sur son épaule pour l’inciter à reculer, Ellis s’exécute les sourcils légèrement froncés et accepte, bon gré mal gré de le suivre à l’arrière de la maison même si le fait qu’il veuille s’entretenir avec elle loin des regards indiscrets l’agace. Elle a désormais horreur des secrets et la réaction de Jon lui donne tout simplement la désagréable impression d’en être un. Visage fermé sans être impassible pour autant, Ellis ne peut s’empêcher de laisser transparaitre l’agacement que suscite chez elle la réponse de Jon sur ses traits marqués. « It doesn’t concern you? Of course it does Jon! You both lied to everybody… You both lied to me! » Elle n’est rien ni personne pour lui reprocher de lui avoir menti, à elle, mais Ellis n’est pas simplement prête à s’accommoder des explications de Jon. Il est tout aussi impliqué qu’elle dans cette histoire, il lui doit des explications, de vraies explications. Celles que Peter n’a pas eu le temps de lui donner. « What I want ? I want answers Jon… You have no idea of all the questions I’ve been asking myself lately. Why, how, when…! And I’m sorry to have to tell you that, but obviously, you are the only person left to bring me answers. » Ce n’est pas de fleurs et de quelques condoléances griffonnées au dos d’une carte dont elle a besoin. Non, ce dont Ellis a besoin, c’est de soutien, de la part de la personne qui semblait connaître Peter bien mieux qu’elle-même, de réponses à ses nombreuses interrogations, d’un ami.
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