/ au choix entre vingt-six ans et trente ans, job, célibataire, $$$ (libre)

lui et elle. c'était une rencontre assez hasardeuse. juste un café et rien autour. ce fut bête. il avait oublié son écharpe. et elle, elle s'est assise à la table où il était ultérieurement. c'est avec un sourire qu'il s'adressa à elle. juste quelques mots à propos de son écharpe. et ils finirent par plaisanter. le genre de conversation banale qui en amène une autre si naturellement. en fait entre eux, c'était naturel. il n'y avait pas d'autres mots à dire. le jeune homme finit alors par s'asseoir à nouveau. ils discutèrent bien au moins une heure. une conversation entre deux inconnus. enfin plus tellement. ils se promirent de se revoir. ce qu'ils firent. il faut dire que la deuxième rencontre fut assez anxiogène pour alba. en effet, étant assise la première fois, le jeune homme n'avait pas remarqué ou vu la béquille qui accompagnait la brune. parce qu'elle en avait besoin. pour se déplacer pour tenir debout. pour tout en fait. sans compter sur son bras droit qu'elle cache généralement dans une manche de gilet trop longue. alors ça n'a pas été facile pour elle la seconde fois. pourtant le jeune homme eut le tact de ne pas lui en parler. de le souligner. entre les deux, ça a fait tilt. comme la première fois. les heures sont passées comme rien. dans un sens ils se complétaient. d'ailleurs quand il la raccompagna chez elle. un baiser s'échangea. le genre qu'on ne voit que dans les films. alba, elle les sentit les feux d'artifices. alors leur couple vit le jour. ils se voyaient le plus souvent possible. elle était si bien dans ses bras. il lui faisait oublier le reste. jusqu'à son handicap. et c'était tellement pour elle. pourtant, le rêve sembla de courte durée. en effet, les peurs d'alba et tout ce qui s'en suivaient prirent le dessus. elle n'en dit jamais rien. elle garda tout ça pour elle. parce que son angoisse qu'il la quitte pour une autre était bien présente. selon elle, il méritait mieux qu'elle. il avait droit à une fille normale. pas à une dont on doit ouvrir les boites de conserve. pour elle, ça a été très dur de se retirer de la tête cette idée qu'un jour son handicap la rattrape et le fasse la quitter. c'est une peur presque panique. parce que pour elle, son handicap était une barrière. une condition qui l'empêchait de pouvoir donner à celui qu'elle aimait tout ce qu'il désirait pour être heureux. c'était vraiment un mal profond chez elle. si bien qu'elle a préféré fuir. elle a commencé par s'éloigner avant de ne plus jamais vouloir le voir. elle a fui. elle a préféré lui briser le coeur net avant qu'il ne brise le sien. parce qu'elle savait de toute façon, qu'il trouverait une fille mieux pour lui. une fille qui le mérite. une fille qui lui ferait oublier jusqu'à son existence. elle saurait le plus heureux heureux possible. bien plus qu'elle même pouvait le faire à présent. c'est ce qu'elle pensait. elle se montait la tête. alors elle préférait abréger ses souffrances. ne pas voir son propre couple qui s'empoisonne, qui agonise. c'était tellement plus simple en fuyant. pourtant elle se retrouve avec deux cœurs cassé.
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