cette petite randonnée, ça fait des années que tu en entends parler sans jamais oser t'y rendre. pour une raison obscure, inconnue, sans doute par peur. peur de toi-même et peur des autres. tu retiens un soupir. te voilà au milieu de la forêt, en pleine nuit, en compagnie d'une jeune femme dont tu connais à peine le prénom et qui t'as littéralement entraînée au sol en tombant. tu te mords discrètement la lèvre. tu dois avouer que tu n'es pas très à l'aise avec la situation. comme toutes les situations de la vie, en fait. tu retiens un soupir, lui expliquant le but de la balade. celui initial, et maintenant le parcours que c'est devenu pour observer les étoiles. je préfère juste regarder les étoiles. en silence. tu te mords la lèvre, hochant la tête même si tu n'es pas certain qu'elle puisse le distinguer. c'est aussi la première fois que je viens. je ne sais même pas qui sont les glanmor. tu ris doucement, sincèrement, avant de hausser vaguement les épaules. ils possèdent le ranch. mais je suis pas le meilleur pour te parler de chaque habitant de la ville. tu murmures doucement, retenant un énième soupir. je suis pas très ... j'ai un peu de mal avec les gens, en général. tu avoues. comme ça, sans savoir pour quoi. tu te mords l'intérieur de la joue. sans doute que ça te porteras préjudice, un jour ou l'autre. de toute manière, s'est dit. tu ne peux pas vraiment revenir en arrière.

on the stars road.
swan avait envie de faire demi-tour sur le champ, de quitter au plus vite cet endroit. une soirée basée sur la confiance entre les habitants de maggie valley. sérieusement, dans quoi est-ce qu'elle venait de se fourrer ? elle n'avait confiance en personne, ni même en elle-même. la brune se sentait incapable de se confier à quiconque, bien que plus les jours passaient, et plus elle ressentait le besoin de se libérer, de partager à quelqu'un la tournure qu'avait prit son horrible road trip. mais pas à des inconnus. non. swan se cramponnait toujours au bras d'aleksei. elle n'avait pas envie de se rétamer de nouveau la gueule comme une imbécile. alors ouais, elle avait préféré empoigner le bras de cet inconnu. ça ne lui ressemblait pas. elle murmura qu'elle préférait regarder les étoiles, en silence. mieux vallait ça plutôt qu'une soirée confession autour d'un feu de camp. lorsqu'elle déclara qu'elle ne connaissait même pas les glanmor, elle entendit son camarade rigoler. à son tour, un pâle sourire se dessina sur ses lèvres. apparemment, cette famille possédait le ranch de maggie valley. ça, elle connaissait. petite, elle y était allée plusieurs fois pour monter à poney. mais cela remontait à une bonne quinzaine d'années. au soupir d'alek, swan leva sa tête vers lui. elle se mordit la lèvre inférieure lorsqu'il déclara qu'il avait du mal avec les gens en général. « eh bien dans ce cas, nous sommes deux, » dit-elle avec un léger entrain dans son intonation de voix. « t'as du mal avec les gens pour une raison particulière, ou c'est tout simplement parce que tu préfères être seul que mal accompagné ? » questionna-t-elle, curieuse. elle s'était engagée dans une soirée basée sur le confiance, alors autant se prendre au jeu. surtout que swan sentait que son tour allait venir, très bientôt. sa gorge se crispa. elle respira. tout ira bien. tout ira toujours bien.

Tu aimais passer du temps avec Ismael, il te faisait rire, il te faisait oublier ce pourquoi tu es venue aujourd'hui, essayant de te remonter un peu le moral, tu étais heureuse maintenant, dans un de tes lieux préférés avec une de tes personnes préférées, tu ne pouvais pas rêver mieux, tu étais bien là ou tu étais, sur le dos d'Ismael en ce moment même ... "Mais non, je suis une fille généreuse, et si il y en a que un bah on se le partage, je partage bien mes paquets de biscuits, je partagerais bien les hommes ... De toute façon je m'en fiche des hommes" Pas de tout les hommes, tu pourrais mourir pour l'un d'eux, tu pourrais tout donner pour Samuel, Samuel qui finalement est peut être comme tout les autres. "Je n'ai jamais dis que j'étais une plume, je suis pleine de muscles c'est tout" Appuyant ta phrase par une palpation de ton muscle inexistant. Tu lui montrais des étoiles encore et encore "Je suis sûre que ces étoiles ce sont les yeux des personnes qui sont au ciel, c'est pour ça que j'adore le regarder, je suis sûre que Côme nous regarde" La pensée de ta soeur, le pincement au coeur qui en fut la conséquence fut vite effacée par la farce d'Ismael, prenant la lampe de poche d'un homme en train de pisser. Tu essayais de cacher ton rire "Tu n'as pas honte je te jure ... Vite vite avant qu'il ne s'en rende compte, après il va tomber sur les cailloux le pauvre mais au moins tu es ingénieux, je suis très fière de toi cher ami" Tu remonta très vite sur son dos pour partir le plus vite possible, plus vous étiez loin, moins vous aviez des chances d'être des coupables potentiels. "On se dirige vers les chutes d'eau, tu verras c'est très romantique, j'y allais souvent avec Samuel, enfin en ami tu vois" Tu n'y allais plus avec lui maintenant ça te faisait bizarre ...

L'esprit, la joute verbale, en somme la capacité d'une personne à avoir du répondant c'est l'une des facettes qui te fascine le plus dans la nature humaine. Heureusement pour toi ce soir, tu avais un très beau spécimen en ta compagnie. « Ravi de savoir que nous ne valons pas mieux qu'un paquet de biscuits ». Tu étouffes un petit rire moqueur, taquinant ton amie à tout va.  Tu sais pertinemment qu'elle ne se moque pas des hommes pour avoir espérer quelque chose entre vous à une période mais par dessus tout, tu sais cela parce que tu sens bien qu'Ellen semble perturbée ces derniers temps et tu sais que son éloignement avec Samuel en est probablement la cause. Il faut que tu ailles lui parler d'ailleurs, chercher à comprendre pourquoi mais là tout de suite tu préfère éviter le sujet. Ce soir Ellen doit s'amuser et profiter, rien de plus. « Ah tu appelles ça des muscles ? Autant pour moi.. chez moi on appelle ça des cure-dents mademoiselle ». Tu ricanes de plus belle. Cependant ton sérieux reprend vite le dessus lorsque ta rouquine donne son point de vue sur la voie lactée. Tu te pinces les lèvres en te souvenant de la tragédie qu'avait été la perte de Côme. Un dur moment pour tous et encore plus pour elle. Ainsi, même si tu ne crois pas en un quelconque dieu ou paradis, tu soutiens l'espoir de ton amie. « Côme sera toujours avec toi, quoiqu'il arrive. Elle veille sur toi ». Tu éprouves un petit pincement au cœur avant de partir exécuter ton méfait en volant cette lampe de poche à ce pauvre malheureux. « Bizarrement non ! Mais merci du compliment ma chère ». Tu la gratifies d'un clin d'oeil complice, accélérant tout de même le pas dans le cas où le dépossédé chercherait à se venger. « Je connais très bien voyons. J'en ai fait craqué des conquêtes là bas pour arriver à mes fins. C'est le cadre idéal pour y arriver ». Un sourire salace aux bords des lèvres, tu te remémores quelques bons souvenirs dans ce coin. Néanmoins tu ressens la pointe d’amertume de la rouquine en évoquant ces chutes. Ça fait un moment que tu te demandes pourquoi Samuel agit comme un con avec sa moitié. T'as même une petite idée derrière la tête mais tu décides de la garder encore un peu pour toi. « Ouais je vois.. il est bien bête de ne pas être venu ce soir. Tant pis pour lui, je t'ai pour moi tout seul ! ». Tu aperçois le fameux lieux où certains randonneurs s'y trouvent déjà. Dans peu de temps vous y serez à votre tour.

Les cascades s'approchant, tu ressentais un vide, un besoin de l'appeler, de lui dire qu'elle était là, sans lui, avec Ismael ... Qu'est ce que tu espérais Ellen ? Le rendre jaloux ? Lui faire comprendre que tu as mal ? Ca ne servirait à rien bien sûr .. Te cramponnant à ton fidèle ami, tu lui caressais les cheveux, comme pour l'encourager à ne pas te déposer "Non, les paquets de biscuits ont meilleur gout, je préfère les paquets de biscuits ..." Bisou sur sa joue "Mais tu sais très bien que de tous tu es mon préféré hein ?" Le seul qui ne t'ai jamais trahi en effet, l'amitié, pas facile à garder et pourtant ... Vous deux, ça a toujours fonctionné depuis toujours ... "Tu crois que si je tombe je vais me faire mal parce que tu es vraiment géant quand même" Différence de trente centimètres entre vous, différence énorme selon toi, t'accrochant encore plus à la possibilité d'une chute douloureuse ... Se moquant de tes bras, il te remonta néanmoins le moral descendu un petit peu ces dernières minutes, moral faisant les montagnes russes "C'est juste que tu ne les vois pas à la lumière, je te jure j'ai une boule de muscle là, juste là" Tu rigolais tout en regardant les étoiles, qu'est ce que tu aurais aimé, qu'elle soit là, elle aurait aimé regarder les étoiles avec toi, tu aurais divaguer sur la construction d'une fusée vous emmenant loin, elle t'aurait parler d'apesanteur et de chiffres incompréhensible, c'était une scientifique Côme, elle aurait été loin, aurait eu une grande vie, tu en étais sûre. "J'espère qu'elle est fière de moi de là ou elle est" Soupir, oui, tu l'espères vraiment ... Qu'est ce qu'elle aurait pu bien te dire en ce moment même ? Te dire de te bouger tes fesses pour reparler avec Samuel, descendre d'Ismael et d'arrêter de jouer la glandeuse, oui surement tout ça ... "On aurait pu lui laisser un chocolat en signe d'excuse ou chez pas moi, qu'importe il avait qu'a pas pisser dans les bois, pense à ces pauvres petites plantes qui ont reçu ça en pleine face, mon dieu" Contente d'être une fille. "Mais tu sais moi aussi j'en ai eu beaucoup des conquêtes ici, enfin pas spécialement ici mais partout ! Je suis une femme irresistible !" Tellement irrésistible que le seul garçon a vraiment être dans ton interet ne te réponds plus à tes messages ... Ismael, devinait bien que toute ta tourmente provenait de Samuel "Oui tu as raison, tant pis pour lui, il n'a qu'a rester tout seul ! Moi je suis très bien avec toi et je passe une très bonne soirée" Tu soupiras "Et lui il ne me prenait pas sur son dos, quand on venait ici" Deuxième soupir "Je ne sais pas ce qu'il lui arrive, je ne sais pas quoi faire, je sais même pas ce que j'ai fais de mal" Troisième soupir, vivement que vous arriviez aux cascades.

tu ne pensais pas te retrouver avec une parfaite inconnue ce soir. peut-être quelqu'un que tu aurais pu croiser une ou deux fois depuis le temps que t'es à maggie - toujours, en faite - mais non. et puis, de toute manière, tu ne fais pas vraiment attention aux gens qui habitent ici. moins tu les croises, mieux tu te portes. tu ne rêves que de partir dans une grande ville ou tu pourras te fondre dans la masse, la ou personne ne fera plus attention à toi. tu ne seras plus le fils battu. non. juste alek. juste toi. eh bien dans ce cas, nous sommes deux. t'as du mal avec les gens pour une raison particulière, ou c'est tout simplement parce que tu préfères être seul que mal accompagné ? tu hausses les épaules. tu sais pas trop en réalité. ça a toujours été compliqué à cause ... à cause de ton père. tu te crispes légèrement. je préfère être seul que mal accompagné. tu souffles. c'est plus simple de répondre de cette manière. tu peux clairement pas lui dire que tu préfères être seul parce que petit, c'était ton refuge, la solitude. et puis, de toute manière. t'es pas le mec le plus sociable du monde et t'évites de croiser des gens quand tu le peux. tu passes ta main libre sur ton visage, te mordant doucement l'intérieur de la joue. j'ai du mal à faire confiance aux gens aussi. tu avoues avec douceur. ne souhaitant pas non plus l'effrayer.

« Et tu t'étonnes d'être encore célibataire ! ». Tu glousses suite à tes paroles, te moquant volontairement de ton amie. « Ton préféré ? Wouah quel honneur tu me fais là ». En vrai t'aurais pensé que c'était Samuel mais sa réponse te convient parfaitement. A part ce dernier, tu es sans doute la personne la plus proche d'elle dans sa vie et tu en es fière. « A peu près autant que si tu tombais du deuxième étage d'un immeuble vu ta taille ». Tu ricanes de plus bel. C'est vrai que t'es plutôt grand avec tes 1m90 mais par rapport à Ellen, tu l'es encore plus. D'ailleurs ta moquerie redouble lorsque tu tournes la tête pour admirer les muscles de la miss qu'elle te montre fièrement. « Ah ouais impressionnant.. si tu continues à forcer ça risque de m'exploser au visage ». Soupirant face à sa bêtise, tu poursuis ton chemin avec conviction. Les chutes ne sont plus très loin. Tu lèves les yeux vers le ciel étoilé, tout en prenant garde de ne pas buter sur un caillou ou une racine comme tout à l'heure. Un blessé ça suffit bien assez. Tu te pinces les lèvres en attendant la jeune fille parlait de sa défunte sœur.  « Comment ne pas l'être en te voyant ma belle ». Tu réfléchis pas longtemps avant de lui dire ça. T'es sincère, tout simplement. Mais peu de temps après ton vole odieux de cette lampe, ta connerie reprend rapidement du service. « Si t'avais un chocolat sous la main fallait pas te gêner !  Je suis sûr qu'il aurait apprécié l'attention... ou pas ». Un rictus malicieux s'affiche sur ton visage. « Ah beh elle est belle l'institutrice ! C'est l'exemple que tu donnes à tes élèves ? ». Tu dis ça mais n'est pas mieux qu'elle. T'es pire en fait mais toi tu t'occupes pas de donner les bases d'un avenir prometteur à la nouvelle génération des lieux. D'un autre côté, tu te doutes qu'Ellen balance ça pour déconner, surtout que son esprit doit être malmené par le comportement étrange de Samuel ces derniers temps. T'es pas dupe. Il se passe quelque chose et tu ne serais pas étonné que ça soit vis à vis de leur relation. Tu n'as jamais compris pourquoi ces deux là ne se sont jamais mis ensemble. Car contrairement à toi et Cara, il n'y a pas une barrière de préférence sexuelle au milieu. « Je suis ravi d'être ici aussi, même si tu ne m'as pas trop laissé le choix au début ». Tu lui offres un clin d'oeil en guise de réponse avant de finir par la déposer doucement sur le sol. Vous êtes enfin arrivés à destination. « Je ne crois pas que tu aies fait quelque chose de mal Ellen.. A partir de quand ça a commencé ? ».

"Vaut mieux être seule que mal accompagnée cher ami, au moins comme ça tu n'auras pas à venir avec un pot de nutella pour me consoler quand on m'aura briser mon petit coeur" Tu étais bien comme ça, dans ta solitude, pas besoin de mecs, le seul que tu veux ne veux pas de toi. "Vaut mieux pas que je tombe alors, je vais rester accrocher comme un petit singe" Tu t'en fichais des moqueries sur ta taille, tu savais que tu étais naine, tu t'y étais habituée. Tu n'arrêtais pas de rigoler, tu n'avais plus rigoler comme ça depuis bien longtemps "Tu ne te rends juste pas compte du potentiel que j'ai dans mes bras, un jour je saurais te soulever je t'assure" Tu lui embrassas la joue, lui caressant les cheveux, il était comme un frère, vraiment comme un frère ... "Tu sais, si j'avais un chocolat, je l'aurais certainement mangé, ou je l'aurais partagé avec toi, je suis généreuse mais le chocolat c'est sacré ..." Tu te rappelais de tes soirées chocolat avec Côme, Côme, l'accro du chocolat noir qui te faisait toujours des débats sur ton addiction au chocolat blanc qui apparemment n'étais même pas du chocolat, comme si tu en avais quelque chose à foutre que c'était pas du vrai chocolat, du moment que c'est bon ... "J'aurais aimé être un peu plus comme elle, c'était vraiment une fille formidable ma soeur" Il se moquait de toi, de ton coté dévergondé comme si il ne s'en était jamais rendu compte "Je donne un excellent exemple tu sais et puis mes élèves sont bien contents d'avoir une prof aussi cool que moi, ils ont tous des bonnes notes et tout" Tu étais tellement fière de tes élèves, de ce qu'ils pouvaient accomplir, leur force de caractère, leur manière de prouver que malgré leur différence, ils étaient comme les autres et que même sans la vue, ils étaient des gosses exceptionnels. La conversation continuait sur Samuel, qu'est ce qu'il pouvait bien faire en ce moment ? Dans son lit surement, peut être avec une fille, image ne t'enchantant pas du tout ..."Tu as vu que c'est chouette cette randonnée, je te l'avais dis, faut m'écouter" Te déposant sur le sol, tu faisais un constat de l'état de ta cheville, remarquant que ça allait mieux "Je ne sais pas ça fait quelques semaines, il est beaucoup plus distant, d'habitude on était toujours fourré ensemble, tu le sais bien mais là je sais pas, il n'a jamais été comme ça en vingt ans et ça me fait super bizarre, de ne même pas savoir ce que j'ai fais" Yeux baissés, soupir.

Tu es d'accord avec elle. Mieux vaut être seul que mal accompagné. Est-ce que c'est pour ça que peut-être tu préférais rester célibataire, sans attache et sans devoir rendre des comptes à un petit ami en particulier ? Quoiqu'il en soit, pour l'instant tu avec avec ta rouquine, souriant à ses commentaires sur leur différence de taille ou la masse musculaire extraordinaire de cette dernière. Qu'est-ce qu'elle pouvait en sortir des conneries elle aussi. Le bisou qu'elle te dépose sur ta joue t'écorche un plus grand rictus. Tu avais toujours été proche des filles depuis aussi loin que tu te souviennes et la notion d'intimité ou de pudeur avec elles étaient une barrière très floue. « Nous sommes d'accord, le chocolat c'est sacré ! Mais attention à tes miches si t'en bouffes trop ». Tu pouffes de rire en lui claquant gentiment les fesses, histoire de te moquer. Tu peux te le permettre puisqu'elle a un corps de rêve. C'était de famille d'ailleurs. Côme était tout aussi magnifique. « C'est vrai mais tu l'es tout autant à mes yeux, ainsi qu'à ceux de tes amis ». Tu ne dis pas ça juste pour la réconforter. C'est la réalité. C'est une fille en or et tu trouves débiles le comportement de Samuel à son encontre. Il n'y a qu'à voir ce qu'offre Ellen aux jeunes enfants aveugles du coin. Une vraie chance pour ces gamins handicapés par la vie. Tu acquiesces à ses paroles car même si t'as envie de la taquiner, tu ne peux qu'être entièrement d'accord avec elle. Arrivant enfin aux chutes, tu la déposes délicatement en vérifiant que sa cheville n'ait pas trop subi. Cela semble aller mieux. « Bon ok t'as peut-être eu raison pour cette fois-ci ». C'est vrai qu'au moins cette petite ballade aura eu le don de t'empêcher de penser à tous tes soucis. Mais pour ce qui est des problèmes d'Ellen, ceux là ne sont jamais partis très loin. En entendant la demoiselle parler de Samuel, tu te pinces les lèvres, gêné pour elle. « Je te l'accorde, il agit bizarrement.. J'irai lui parler et voir de quoi il en retourne. Je vais le faire réagir si tu me fais confiance... ». De toute façon, tu t'étais mis en tête d'aller le secouer et connaître le fin mot de l'histoire. « Mais en attendant.. ». Ton regard fait un tour du périmètre où d'autres randonneurs se sont déjà posés. « On va te trouver un joli mâle, autre que moi bien sûr, à te mettre sous la dent.. oh pas mal celui-là.. j'ai une idée bouge pas ! ». Tu aperçois un homme de dos, à l'allure plutôt prometteuse. Tu te frottes les mains, prêt à agir. Et là tu te laisses volontairement tomber sur le gars en question, faisant semblant de glisser en l’entraînant dans ta chute. Un moyen comme un autre de faire connaissance plutôt que de lui taper sur l'épaule et lui dire un truc du style 'salut je te présente mon amie Ellen'. T'y vas généralement au feeling mais tout de même. « Oh excusez-moi je suis désolé, je ne vous avez pas.. ». Tu t'arrêtes aussitôt, les yeux écarquillés, lorsque le mec montre son visage. « pas vu.. vraiment navrez, bonne soirée ! ». Tu te relèves aussitôt en essayant de te barrer vite. Au passage tu te prends les pieds dans un petit nid de poule, perdant l'équilibre et évitant de peu de tomber de nouveau. Tu rejoins rapidement la rouquine, l'air horrifié. « Autant pour moi, je voulais te trouver un prince charmant, mais je suis tombé sur le crapaud. Et là t'auras beau l'embrasser, le mono sourcil ne disparaîtra pas ».

Tu n'avais jamais vraiment eu confiance en toi, trop complexée par tes formes que tu trouves trop généreuse, tu étais pire avant, tu étais ronde, beaucoup plus ronde ... Tu en as perdu du poids à sa mort, tu ne mangeais plus, tu ne prenais plus plaisir à rien, il t'en as fallut du temps pour pouvoir de nouveau manger, passer d'un extrême à un autre, tu es vite devenu un estomac sur pattes, ne prenant pas de poids, trop mangée par les nerfs qui te rongent depuis tant d'années ... "Au pire c'est pas grave, je me vois bien plus tard, seule, grosse, tellement que je pourrais pas sortir de mon fauteuil mais au moins j'aurais de la bonne bouffe, ce serait une belle vie ça alors je m'y mets directement en ne me privant de rien" Tu ne voulais pas te priver, tu voulais vivre ta vie en faisant absolument tout ce qui te plaisait, on en a que une de toute façon. Tu ne sais pas quand elle peut s'arrêter, elle peut t'être enlever à tout instant, tu ne t'en rendais pas compte il y a encore quelque années, tu pensais qu'on ne prenais que les vieilles personnes séniles, jamais les personnes jeunes, dans la fleur de l'âge, qui ont encore tout à vivre. Ismael te disait que tu étais aussi incroyable que Côme, tu ne le pensais pas, tu étais néanmoins touchée, tu n'aurais jamais pu vivre dans la solitude, tu avais néanmoins des amis en or massif "Mais je suis exceptionnelle car j'ai des amis qui le sont aussi tu sais" Il était un des meilleurs. Tu essayais de marcher, sur ta cheville douloureuse, tu ne voulais pas abuser de sa gentillesse plus longtemps ... "Cette fois ci ? Les femmes ont toujours raison chaton ... C'est une évidence depuis le départ" Un peu féministe sur les bords, tu avais toujours eu cette facheuse tendance à rabaisser la gente masculine, ne vous méritant pas vraiment ... Les hommes ne servaient la plupart qu'a faire du mal, la preuve la personne que tu aimais le plus au monde te faisait du mal en cet instant précis "Oui, peut être qu'il va plus se confier à toi et te dire les choses, entre hommes vous vous dites tout la plupart du temps ... Mais bon, je sais pas j'ai l'impression qu'il a des vues sur une fille, je le connais par coeur, il est comme ça à cause d'une nana, peut être qu'il pense que je vais être jalouse je sais pas ..." Avant même que tu puisses comprendre, Ismael se mit en tête de te trouver quelque chose à te mettre sous la dent, tu pouffa de plus belle en le voyant utiliser la technique de la bousculade, l'homme tomba par terre, se retourna et Ismael revint, la queue entre les jambes "Décidement je suis maudite, je trouverais rien de mieux que ça, je t'ai dis, seule dans mon fauteuil sans savoir bouger, c'est mon destin" tu pouvais pas t'empêcher de rigoler "Si tu veux je te le laisse, celui là"

« T'as bien raison de pas te priver ma belle ! De toute manière même si tu devenais grosse et toute ridée, tu resterais plus jolie que la plupart des filles de Maggie Valley ». Tu ne dis pas ça juste pour la réconforter ou lui faire plaisir, tu le penses sincèrement. En plus de t'entourer de filles au caractère bien trempés, ces dernières affichaient généralement une beauté qui ne laissait pas de marbre les garçons du coin. Il t'était d'ailleurs arrivé de subir la jalousie de ces gars à cause de ça alors qu'au final tu n'en profitais pas vraiment, contrairement à eux. « Maintenant que tu le dis, c'est vrai que t'as de la chance de nous avoir. Enfin, moi surtout ! ». Prétentieux ? Non quelle idée voyons. Tu sais ce que tu vaux mais t'es pas du genre à te vanter véritablement. Toutefois tu connais également la valeur de tes amis et de leur connerie aussi. Tu lèves les yeux au ciel en entendant les bêtises sortir de la bouche d'Ellen. « On dirait ma mère qui parle.. ou l'une de mes soeurs ». Toutes les mêmes sérieux. Il n'y en pas une pour rattraper les autres. Mais souvent les mecs ne sont pas mieux de par leur comportement. Et à ce moment là tu ne peux t'empêcher de penser à Samuel et ses agissements bizarres à l'encontre de votre amie commune. « Ça serait pas la première fois que Sam sort avec une fille, je vois pas en quoi ça le ferait changer subitement dans son comportement ». A moins que.. tu préfères te retenir de penser à ça avant d'en être certains et d'en avoir parlé avec lui. « Quoiqu'il en soit je verrais avec lui, promis ». C'est certain même. T'es trop curieux pour laisser traîner les choses et pour te contenter de voir Ellen blessé de la sorte. T'as même essayé de lui trouver un prince charmant pour la soirée. T'es plutôt doué dans ce domaine d'habitude mais là t'es vraiment pas tombé sur un bg. Et pour la peine, ta rouquine prend un malin plaisir à se moquer de toi. Ça t'apprendra à vouloir être sympa. « Jamais de la vie ! On dirait Chewbacca ! ». Tu mimes un sentiment de dégoût en imaginant une seule seconde ce mec t'embrasser. « J'adore Star Wars mais faut pas déconner ! Je préfère de loin me taper des filles ».

"Pourtant il y a de très beaux spécimens ici à Maggie, les garçons n'ont pas à se plaindre, mais bon il ne faut pas qu'être belle faut aussi avoir de la cervelle et c'est sûr que là par contre y en a beaucoup moins" Des filles magnifiques, il y en a à tout les coins de rue, mais des filles qui en valent vraiment la peine, ça devenait de plus en plus rare, et tu ne pouvais pas vraiment juger, toi, celle qui fait tourner les hommes en bourrique, tu es intelligente mais manipulatrice, rien de bon pour se vanter. Tu avais quelque chose qui faisait que tu n’intéressais pas vraiment les hommes, au delà de ce que tu caches entre tes cuisses de neige, quelque chose qui faisait que ça ne durait jamais plus de deux semaines "Bah en même temps, tu es le seul à ne m'avoir jamais abandonné même pour faire des randonnées dans les bois alors que tu pourrais être chez toi bien au chaud, normal que j'ai de la chance" Tu tenais énormément à tes amis, tu avais de la chance, Samuel, Magnolia, Ismael ... Tant d'amis, ensemble depuis tellement d'années, tu ne pouvais pas voir ta vie sans eux, ils faisaient parti de toi, parti de tout tes souvenirs autant les bons que les mauvais ... "C'est pour ça que j'adore ta mère, elle est d'une très grande sagesse" Tu souriais, tu aimais bien les Levinski, tu les enviais même quand tu voyais à quel point, ils étaient soudés ... Rien à voir avec ta famille disloquée, famille complètement découpée à la mort du pilier, tout a été rompu à la mort de Côme ... "C'est pas faux mais en même temps, il est jamais vraiment sorti avec des filles sérieuses, je sais pas pourquoi si ce n'est pas ça ... Je ne voyais que ça comme explication ..." Il verrait avec lui, étais tu néanmoins sûre de vouloir savoir la réponse ? Et si il se lassait de toi tout simplement "Merci beaucoup ..." Tu souriais en voyant la mine dégoûtée d'Ismael à propos de cet homme des cavernes que vous avez rencontré "C'est sûr que je préfère Han Solo, il est méga beau gosse, Han Solo ... mais dit toi qu'on aurait pu tomber sur un Jabba ... Quoi que un Jabba, on l'aurait déja vu de loin ..." Tu rigolais, il préferait encore se taper des filles, excellente idée "Ho si tu as une soudaine envie de te taper une fille ..." Clin d'oeil voulant tout dire, malaise d’antan devenu un sujet de rigolade, rien d'ambigu entre vous deux, amitié pure.

« On est d'accord. Des pintades écervelées à la plastique généreuse il y en a là la pelle. C'est à peu près pareil pour les beaux mecs du coin et je sais de quoi je parle. Difficile de trouver des gens avec un minimum de Q.I ou d'intérêt ». Tu te mords la lèvre en pensant à Kip. Heureusement qu'il y avait certaines exceptions comme lui ou tes amis. Par conséquent, Ellen en faisait parti haut la main. Cette belle rouquine avait tout pour plaire mais fallait-il encore savoir apprécier tout ce qu'elle avait à offrir. Et ça, peu de personnes en étant capable. « J'avoue ! Je vais finir par faire payer mes actes de générosité ». Tu réfléchis un instant avant de reprendre. « Bon dit comme ça, ça fait un peu gigolo, autant pour moi ». Tu plaisantes à ta propre bêtise. T'étais sûrement pas le gars le plus fidèle du coin mais lorsqu'il s'agissait des gens que tu aimais, il n'y avait pas plus loyal que toi. Trop même parfois. « Tu dis ça parce que t'as pas eu à vivre avec elle pendant près de vingt ans. Je suis un survivant ! ». Tu pouffes de rire. Tu te moques souvent de ta mère et même si le style de vie de tes parents ne t'a pas toujours convaincu, il n'empêche que tu l'aimes plus que tout. Par les temps qui courent, avoir une famille aussi soudée et des géniteurs qui ont accepté ta préférence sexuelle malgré leur religion, c'est une chose non négligeable. « Laisse faire l'artiste, je vais lui tirer les vers du nez à ce crétin ». Un clin d’œil complice et un bisou tendre sur la joue, tu veux lui montrer que tu ne la laisseras pas tomber dans cette épreuve. Gonflant le torse, tu te sens fier de pouvoir aider ton amie. Mais très vite ta bonne volonté se retourne contre toi. « C'est vrai qu'Han Solo était pas mal mais Luke est de loin mon préféré. J'sais pas pourquoi j'ai toujours eu un faible pour les yeux bleus à la peau pâle ». Un peu comme un certain jeune homme en fait. « On est d'accord, s'il avait ressemblé à Jabba jamais je ne lui aurais fait le coup de la fausse chute ». Faut dire que de derrière, le gars en question avait vraiment de quoi tromper sur la marchandise. « Tu seras la première au courant je t'en fais le serment ». Tu lui offres un sourire sincère, plaisantant désormais du petit crush qu'elle avait sur toi à l'époque. Tu l'attrapes par la main et l'invite à te suivre. « Allez vient on va se poser quelque part avant que toutes les bonnes places soient prises ». Lampe torche en main, tu éclaires les environs.

"De toute façon, personne ne nous mérite, on est trop bien pour le reste du monde ... C'est devenu trop compliqué de trouver quelqu'un de bien, et dés qu'on en trouve une, elle veut pas de nous ou elle a déjà quelqu'un ... Triste vie" Tu rigolais de plus belle, tu savais au fond de toi que tu avais trouvé cette personne, cette personne qui te méritait, mais elle ne voulait pas de toi, elle te filait entre les doigts comme du sable fin. Tu ne voulais pas gâcher votre amitié, tu ne savais même pas si tu avais vraiment des sentiments ou si c'était juste une brève passade. "J'aurais bien aimé vivre avec ta mère quand même, elle est super cool ... J'aurais bien aimé échanger avec toi, mes parents c'est des gens grave bizarre" Tu les aimais néanmoins mais vous vous étiez éloignés, trop éloignés, vous ne vous donniez plus de nouvelles, de brèves embrassades gênées lorsque vous vous croisiez dans la rue, pas des inconnus, mais presque ... Il n'y avait plus rien d'affectueux entre vous, c'était machinal, obligatoire, surtout en public, on ne ternit pas l'image des Earnshaw, jamais, il fallait garder la tête haute, garder une bonne image de cette famille, malgré tout. Tu ne ressentais même plus de manque, tu avais bien assez avec tes amis, tes amis qui arrivaient à combler ce vide ... "J'espère que ça va fonctionner, au pire va le faire boire, c'est une vraie pipelette lorsqu'il a un verre dans le nez" Ismael, il faisait tout pour t'aider, un bisou pour te remonter le moral et le débat repartait "Ho non pas Luke, je suis beaucoup plus Anakin moi, il a un coté très sombre, très bad boy que j'adore, il a un mauvais fond, quelque chose de très tourmenté et ça j'aime, Luke il est tout plat après autant l'un que l'autre, je le voudrais bien dans mon assiette" Star Wars, un de tes films préférés, un des films que tu partageais souvent avec Ismael, devant des pop corn sucrées "Je suis même pas sure qu'il aurait réussi à chuter, peut être qu'il aurait rouler ? Expérience à faire quand on en a l'occasion !" Tu riais de plus belle. "J'espère bien car si je suis pas la première au courant, je vais le prendre mal tu le sais" Clin d'oeil, coup de coude, tu trébuchais sur un mec couché "Ho merde désolé" Tu rigolais, décidement c'était pas ton jour. Tu te posa, Ismael à tes cotés "Ca c'est le capricorne là, tu vois. Tu savais que tout les signes du zodiaque étaient des constellations, il y en a tellement, comme des dessins dans le ciel, une vraie oeuvre d'art" Tu étais hypnotisée comme toujours.

Tu hoches la tête aux paroles plus que vrai d'Ellen. T'avais beau être un coureur de caleçons invétéré, tu n'en restais pas moins humain. Et il faut croire que niveau mec, t'avais pas trouvé la perle qui te donnerait envie d'arrêter. Enfin, ça c'était avant de le rencontrer. « Complètement d'accord ! Je propose qu'on forme un club des célibataires endurcis et fiers de l'être. On se retrouvera tous ensemble dans des années à la maison de retraite, vieux et emmerdeurs, à râler sur nos rocking-chair contre les petits couples qui passeront devant le ponton de l'établissement ». Tu ris à ta propre bêtise, imaginant facilement la bande dans cet état là. L'amitié chez toi c'est sacré et ta famille connaissait bien tes potes depuis longtemps pour les avoir fait venir chez toi un nombre incalculable de fois. Il n'était pas rare d'ailleurs que ta mère ait essayé de te caser avec Cara ou Ellen, à l'époque où elle ne savait pas encore pour ton homosexualité. « Ça c'est parce que tu ne la voyais pas tous les jours. Elle aurait fini par te rendre chèvre ma pauvre, crois moi ». Il est vrai qu'entre Ellen et ses parents ce n'était plus ce que c'était. Après la mort de Côme, les choses avaient bien changé si bien que tu avais souvent cherché à l'inviter chez toi, histoire de lui rappeler ce que devait être une vraie famille. « Je prends note : faire boire Sam pour obtenir des infos ! ». Tu fais style de checker dans le vide sur une liste imaginaire. Il ne s'en sortira pas aussi facilement. « Quoi Luke ? J'y peux rien s'il me fait de l'effet ce petit blondinet ! Il fait gentillet en apparence mais faut s'en méfier. J'aime bien aussi Anakin, après tout c'est de la même famille ». Tu esquisses un sourire en coin. « Moi c'est plutôt dans mon lit que je les voudrais bien mais chacun son délire espèce de sociopathe ! J'ai toujours su que tu avais un côté Hannibal Lecter », finis-tu par rajouter en gloussant comme un gamin. Tu adorais la taquiner, Ellen étant une fine interlocutrice lorsqu'il s'agissait de te renvoyer la balle. « Si on cherche à pousser tous les rondouillards de la région pour tenter cette expérience, toi et moi on va finir au poste ». Tu souris de plus bel avant de jouer les faux effrayés. « Je suis trop mignon pour aller en prison. Je ne veux pas devenir le jouet sexuel d'un fou furieux ». Qu'est-ce que tu peux en dire des conneries. « Promis la rouquine! ». Croix de bois croix de fer, s'il te passe l'envie de te taper une demoiselle, elle sera la première au courant. T'étais sur le point d'en rajouter avant qu'Elle l'empotée – comme toi – ne finisse par trébucher à son tour sur un gars. Tu la rattrapes in extremis et vous allez vous poser ensemble pour observer les étoiles. « Et du coup où se trouve la constellation du Cancer ? ». Tu connais quelques trucs sur les étoiles mais rien de bien surprenant contrairement à ton amie ; alors autant en savoir plus sur ton signe astrologique.

Tu étais bien là, tu étais dans ton monde, celui un peu spécial ou rien ne peut t'atteindre, ou tu es en sécurité. Tu te sentais en paix avec le monde entier comme si pour une fois, juste un instant, tout était comme ça devais être, il n'y avait rien de foireux. "Je nous vois tellement bien, toi dans ton rocking chair à te plaindre du monde, Samuel utilisant sa canne pour regarder en dessous des jupes des filles et moi, je rechercherais mon dentier, avec mon déambulateur avant de me rendre compte trois heures plus tard qu'il était dans ma bouche depuis tout ce temps ... Je la vois bien comme ça notre fin de vie, nous, ensemble, ce serait une belle fin, j'en serais fière de finir le chemin comme ça" Tu rigolais en sachant très bien que rien ne se passe jamais comme tu peux l'imaginer, ça ne servais à rien à part à te faire du mal de penser au futur, de le penser heureux. Plus jeune, tu te voyais finir ta vie dans une fusée, avec Samuel, avec Côme ... Finalement Côme était la seule des trois à avoir réussi à atteindre les étoiles. "Toutes les mamans finissent par nous courir sur le haricot, c'est leur rôle de mère, quand je serais maman, enfin si un jour, je trouve quelqu'un d'assez barjo pour faire un enfant avec moi, mais je serais une mère casse couille, tu peux pas imaginer ... Je vais tellement foutre la honte à mes enfants, j'ai hâte" Tu les aimerais néanmoins, tu ne le disais pas, souvent, jamais en fait ... Ton désir d'enfant commençait à s'agrandir, l'âge aidant sûrement, tu voulais avancer, construire une famille, te marier, avoir des enfants, pas plus de deux, enfants tu te voyais les faire avec Samuel, même maintenant vingt ans plus tard, l'idée ne te déplait toujours pas. "Après faudra faire attention qu'il ne saute pas sur tout ce qui bouge, il a beau être timide, monsieur n'a plus de limite avec un verre dans le nez, c'est même inquietant d'ailleurs" Tu rigolais, te souvenant de tout ce que tu avais déjà vu, Samuel bourré était un spectacle sans pareil. "Oui bon c'est vrai qu'il a un petit charme mais il ne vaut rien à coté de son papa, à certains moments, j'aurais bien aimé être Natalie Portman pour pouvoir me le faire surtout qu'elle est beaucoup plus agée que lui, la coquine comme quoi c'est dans les vieux bols ... enfin tu sais hein" Clin d'oeil, tu rigolais de plus bel. "Je suis beaucoup plus jolie qu'Hannibal Lecter mais bon ce mec il m'hypnothise, il me fait vraiment flipper" Tu commençais à faire une tête de psychopathe, imitant le célèbre cannibale "J'ai dégusté son foie avec des fèves au beurre et un excellent chianti, mmmmh" Tu ne pu t'empêcher de rire, tu étais une vraie férue de cinéma, les soirées films, la bande, elle connaissait bien ça, avec des pop corn et de bonnes bières naturellement. "Je suis sûre que tu pourrais aimer ça, je te vois bien avoir ce syndrome là, celui de Stockolm et tomber amoureux de celui qui t'aurait fait des ... des expériences, enfin voila" Non, la prison, ce n'était vraiment pas pour vous en fait ... Tu admirais les étoiles, il te demandait ou était la constellation du cancer, tu te souvenais avoir étudier tout ça, avoir passer des heures minutieuses à retrouver les dessins dans le mur, tu pris son doigts, faisant ainsi des traces dans le ciel "Tu vois ces étoiles qui forment toutes ensemble une sorte de bonheur, style en baguette ? Genre la tu vois le corps, et la juste en dessous les deux jambes, c'est joli hein ? Je trouve ça vraiment merveilleux moi"

« Vas y pourquoi ça serait moi le râleur du groupe ? Bon d'accord j'avoue aimer râler parfois.. souvent d'ailleurs mais t'as omis de dire que j'arrêterais pas d'essayer de draguer les jeunes infirmiers. Histoire de mêler l'utile à l'agréable ! ». Tu ricanes en imaginant tous les protagonistes, toi y compris, tout vieux et tout fripés. Vous feriez une sacrée bande d'emmerdeurs grabataires pour l'occasion. « Pauvres gamins ! Tu vas en faire des traumatisés de la vie et ils viendront pleurer auprès de leur tonton Ismaël ». Bizarrement contrairement à elle, tu vois très bien Ellen devenir mère. Elle a tellement à offrir que ses potentiels enfants ne manqueront certainement pas d'amour ou de bonheur dans leur vie. Et au pire des cas tu joueras le tonton super cool comme tu le fais déjà avec ton filleul adoré Adam. Pour ta part, tu ne t'es jamais vraiment imaginé père mais qui sait. Tu es plutôt doué avec les enfants en général. « Oh m'en parle pas ! J'ai passé des soirées entières à le surveiller au lieu de faire mumuse de mon côté. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour les amis j'te jure ! ». Tu soupires en te mordant la lèvre. Il est vrai que Samuel pouvait être un vrai phénomène quand il avait bu. Pire que toi d'ailleurs. « Oh alors comme ça on se la joue couguar mademoiselle ? T'as bien raison j'ai tendance à les préférer plus jeunes aussi et pas forcément expérimenté dans le domaine si tu vois ce que je veux dire. J'aime bien jouer les professeurs ». Tu ris à tes propres paroles. C'était pas la première fois où tu faisais succomber un soit disant hétéro à tes charmes. « Heureusement que t'es plus bandante que lui. Toi c'est avec ta chevelure carotte que tu captives tes victimes ». Tu affiches un large sourire en écoutant la citation du célèbre tueur. « J'sais pas si  je dois te féliciter pour ton imitation remarquable ou partir en courant avant que tu finisses par me faire rôtir ». Un clin d'oeil complice à son encontre, tu te remémores un instant les soirées cinés passées avec la bande. De grands moments d'amitiés où la bouffe et l'alcool débordaient de toute part. « Qui sait, s'il est mignon peut-être.. bien que l'idée d'être dominé n'a jamais vraiment été mon dada ». Tu étouffes un petit rire. Il est vrai que dans toutes tes relations, tu avais toujours eu le rôle du dominant si on peut dire, préférant contrôler la situation plutôt que de la subir. Au lieu de ça, tu préfères lever les yeux au ciel et admirer la voûte nocturne avec Ellen. Lorsqu'elle attrape l'un de tes doigts pour relier les étoiles aux autres, tu la laisses faire sans rechigner. « Ah oui je crois que je vois maintenant... j'ignorais que tu en connaissais autant sur le sujet. Je suis admiratif. ». La tête en l'air, le menton en avant et la bouche à demi ouverte, tu l'écoutes partager ses connaissances avec toi. « Dans la religion juive, la notion de paradis ou d'enfer n'existe pas. C'est ce que l'on fait sur terre qui compte réellement,  alors je dois t'avouer que mes parents ne m'ont jamais trop poussé à m'intéresser à ce qu'il y avait au dessus de notre tête ». Tu es né dans le judaïsme, circoncit et parlant hébreu couramment chez les tiens, tu as vécu selon un certain mode de vie malgré le fait que tu ne crois pas en Dieu aujourd'hui.  

"Quelle excellente idée, je ferais pareil je pense, surtout qu'il faut avouer que les mecs infirmiers sont tous terriblement sexy, enfin dans les séries médicales, ils sont tous canons, faut l'avouer, j'aimerais bien qu'ils changent mes petites couches ceux là, grrr" Tu es vraiment dégueulasse Ellen, irrécupérable même. Tu ne pouvais t'empêcher de rire, c'était comme ça avec Ismaël, zéro tabous, rigolant de tout même des choses les plus dégueulasses ... Tu aimais vous imaginer, ensemble, la petite bande jusqu’à la fin toujours avec votre bonne bière et votre grande gueule éternelle. "Faut bien que tu serves à quelque chose, moi je les tyrannise et toi tu leur paie des cadeaux et des glaces quand ils viendront se plaindre d'être des enfants malheureux, moi je trouve que c'est une excellente idée" tu t'imaginais vraiment bien maman, tu ferais sûrement cette demande auprès de Samuel, si il a envie de faire le papa de substitution, tu ne voyais pas vraiment à qui d'autre demander, à part Kelly et Thiago il n'y avait plus vraiment eu de personnes dans ton lit et tu ne les voyais vraiment pas comme des papas potentiels "Ils seront élever à la militaire, tout les jours ils seront lever à six heures, ils me feront mon petit déjeuner pendant que moi je me ferais belle et ils feront la lessive et le repassage pendant que je me ferais une petite sieste, ils me remercieront un jour tu verras" Tu savais que tu serais une mère poule, prête à te couper un membre pour ton enfant, Ismaël aussi le savait, le désir que tu avais de fonder une famille "Je pense qu'on a déjà tous passer des soirées à jouer les marraines de substitution avec lui pour pas qu'il se foute dans les emmerdes quand il a bu, faudrait faire un décret pour que personne à Maggie ne lui serve un verre à boire, enfin à part nous bien sûr" Il te traitait de couguar, tu ne pouvais t'empêcher de te demander ce que ça faisait d'être avec un homme beaucoup plus jeune, Padmé avait une dizaine d'années de plus, un peu trop pour toi "Si je vais comme Padmé, je devrais me taper un gosse de seize ans, j'aime les hommes mais là c'est quand même un peu trop au berceau" Tu te souviens de toi à seize ans, te prenant déjà pour une adulte, en pleine crise d'adolescence, qu'est ce que vous étiez des gamins ... "Je suis plus bandante que la plupart des personnes de ce monde cher ami, et ma chevelure magique n'est qu'un atout pour enjoliver mon petit visage d'ange" Tu battais des cils, les mains en feuille en dessous de ton menton, qu'est ce que tu pouvais dire de conneries en une minute Ellen. "Je sais j'aurais du être comédienne sûrement, c'est dans ma nature, quand j'étais petite, je faisais de grands spectacles devant mes parents, je jouais sûrement comme de la merde mais ils m'applaudissaient tout le temps et j'en étais très fière" Tu voletais dans ta robe de soie rose, imaginant ton prince charmant, la naïveté de la jeune enfance ... Tu bravais des dragons avec une épée de bois "Je t'avoue que moi ça dépend des moments et de la personne aussi, mais j'ai tendance à aimer prendre les commandes aussi, enfin avec mon chevalier le plus fidèle, c'est parfois compliqué de dominer" Kelly avait une fâcheuse tendance à vouloir être toujours au dessus de toi, essayant de se prouver qu'une femme n'est pas aussi féroce qu'un homme. Tu essayais de retrouver une autre constellation dans le ciel "Ho tu sais je m'amusais beaucoup à ça avec Côme, elle m'a toujours suivi dans mon fanatisme pour l'astronomie, on avait même dessiné une fusée, tout était bon pour que nous commencions à la construire, ça n'aurait jamais fonctionné probablement mais on se raccrochait à ce rêve" Tu n'avais jamais laissé tomber ce rêve, un jour tu serais dans les étoiles toi aussi ... "C'est vrai que nos religions sont vraiment différentes, mes parents m'ont toujours fait peur avec l'enfer, c'était devenu tellement puissant dans ma tête que j'en faisais des cauchemars, je voyais un monstre avec des cornes venir me chercher dans mon lit ... Le paradis, par contre, je suis sûre qu'il est là haut, j'aurais tellement aimé avoir une preuve qu'il existe vraiment pour pouvoir me dire que notre vie n'est finalement pas vaine, que l'on ne naît pas pour finalement devenir poussière, redevenir rien du tout, ça me fait peur tout ça" L'inconnu te faisait peur ...

« Quelle grosse dégueulasse ! Je plains ces pauvres infirmiers qui devront s'occuper de nous après ça. Espèce de scatophile va ! ». Tu t'esclaffes à ses paroles écœurantes en imaginant ces malheureux dans leur travail. Tu trouves ça horrible mais l'idée de voir Ellen sans dent et avec une couche, ça n'a pas de prix. « Oh beh à ce rythme là je vais devoir faire un prêt auprès de mon banquier pour leur faire oublier les méfaits de leur mère monstrueuse ». Tu lèves faussement les yeux au ciel. Évidemment que tu plaisantes car tu es persuadé que la rouquine ferait une super maman. Si tu avais des enfants d'ailleurs tu n'hésiterais pas une seule seconde à les lui confier. « Faudrait mettre une pancarte accrochée à son cou ou juste à côté comme dans les zoo tu vois. Un truc du style 'merci de ne pas donner à boire à cette personne pour la sécurité de tous ainsi que la sienne. Merci de votre compréhension' ». Tu ricanes à ta connerie. Après tout ça serait sans doute la meilleure chose à faire pour garder Samuel sous contrôle, même si tu sais que tu rêves éveillé. « Hormis le risque de te retrouver derrière les barreaux pour détournement de mineurs, ça peut avoir ses avantages de tout lui apprendre. A voir si tu préfères seulement les hommes 'prêts à l'emploi'». Tu lui donnes un petit coup de coude, histoire d'accentuer tes paroles et tu ne peux t'empêcher de te rappeler ton adolescence. Pas franchement la plus belle période de ta vie actuelle, avec ses interrogations à tout va et la peur de dévoiler aux yeux de tous ta véritable nature. « Et humble avec tout ça ! La fille parfaite en tout point ». Pour sûr qu'il se serait passé quelque chose entre vous si tu avais été attiré par les courbes généreuses des femmes. Mais cela n'a jamais été le cas, pour le plus grand malheur de certaines demoiselles. « Je suis sûr que tu aurais pu percer dans le cinéma si t'avais tenté ta chance. T'as toujours été douée pour convaincre les gens et ce dans tous les sens du terme. La preuve, je suis là ce soir ! ». Un clin d'oeil complice, et tu poursuis sur votre conversation plus intime. D'ailleurs tu n'affiches aucun problème lorsqu'il s'agit de parler de cul avec tes amis, notamment Ellen. « Moi je peux te dire qu'il n'est pas né le mec qui me fera passer en dessous, pour parler de manière poétique ». Il est vrai que tu avais bien des talents de ce côté là, tolérant aussi sur bien des points mais jouer le dominé n'en faisait pas parti. Tu ne te sentais pas à l'aise de ce côté. Tu étais plutôt du genre à donner au lieu de recevoir. Mais là pour le coup, c'était Ellen qui te donnait un cours d'astronomie. « Je suis sûr qu'un jour tu pourras réaliser ton rêve et tu nous salueras de la haut, à te la péter dans ta super combinaison de spationaute hightech ». Tu esquisses un sourire en passant ton bras autour d'elle. « Pas besoin d'enfer pour avoir peur chez moi. Ma mère suffisait amplement à ce rôle quand elle s'énervait. Les cornes, les sabots et la fourche en moins certes mais tout de même. ». Un rire cristallin s'extirpe de ta bouche avant de reprendre. « Tu sais que malgré les racines de ma famille, la religion et moi ça fait deux. En revanche, je suis persuadé qu'il existe quelque chose après tout ça ; que notre existence sur cette terre n'est que le début d'un long cycle ».

"Comment tu oses me traiter de scatophile ! Tu sais j'ai lu un article je sais plus trop ou .. Il y a un restaurant au Japon basé sur le thème de la scatophilie, genre les assiettes sont en forme de toilettes et ils bouffent différent repas à base de ... bref voilà quoi c'est dégueu mais imagine tu crois que genre y a des plats de luxe genre certains ... enfin ... sont meilleurs que d'autre ... Ho je sais même pas en parler, on devrait se faire consulter pour ce genre de conversation, imagine les gens nous écoutent depuis tantôt, on va finir à l'asile" Ça ne t'étonnerait pas, tu t'y voyais bien finir ta vie avec Ismaël, vous joueriez aux cartes pour faire passer le temps, c'est bien les cartes "Justement vu que tu vas tout leur offrir, ils auront absolument tout ce qu'ils veulent sans pour autant que je débourse un rond, je pourrais en profiter pour me faire des soins, massages, hammams, shopping, me payer des mecs de luxe vu que j'aurais aucun mec sachant me supporter, c'est un bon plan je trouve, excellent même ! Au moins ils auront une mère canon et pas fripée comme la plupart des vieilles." Tu rigolais, t'imaginant vieille, ridée, avec un bide de bière pendouillant, finalement tes vingt-six ans te convenait bien .. Peur de finir plus vite vieille et ridée que maman, l'heure tourne Ellen. "Mais c'est une magnifique idée, le connaissant il pourrait encore tout faire pour attirer l'attention et avoir la pitié des gens, nous faisant passer nous pour des méchants, genre le pauvre chaton qui n'a pas le droit de s'amuser alors que ces deux connards de potes se descendent des bouteilles de bière .. Il en serait tellement capable le con" Tu rigolais en pensant à Samuel, tu ne pouvais plus ne pas sourire, tendresse en parlant de lui, comme si il n'y avait rien de plus mignon au monde qu'un Samuel complètement branché dans un bar puant la pisse "Non j'aime bien apprendre à un mec mais bon si c'est pour qu'il me fasse mal à chaque mouvement ou qu'il n'arrive pas à terminer car monsieur stresse et que finalement il te raconte absolument TOUTE sa vie en te racontant que son oiseau de merde est mort il y a deux jours et qu'il a pas le moral ... Alors je préfère me taper mon petit plan cul et avoir une bonne assurance que je vais m'éclater ... Et oui c'est une histoire vraie, traumatisante, une heure à me parler de son canari, se tirer une balle je te jure" Tu en rigolais maintenant, pas vraiment au moment même, essayant de te trouver un petit trou pour te cacher. C'était tellement loin maintenant, herbe fraîche te ramenant à la réalité, réalité bien meilleure. "Je suis parfaite, ce n'est pas juste une idée, qu'est ce que ça peut être fatiguant d'avoir zéro défaut" Yeux au ciel, main dans les cheveux, pétasse que tu étais, pétasse dont tu aimais te moquer, genre style blondasse bimbo qui se croit supérieure, supérieure à la boue en dessous de ta godasse sûrement que tu dirais, jalouse peut être dirait les autres. "Non mais tu es heureux d'être là ce soir alors tant mieux que j'ai un sens de persuasion énorme, ha si seulement ce don pouvait fonctionner avec Samuel, il m'accorderait plus de temps peut être ..." Tout serait bon pour le faire revenir, revenir vers toi, là ou est sa place. Reparlant de sexe deux secondes plus tard, tu oublies de suite, le garçon faisant battre ton cœur sans que tu ne le saches vraiment, simple broutille, un accident, bref ... "Des fois ça peut être bien d'être en dessous, de se laisser aller à la folie de l'autre mais bon la place au dessus ça se mérite, tout le monde ne peut pas y accéder, c'est la place du maître" Avec Kelly, il vous arrivait souvent de vous battre, de vous tourner pour pouvoir profiter de la vue de haut, tout les deux méritant. Revenant sur ton cours d'astronomie, la rêverie reprit son cours "C'est presque impossible, il faut des années pour pouvoir devenir astronaute, je suis beaucoup trop vieille, mon dernier espoir reste sur la destruction de la terre pour pouvoir aller dans l'espace pour sauver le monde, style Armageddon, tu vois le film avec Bruce Willis et Ben Affleck genre en méga beau gosse ?" Tu bavais souvent sur lui plus jeune, t'imaginant des choses salaces aux heures ou tu pensais encore pouvoir te marier avec des acteurs connus, qui ne seront jamais qui tu es "Comment tu oses parler de ta mère comme ça sale monstre ! Ce petit ange à la crème quoi que ça lui irait bien des cornes, ça fait un petit coté sauvage sexy, les hommes aiment ça" Clin d’œil, malaise d'imaginer les parents se faire plaisir comme si ils n'avaient plus le droit, limite d'âge dépassée. Retour sur la religion "Moi j'ai besoin d'y croire, besoin de savoir qu'après on sera quand même encore tous ensemble, que tout ne s'achève pas d'un claquement de doigt, enfin je sais pas, il y a peut être des collines comme celle ci au paradis avec un ciel rempli d'étoiles, peut être que c'est comme ici" Tu t'imaginais avec des ailes, devenue un ange, toujours avec les mêmes éternels amis, regardant deux jeunes tomber pour se rattraper tu ne pu t'empêcher de crier, extase du moment aidant "Je vais te dire un secret meuf, j'ai couché derrière ce buisson là, la mousse y est pas mal, vous avez qu'a y aller tout les deux, bandes de cochons va, la technique de la chute c'est tellement cliché" Tu essayais de te cacher de tes cheveux, espérant que la noirceur de la soirée ait juste fait emporter ta voix sans que l'on puisse l’associer à toi, toi Ellen ayant bien fait l'amour derrière ce buisson, la mousse restant collée à ta peau, avec Kelly, deux ans déjà.

Spoiler:

« Beurk ! Faut vraiment que t'arrêtes de traîner sur internet.. ça te réussit pas du tout. Et si des gens nous écoutent au pire des cas tu leurs auras bien coupé l'appétit ». Tu ris de bon cœur à sa bêtise, ne préférant pas trop t'attarder sur cette image de restaurant japonais servant ce genre de nourriture. Si tenté que l'on puisse appeler ça comme ça. « Mais si je dois m'occuper de tes gosses toute la journée, comment je vais faire pour m'amuser de mon côté ? C'est que j'ai des besoins aussi madame ! ». Le moins que l'on puisse dire c'est qu'en effet tes besoins en chaire fraîche étaient bien connu du coin, enchaînant les mecs à tout avec une facilité déconcertante. « Évidemment qu'il jouera les victimes. On parle de Sam là ! C'est sa technique ultime pour obtenir ce qu'il veut à chaque fois. Enfant il me faisait le coup pour avoir le dernier biscuit ». Tu glousses en repensant à cette époque où vous étiez encore tous purs et innocents. Même si cette période n'a duré qu'un très court instant. « Oh mon dieu ma pauvre comme je compatis ! Son canari mort ? C'est malsain sérieux.. Remarque j'ai déjà couché avec un mec fan de star wars, mais genre ultra fan tu vois ! Et il voulait absolument que je l'appelle, je cite 'sa princesse Leia'. J'ai prétexté d'aller à la salle de bains pour me barrer par la fenêtre. J'ai même perdu une chaussure dans la bataille. ». Tu souffles en levant les yeux au ciel, préférant oublier cette triste soirée. « Sinon je comprends ce que tu veux dire, pour une fille mieux vaut avoir un mec qui s'est s'y faire alors que de mon côté, un novice ne me causera pas de tord, au contraire ». Tu te mords la lèvre en te passant la main dans les cheveux. T'as des goûts particuliers que tu parviens facilement à combler. « La connerie ça compte comme un défaut ou pas ? ». Tu lui offres un clin d'oeil complice en laissant ta main frotter l'herbe fraîche. « Si tu n'y parviens pas, je serai le convaincre. Même si pour cela je dois lui mettre un bon coup pied au cul ! ». Cela te faisait vraiment chier de votre Ellen galérer comme ça avec Samuel et tu comptais bien l'ouvrir à ce sujet. « Je tiens trop à la place du maître comme tu dis pour la laisser tomber. Ou alors il faudrait vraiment, vraiment, vraiment avoir de quoi me persuader de changer ». T'as toujours été du genre à dominer lors d'une partie de jambes en l'air, préférant largement donner que recevoir. Tu ne sais pas si c'est parce que t'aimes avoir le contrôle ou pas, disons juste que ta place te convient largement. « Bien sûr que je l'ai vu ! Tu me prends pour qui voyons ? C'est vrai que Mister Affleck est pas mal dans son genre dans ce film. Espérons juste qu'on en arrive pas là pour que tu puisses aller dans l'espace ». Tu ris doucement en te laissant presque tomber sur le sol, légèrement surélevé par tes coudes. « Beh quoi ? Entendons-nous bien j'aime ma mère mais lorsqu'elle est énervée, mieux vaut se planquer car les sept plaies de l’Égypte à côté c'est un comte pour enfants ». Bon il faut dire aussi dire que ça ne t'as jamais empêché de faire des conneries, surtout avec ton cadet. « Crois-moi que même dans la mort je me ferai un malin plaisir de t'emmerder, sinon l'éternité risque d'être longue à gérer ». Tu lui donnes un petit coup d'épaule et ton regard malicieux fait le reste. « Allez faire un tour aussi plus bas vers les chutes, ya' un petit coin tranquille et à l'abri des regards indiscrets. Sans parler de la cascade qui couvre les cris et les gémissements en tout genre. Validé et approuvé par mes soins ». Tu rajoutes au secret de ton amie, vous moquant tous le deux du jeune couple probablement embarrassé par votre intimité si négligemment dévoilé.