dans la nuit, elle s'en va vers la lumière (river)

since here : 30/07/2017

la lune à son apogée vient percer sa fenêtre et éclairer sa chambre d'un halo blanchâtre. naia, ne dort pas. les yeux grands ouverts elle peste contre elle-même, contre son encéphale en sur-régime. elle aimerait retrouver la douceur de morphée, profiter d'une nuit complète, d'un sommeil réparateur. mais les cernes encerclant ses prunelles marquent ces nuits difficiles auxquelles elle fait face depuis des semaines. dans cette chambre impersonnelle, elle gît, se tourne et retourne. la chaleur de cette nuit d'été vient décuplé son malaise. et, tous ses espoirs finissent par s'envoler. elle ne s'endormira pas, pas ici, pas maintenant. résignée, naia se lève. elle se glisse dans une combinaison fleurie dénichée à même le sol. ses sandales à la main, elle se déplace à pas de loup, rejoins l'entrée sans bruit dans l'espoir de ne pas déranger le sommeil pourtant profond de wesley. chaussée, elle se hisse à l'extérieure de la maison. son épiderme brûlant est apaisé par la brise nocturne. ses pas lents la mènent à travers la ville. dans son escapade, naia n'en a pas oublié son casque qui surplombe sur crâne, déversant les who dans ses oreilles. ses pieds frôlent le sol à la redécouverte des lieux. son regard s'intéresse au paysage, à ces bâtisses qu'elle connaît comme sa poche. et les rues défilent, toutes, au gré de sa promenade. un instant elle songe s'enfuir en direction de la vallée, rejoindre le vide de la forêt, mais renonce à mettre sa vie inutilement en danger. naia, elle n'a pas peur des sangliers, des loups et de toutes ces bêtes que l'ont peut croiser la nuit. mais elle sait, ce que ça fait de perdre quelqu'un. elle sait et elle ne veut pas risquer de partir. elle aussi. comme ça. elle ne s'en rend pas vraiment compte, mais son instinct l'a mené droit vers ses souvenirs. la mémoire de son corps a dirigé ses pas vers cette maison, la sienne, la leur. vide, les volets refermés, elle se retrouve sans vie. et c'est cette sensation fantômesque qui lui pince le coeur et entraîne ce frisson qui vient parcourir son échine. naia, elle vient souvent ici, du moins plus souvent qu'elle ne laisse l'entendre. la maison voisine semble éclairée, mais elle n'y prête pas attention, plus désormais. pourtant, cette lumière avait de l'importance, il fut un temps. elle signifiait sa présence, la possibilité d'un dialogue mimique, qui n'est plus.
naia, elle s'aventure à l'arrière de la maison. elle en connait chaque recoin, chaque faille. et c'est avec une agilité impressionnante qu'elle se hisse sur le muret, qu'elle grimpe et retombe au fond du jardin. la balançoire installée pour ses quatre ans pourrit toujours à quelques pas. et naia l'observe avec nostalgie. elle s'avance, ses pieds désormais nus, chatouillent l'herbe défraîchie. sa main vient caresser le fer rouillée de l'armature. puis d'une main peu assurée, elle laisse la balançoire s'élancer dans les airs, sans personne pour apprécier le vol. un faible sourire sur les lèvres, nostalgique, elle continue son périple pour venir s'allonger dans l'herbe, au milieu du jardin. son casque toujours sur les oreilles, ses prunelles dirigées vers le ciel, elle observe la lune et les étoiles. les constellations et leur mystère la fascinent. ses mains viennent caresser l'herbe, tandis qu'elle se perd dans la contemplation de l'infini de l'espace. là, son myocarde s'apaise. elle est chez elle. seule, du moins c'est ce qu'elle croit.

since here : 03/08/2017

ses yeux sont grands ouverts. son corps est somnolant. cependant, le sommeil ne vient pas. dormir ne semble encore pas une option ce soir. pourtant, river ne rêve que de ça. il rigole tellement la situation semble ironique. ses yeux sont déjà bleutés par la fatigue. mais son cerveau est trop préoccupé. embrouillé par les choses de la vie. ses idées s’entremêlent. alors il reste là, allongé dans un lit dix fois trop large. il observe le plafond, comme si les réponses à ses questions étaient écrites. il grogne. il en a marre. mais sa migraine ne fait que s’amplifier. bordel. le jeune o’neil recherche un certain réconfort dans sa couverture. mais la chaleur de cette dernière ne semble rien faire. au contraire, il a trop chaud. il se rend compte qu’il a besoin d’air. de remplir ses poumons. de voir autre chose que ses quatre murs étouffants. alors, le jeune homme se résigne. il n’a plus rien à perdre. jetant un énième coup d’œil à son rêveil, il se lève. il se sent lourd. lourd d'émotions. lourd de vide. lourd de rien. il se sent juste ainsi. tout doucement, il marche jusqu'à sa fenêtre. s'il est la seule âme réveillée dans cette maison, il n'en oubli pas qu'il n'est pas le seul. il ne doit pas faire de bruit. il ne veut pas voir ses parents débarquer. lui demander encore une fois pourquoi il ne dort pas. le forcer à prendre des médicaments. oh ça non. il s'y refuse. les choses seraient tellement plus facile s'il ne vivait plus avec eux. peut-être qu'il pourrait se trouver un petit appartement. un boui-boui dans un coin de la ville. quelque chose de simple. quelque chose s'en prétention. se penchant contre sa fenêtre, il laisse l'air frai l'envelopper. il se rend compte que plus rien ne le retient ici. la maison d'en face est vide. la demoiselle qui occupait ces lieux n'est plus. celle qui fait battre son coeur à mille, à toute allure. celle avec qui il a tout foiré. il soupire une nouvelle fois. il a besoin d'une cigarette. et vite. allumant sa lampe de chevet, il en attrape une entre ses deux doigts fins. ses doigts suspendus à quelques centimètres de son visage, sa cigarette coincée entre. il termine finalement son geste, coinçant le filtre orangé entre ses lèvres. roulant cette dernière dans sa main experte, comme pour palier au stress. ses yeux dérivent. il observe la nature qui l'entoure. la noirceur de la ville. l'éclairage des étoiles. le goudron dans ses poumons semble l'avoir calmé. c'est là qu'il la voit. la blonde au visage d'ange. il plisse les yeux, se demandant si par hasard le sommeil a finalement prit le pouvoir sur son corps. mais non. il ne rêve pas. elle est bien là. si paisible. un sourire s'étire sur les commissures de ses lèvres. spectateur silencieux, il l'observe se balancer sur cette balançoire rouillée. celle que river avait déjà bien utilisé. il ne fallait pas hésiter. il devait descendre. la voir. la sentir près de lui. comme un drogué en manque. elle n'aurait plus de raisons de l'éviter. alors il enfile rapidement un short et un-shirt. n'importe quoi. juste ce qui lui passe sous la main. il se précipite dehors. sa cigarette toujours coincée entre ses lèvres. il espère qu'elle n'est déjà pas partie. il a peur que tout cela ne soit qu'une illusion. pourtant elle est bien là. assise dans l'herbe. un casque sur ses oreilles. river avance dans sa direction. ses pieds foulant l'herbe. il a envie de lui parler. de crier son nom. mais avec la musique dans ses oreilles, elle n'entendrait rien. alors qu'elle a le dos tourné, il place avec délicatesse sa main sur son épaule. ne souhaitant pas l'effrayer. il souhaite juste attiré son attention. puis, il s’assoit juste à coté d'elle. et quand il voit qu'elle retire son casque il se contente de dire. BOUH. finalement ne pas dormir avait des bons côtés. qu'est ce que tu fais là? il chuchote. il est légèrement inquiet.

since here : 30/07/2017

la nuit est silencieuse. seul le souffle du vent, le roucoulement des oiseaux nocturnes, le chant des criquets, brisent le néant auditif. mais naia, elle n'entend rien de tout ça. son esprit est bercé par les titres diffusés à la chaîne par son ipod. elle pourrait retirer son casque et se laisser porter par le vent, la nature, mais les mots ont plus de pouvoir sur son corps. ils l'emportent ailleurs, dans un monde qu'elle se façonne. les yeux rivés vers le ciel, elle compte les étoiles, cherche à y découvrir des formes, des signes envoyés par ces êtres célestes. naia, elle se pense seule, libre, elle ne pensait pas avoir attiré l'attention. mais une main, douce, délicate, vient se poser sur son épaule. et elle détourne le regard de sa contemplation des cieux pour rejoindre le ciel étoilé de ses yeux. un sourire, léger, sincère, se creuse sur ses lèvres, tandis qu'il mime de la surprendre. naia, elle retire son casque par politesse et parce qu'elle n'est plus seule maintenant, qu'elle n'a plus besoin de la compagnie de ces musiciens. elle prend la peine de fourrer sa main dans sa poche, d'y dénicher son ipod et de l'éteindre. naia, elle ne sait pas ce que la nuit lui réserve et sa hantise est de se retrouver à court de batterie. naia sans musique, sans son casque, ce n'est pas naia. je n'arrivais pas à dormir. qu'elle répond simplement à sa question. elle sait que ce n'est pas la réponse qu'il attendait, qu'il était évident qu'elle avait des problèmes de sommeil et que river ce qu'il cherchait à savoir c'était plutôt pourquoi ici et par ailleurs. et toi non plus à ce que je vois. à moins que tu te sois mis à surveiller mes faits et gestes. un sourcil relevé, elle le toise avec amusement. son sourire s'est élargit, venant pincer ses paupières et creuser ses joues. naia ne le montre pas, mais la présence de river à ses côtés la perturbe. elle a du mal à savoir comment se comporter avec lui. elle a du mal à se laisser aller, à être véritablement elle même depuis ce baiser manqué. parfois elle aimerait lui dire pardon, s'expliquer, lui promettre qu'elle ne le voulait pas, que ce n'était pas son but de lui mettre un râteau, de les mettre mal à l'aise. mais elle a du mal à trouver ses mots, la gamine. elle est perdue entre envie et raison. et ses yeux océans n'aident en rien à sa concentration. son regard la perturbe. il est perçant, tendre, sincère et appelle au sourire. alors naia, elle s'allonge simplement, à côté de lui. elle se rapproche un peu, discrètement. elle a éviter d'être en sa présence pendant des jours et maintenant qu'il est là, elle ne parvient pas à résister à la tentation d'être proche. je reviens souvent ici, tu sais. toujours seule, mais ça fait plaisir que tu sois là. elle lui offre un sourire, doux, délicat. elle s'ouvre à lui, comme avant. elle est contente qu'il soit descendu la rejoindre. sans ça, elle se serait sans doute endormie dans la fraîcheur de l'herbe, épuisée.

since here : 03/08/2017

since here : 30/07/2017

l'atmosphère est lourde et pas uniquement par cette chaleur étouffante. non, leurs esprits embrumés pèsent et laissent dans l'air une emprunte nerveuse. tous deux auraient des mots à dire, des révélations à faire, mais ils se taisent, fuient le sujet. naia, elle se laisse porter par le moment. elle est amusée par ses mots, par sa présence. river, il lui fait du bien, juste en étant là, assis à côté d'elle. c'est étrange tout de même, qu'une seule personne puisse avoir cet effet sur elle. elle qui ne connaît plus le calme d'une nuit paisible. ses yeux roulent dans leur orbite tandis qu'il lui rappelle que sa résidence se trouve à côté. elle le sait naia, elle se souvient, de leur rencontre, de leurs échanges, des moments passés derrière la fenêtre à communiquer sans rien dire. et ça lui manque, cette époque. cette complicité naissante qui s'est fanée le jour où il a décidé de passer la vitesse supérieure. et naia elle n'était pas prête et elle a tout foutu en l'air. je suis pas certaine que les voyous s'intéressent à cette maison, mais c'est gentil de ta part. merci de veiller sur elle. son regard est tendre, il le remercie à son tour. maintenant qu'elle est vide, qui sait ce qu'il advient d'elle lorsque naia n'est pas dans les parages. personne ne l'habite, personne ne s'en occupe, seuls les agents immobiliers y mettent les pieds lors des rares visites hebdomadaires. mais river il semble mal à l'aise, il passe sa main dans sa nuque, donne beaucoup trop d'explications. naia, ça la fait sourire de le voir comme ça. c'est pas dans ses habitudes d'être la plus à l'aise des deux. et quand elle s'allonge pour retrouver le contact doux de l'herbe, il la suit dans sa démarches. ensemble, en silence, ils contemplent les constellations, la beauté infini des cieux. puis il brise le silence et naia, elle se retourne vers lui pour lui répondre. la bouche entre-ouverte, elle hésite un peu. elle ne sait pas quoi dire au départ. ou du moins elle ne sait pas quels mots mettre sur ce qu'elle ressentait. c'est plus compliqué le jour de passer inaperçue. c'est vrai qu'elle aurait plus de difficulté à se hisser par le mur sans se faire prendre par les voisins ou les passants. alors non, elle ne vient pas le jour, puis elle n'est pas certaine de pouvoir le faire. oui ... c'est juste que c'est différent maintenant. et c'est pas vraiment cette maison qui me manque finalement. son regard est tourné vers lui, mais ses yeux ne perçoivent que le vide. son encéphale est embrouillé par ces vagues de souvenirs. elles brillent, ses prunelles, d'une intensité rare. et naia elle se contrôle pour ne pas laisser ses lèvres trembler. elle n'aime pas aborder le sujet, elle n'aime pas parler de tous ça, d'eux, de la vie avant. elle préfère vivre en refusant de penser, en niant la vérité. c'est plus facile. et elle a choisi la voix de la facilité.

since here : 03/08/2017

la nuit, son silence, ses ombres, cette odeur si particulière. il aime être ici. sa présence la rassure. au moins elle ne lui a pas dit de partir. elle aurait pu. même s'il savait que c'était difficilement dans sa nature. elle était trop gentille. une perle. rare. étincelante. il parcourt ensuite ses yeux, qui ne le laissent pas indifférents, avec cette si belle couleur doré. son regard l'amuse toujours, elle qui a les yeux perpétuellement grands ouverts, et ronds, comme une enfant à qui on montre les merveilles du monde. il soupire, désespéré devant tant de perfection. il lui la faut. pas à la manière d'un objet, bien sûr, mais il est certain qu'il la veut. dans ses bras.cette fille, il la veut rien que pour lui. à lui tout seul. c'est égoïste, c'est cruellement idiot, mais c'est la vérité, alors il ne la cache pas vraiment. parce qu'il veut lui montrer qu'elle compte à ses yeux. que ce n'est pas une envie stupide. qu'il y a quelque chose derrière. alors il en joue même un peu, en étant toujours dans les parages, auprès d'elle, pour qu'elle se rende compte, éventuellement, qu'il n'est pas un garçon aussi mauvais que ça. même si après de nombreux jours à le cotôyer elle doit surement le savoir. du moins il l'espère. peut-être même que derrière cette façade de colère chaude, qui la fait le repousser à longueur de journée, elle l'aime bien. c'est inespéré, c'est fou, mais il y croit. il est optimiste. un peu rêveur. il est du genre à croire aux causes perdues, et à ne jamais perdre espoir. c'est comme cela qu'on l'a élevé. on n'est jamais que trop prévoyant. si personne ne l'occupe ça peut devenir un lieu de rendez vous pour les squatteurs. t'aimerais peut-être pas retrouvé le lieu bondé de sdf. qu'il tente de rationaliser comme il peut. c'est le genre de choses que ses parents voudraient éviter. après tout ils avaient en partie déménager ici pour l'environment. il y aura moins de problème que lui avait dit sa mère. on sera plus en sécurité que lui avait dit son père. comme si à treize ans c'était le genre de choses auxquelles il pensait. non. lui ne voulait pas à avoir se faire de nouveaux amis. il en avait rien à foutre de la réputation de la ville. ce souvenir fait pétiller ses yeux. ils prennent vie. pas besoin de passer inaperçue. tant qu'il n'y a encore personne c'est chez toi. il fronce les sourcils. il tente de comprendre, puis soudainement le déclic. passer inaperçu de lui. elle ne veut pas le voir. le moins possible. il se refroidit légèrement. qu'il est bête. il s'était dit que peut-être elle l'évitait, mais en avoir la preuve rendait la chose bien plus réelle. il était vexé. blessé. mais il tente de maintenir une façade neutre. il ne veut pas qu'elle parte. pas tout de suite. il a encore besoin d'elle ici. j'comprends. c'était un peu la même chose quand j'suis arrivé. ce qui me manquait c'était la vie que j'avais avant. qu'il explique pensif, tentant de se relier de n'importe qu'elle façon à la jeune femme. il était désespéré de la comprendre. de voir comment son si beau cerveau fonctionnait. il tourne son visage, pour planter son regard dans le sien. si envoûtant. ce fruit défendu. qu'il n'avait maintenant plus le droit de toucher. tu te souviens quand on donnait des formes aux étoiles comme on pouvait en donner aux nuages? il était nostalgique. parfois il regrette son geste. car s'il n'avait pas succombé à la tentation, ils n'en seraient pas là.

since here : 30/07/2017

naia elle évite de penser à ce que devient sa maison. à ce qu'elle était à ce qu'elle serait s'ils ne l'avaient pas quitter. rien que l'idée même lui fait monter la bile dans son oesophage resserré. cette maison l'a vu grandir, s'épanouir. elle a abrité ses premiers pas, ses premiers mots, ses premiers non, ses premiers pleurs, ses premiers déboires amoureux, ses premières réussites, tant de première fois qui resteront gravées dans ses murs. mais cette maison n'est plus sienne, elle n'y habite plus naia. cette maison accueillera sans doute bientôt de nouveaux habitants, une nouvelle famille. et elle verra les premières expériences d'un autre enfant, d'un couple vivant. naia, elle préfère se réconforter dans l'idée qu'elle n'est pas porte avec eux et qu'elle renaîtra de ses cendres lorsqu'elle sera vendue. elle pourrait très bien voir cette vente comme une mauvaise chose, mais non. ça la rassure, de savoir que d'autres pourront profiter de sa chaleur, de son confort, de sa générosité. c'est peut-être stupide de paler d'une maison de la sorte, mais naia, cette maison elle l'aime, comme un être cher. elle la personnifie parfois, souvent. mais ça l'aide, vraiment. elle hoche simplement la tête en guise de réponse, un demi sourire sur les lèvres, comme pour le remercier d'être le veilleur de cette maison. même si elle en doute naia, que des squatteurs viendraient prendre possession des lieux. c'est pas le genre de maggie valley. mais elle se dit que oui, de jeunes imbéciles pourraient s'en amuser. se dire qu'il serait marrant d'aller fouiner dans les entrailles de la maison des feux oswalds. peut-être oui ... mais cette maison, c'est plus chez moi maintenant. sa voix est pleine de nostalgie. c'est dur de dire ces mots à voix hautes, c'est les assumer et ça lui pique droit dans le coeur de se dire qu'elle ne vivra jamais plus dans cette maison. elle s'est faite pourtant, à l'habitation plus étroite de wesley, à la cohabitation avec lui. ça a pas été facile au début, mais ça va maintenant, ils gèrent. mais river, il semble se refroidir un peu. naia, elle fronce les sourcils parce qu'elle ne comprend pas pourquoi. elle se demande ce qu'il peut bien se passer dans sa tête, si quelques choses l'a dérangé dans ses paroles. puis si wesley apprenait que je venais ici, ou même paisley, je serais bonne pour refaire un tour chez le psy et c'est hors de question que j'y remette un pied ! naia, elle n'a pas aimé devoir ce livrer à une personne qui lui est totalement inconnue. elle est parvenue à se lâcher cependant, lui permettant de mettre fin à ses séances. mais, c'était trop difficile alors jamais plus elle ne voudra se faire étudier la cervelle de la sorte. river lui répond tout en se tournant vers elle. naia, elle est déstabilisée par son regard, par ses yeux profondément touchants. elle essaye de garder de la contenance, mais elle se perd un peu dans la contemplation de son visage. puis son sourire s'élargi lorsqu'il mentionne ce souvenir, leur habitude à contempler les étoiles. elle en rit presque avant de se retourner en direction du ciel. je me souviens oui, c'est dommage qu'on ne le fasse plus. à qui la faute naia ? la sienne, la tienne. la votre sans doute. d'un signe de la main elle pointe du doigt un amas d'étoiles. tiens, la constellation du lama, regardes ! sa voix enjouée perce la pénombre, tandis que ses yeux brillent en des milliers d'étoiles dans le ciel.

since here : 03/08/2017

sans naïa à ses cotés, le voisinage n'était plus le même. hostile. triste. fade. il n'avait plus aucunes raisons de sortir de chez lui. de trouver quelque chose à faire. alors il se contente de passer ses journées à regarder des séries. à taper sur le clavier de son ordinateur. fuyant ses amis. pour tout avouer il a un peu honte. il s'isole. embrassant la solitude. du haut de ses vingt-trois-ans il ne sait toujours pas faire face au rejet. sa plus grande peur. celle qui lui brûle l'estomac. celle de ses pires cauchemars. celle qui lui fait pleurer. et pourtant, inconsciemment il se livre à elle. cette peur destructrice. faut qu'il se bouge. qu'il sort. il le sait. et pourtant, la mise en action est bien trop difficile. est-ce possible d'avoir un chagrin d'amour lorsque l'on a rien vécu avec cette personne? il ne s'était livré à personne. il l'avait gardé pour lui. bien enfoui à l'intérieur. il n'avait même pas osé en parler à djibril. il l'imaginait déjà le ricaner au nez. lui dire qu'il devrait plutôt chercher une fille de son âge. de quelqu'un plus accessible. surement plus facile. il soupira. tout ça était bien trop compliqué. surtout à une heure si tardive. il n'avait aucune envie de réfléchir. oh ça non. il voulait profiter de l'instant présent. de ses quelques secondes que naïa avait accepté de partager avec lui. pour le moment cela lui suffisait grandement. c'était bien plus que ce qu'il avait espéré en se couchant. il aime l'écouter parler. cette voix si mélodieuse à ses oreilles. même si ce n'est pour rien dire. c'est pas grave. tu en as une nouvelle. du moins en quelque sorte. et je suis persuadé qu'elle est tout aussi bien. peut-être même que t'as des voisins cools. enfin pas aussi cool que moi bien évidemment. qu'il souligne avec une certaine sagesse. il tente de lui montrer les bons côtés. toujours aussi optimiste. pour tout avouer, il avait un pincement au coeur. il ne voulait pas imaginer quelqu'un d'autre que lui dans ce rôle. il ne voulait pas qu'on prenne sa place. que naïa trouve quelqu'un d'autre. quelqu'un de mieux. de plus intelligent. de plus beau. de plus gentil. c'est son problème à river. il n'est jamais assez. c'est pour cela que les gens le quittent. s'éloignent. parce qu'ils trouvent mieux. mieux que tout ce qu'il peut offrir. il commence à avoir l'habitude. alors il ne dit rien. il laisse ses pensées s'emmêlées. il aspire quelque fois des bouffées de sa cigarette. cette dernière semble se consumer entre ses doigts. il espère que la fumée ne dérange pas la demoiselle. il ne lui a pas demandé. mince. il aurait peut-être dû. pourtant, cette odeur si prononcée ne le quitte jamais. s'enveloppant toujours autour de son être. incapable de s'en défaire. il pu la clope, il le sait. promis si on me demande j'dis que j't'ai jamais vu. parole de scout. il ne la dénoncerait jamais. oh ça non. il ne trahirai jamais sa confiance. mais l'idée qu'elle ait besoin d'aller voir quelqu'un pour parler de ses émotions l'attriste. il se demande si elle a replongé. si elle est à nouveau triste. si elle a besoin d'aide. il fronce les sourcils. il ne sait pas comment il doit énoncer cela. comment il peut proposer son aide sans que cela puisse paraître trop opportun. il soupire. avant, les mots sortaient naturellement de sa bouche. maintenant, il devait faire attention à tous ses mots. les choisir avec précision. penser au après. tu sais, si parfois tu as besoin de parler, quelque soit l'heure...tu as mon numéro. il souhaitait simplement lui montrer que malgré ce qui s'était passé entre eux, il était toujours là pour elle. mais il ne voulait pas paraître trop insistant. il ne souhaitait pas lui mettre la pression, ou influencer son avis. il n'attendait rien de sa part. du moins plus maintenant. il est néanmoins heureux d'entendre qu'elle se souvient. de toutes ses nuits à contempler le ciel. ses nuits à avoir froid, enroulés dans leurs couvertures. à parler de tout. de rien. un peu comme en ce moment. à ce qu'il parait toutes les bonnes choses ont une fin. mais ça ne veut pas dire que quelque chose de magique ne peut s'en suivre. il sourit. ils trouveraient bien autre chose à faire ensemble. quelque chose d'aussi bien. qu'ils aimeraient tous les deux. rien n'était fini tant qu'ils ne le disaient pas clairement. il éclate de rire en regardant la constellation qu'elle appelait lama. disons que ça pouvait clairement ressembler à n'importe quel animal. tu veux dire le truc avec ce gros nez? j'pensais que c'était une sorte de mammouth. il pointe à son tour le ciel du doigt. lui voit plein de choses mais pas de lama. oh regarde on dirait un petit bateau. dit-il en montrant quelque chose complètement à l'opposé.

since here : 30/07/2017

naia, elle avait peur au début. peur de se retrouver à vivre avec ses grand-parents. peur de vivre le même enfer que son père, ses oncles et sa tante. naia, elle n'a pas connu tout ça. elle sait juste, par les bribes de conversations, les mots durs balancés par ci par là, au sujet du grand-père. elle n'est pas bête la petite et elle a très vite compris son problème, son rapport trop intime avec la boisson, sa violence passagère, redoutable. parfois, elle aurait aimé être là, tel un ange, une apparition. elle aurait aimé se présenter face à lui lorsque son père était encore jeune, et lui renvoyer ses coups de bâton. naia, elle n'est pas violente, au contraire, mais cet homme elle ne le porte pas dans son coeur. mais heureusement, elle s'est retrouvée à vivre chez wesley. c'est bien, c'est cosy. mais c'est différent. trop différent. elle ne parvient pas à retenir son rire s'échapper d'entre ses lèvres lorsque river se lance des fleurs. elle en a eu de la chance, c'est vrai. qu'il soit là, que ses parents se soient installés dans la maison voisine, qu'ils aient fait connaissance. river, ça a été cette rencontre particulière, ce voisin qu'elle apprécie un peu trop. cette âme à laquelle elle se sent spirituellement liée. impossible, voyons. tu sais bien que personne ne peut être à ta hauteur. elle entre dans son jeu, naia, hilare. elle affiche une mine sérieuse, les sourcils redressés. même si au fond elle pense chacun des mots qu'elle dit. pas un seul homme n'a jamais été à la hauteur de river à ses yeux. il a été sa plus belle rencontre, même si elle n'en oublie pas les autres. elie, par exemple. seulement, river c'est différent. elle porte sa main à son coeur quand il lui fait la promesse de se taire, presque trop honorée par celle-ci. merci. elle en sourit, en rit presque, mais dans le fond, elle n'aimerait vraiment pas que ça se sache. à vrai dire, naia elle ne sait pas comment ses proches réagiraient s'ils savaient qu'elle se rendait toujours dans son ancienne demeure. c'est pas sain ce qu'elle fait, bien au contraire. c'est de la torture, presque, totalement en fait. et river fait preuve de sa gentillesse légendaire, il lui offre sa présence, celle dont elle a, à un moment, eut l'impression d'abuser. naia, elle sourit simplement. elle ne sait pas quoi répondre. elle aimerait, mais en a-t-elle encore véritablement le droit ? river il lui offre tout ce qu'il peut et elle, elle ne se sent pas méritante. je tâcherais d'y penser, mais tu sais j'aime pas te déranger avec toutes ces histoires rabâchées ... c'est vrai qu'elle a beaucoup parlé et lui beaucoup écouté. ça lui a fait du bien à naia, mais maintenant elle ne sait plus si elle peut vraiment tenir cette place dans sa vie. elle a l'impression que depuis les événements précédents elle n'a plus le droit de demander quoi que ce soit de sa part. ce serait abuser de sa générosité, elle qui l'a si furtivement envoyé balader. elle hésite, à cet instant, naia. elle aimerait ouvrir la bouche pour s'excuser, mais ce ne serait sans doute pas opportun. là, maintenant, comme ça. il ne comprendrait peut être pas. ou alors si et elle choisi cette excuse pour ne pas affronter sa peur des mots. pourquoi elles devraient avoir une fin d'ailleurs ? c'est pas normal, c'est pas juste. les bonnes choses ça devraient être éternelle, non ? elle a l'impression de comprendre ce qu'il veut dire, de lire entre les lignes, mais si elle se trompait, si elle comprenait que ce qu'elle désirait comprendre. elle passerait pour une idiote, accrochée à une homme passé à autre chose. sa bouche se tord dans tous les sens alors qu'elle cherche à démasquer le mamouth figé dans les étoiles. non, elle ne le voit décidément pas. puis river désigne un bateau et elle se met à rire. naia, elle lui donne un coup d'épaule, geste qu'elle n'a pas contrôlé, demandé, prémédité. elle n'est pas d'accord naia, ça n'a rien à voir avec un bateau. tu dis n'importe quoi, un bateau, franchement ? et son sourire béat reste ancré sur ses lèvres alors qu'elle s'amuse à décrypter le ciel, à découvrir chacune des formes enfouis en lui. elle s'amuse et c'est une surprise, parce que naia elle était loin de se douter que sa soirée prendrait une telle tournure. et c'est grace à river qu'elle ne broie pas du noir, qu'elle ne se laisse pas emporter par ses souvenirs tristes. elle nomme plusieurs constellations, en trouve même une à son nom. naia, elle se sent bien dans l'herbe à ses côtés. elle a l'impression d'être plus légère, plus libre, candide, joyeuse. elle revit en sa présence, elle sent son coeur s'alléger, ses peines s'envoler. elle aimerait qu'il reste pour toujours, pour ne plus avoir à ressentir le désastre d'être seule. puis, d'un geste brusque, naia se redresse. une idée lui traverse l'esprit, une idée aussi bonne que mauvaise. et si on allait autre part, se trouver une activité magique. une nouvelle habitude. elle a bien quelque chose en tête naia, mais elle se garde bien de le dire, pour l'instant. la nuit est loin de se terminer et leur réserve, peut-être, de belles surprises.

Spoiler:

since here : 03/08/2017

parfois on rencontre une personne. et en espace de quelques secondes, cette dernière devient le coeur de votre vie. celle qui vous fait rire. celle qui vous fait pleurer. c'est un déclic. river avait tout de suite été très à l'aise avec la jeune naïa. peut-être parce qu'il ne connaissait personne d'autre. elle l'a fait sentir chez lui, dans cette maison qu'il ne connaissait pas. où il ne voulait pas vivre. et depuis ce jour, il s'était promis de la rendre heureuse, comme elle l'avait rendu heureux avec son sourire. une chose aussi fragile se devait d'être préserver. parce que c'était une des rares personnes qui semblaient l'apprécier. qui arrivait à le supporter. lui et ses défauts. lui et ses sourires de travers. lui et sa démarche bancale. lui et ses pensées emmêlées. il y avait un monde entier entre elle et lui. pourtant, si on les regardait, allongés dans l'herbe, ils étaient à la tête de leur propre monde. rien qu'à eux. un monde où ils pouvaient dire et faire ce qu'ils souhaitaient sans avoir peur d'être jugés.parce qu'il pouvait faire toutes les conneries du monde, juste pour la garder, pour continuer à partager des moments avec elle. serait-ce un compliment que j'entends mademoiselle oswalds? il lui sourit. ses joues se creusent, alors que ses lèvres se déridaient.il l'embête. il la taquine. c'est ce qu'il sait faire de mieux. comme si c'était le seul moyen t'attirer son attention. c'est bizarre tout de même. plus on aime. plus on a peur. c'est pas très logique c'est comme si on avait peur d'aimer. river se passe une main dans les cheveux, il observe le ciel. il attend un signe. n'importe lequel. mais jamais rien ne vient. parfois, il aimerait qu'on lui dise quoi faire. il ne veut pas tout foiré. pas encore. il a peur de faire une bêtise. alors il se tait, il laisse naïa parler. au fond c'est peut-être dont elle besoin. une oreille. juste une personne. tout le monde devrait avoir une personne qui peuvent appeler à quatre heures du matin quand tout va mal. quand t'as envie de crever. quand t'as juste besoin de parler. il avait envie d'ajouter, qu'à défaut d'être autre chose, elle pouvait lui laisser ce rôle. mais il s'était promis de lui laisser du temps. de ne pas la forcer. même si au fond, tout ce qu'il rêvait de dire, c'est que la personne qu'il aime ressemble à une oeuvre d'art. belle. et dont sa manière d'être est énigmatique, qu'il a envie de découvrir toutes les parcelles. tous ses secrets. que cette personne est envoûtante, hypnotisante, qu'elle rend complètement barge. je ne sais pas. pour qu'il ait une évolution. pour qu'on puisse reproduire ses doux moments encore mieux. il hausse les épaules. il n'avait pas vraiment d'idées. il fallait demander au créateur du monde.peut-être qu'il ne faut pas essayé de réparer quelque chose de cassé. mais au lieu de cela, construire quelque chose de nouveaux. d'aussi bien. puis naïa part à la recherche du mammouth. elle ne le trouve pas. cela ne fait qu'amplifier le rire de river. il la trouve drôle à la regarder faire toutes ses grimaces.mais cette dernière ne semble apprécier son comportement, puisqu'elle lui offre un bon coup d'épaule. hey mais ça fait mal. bon ok peut-être qu'il exagérait. c'était à peine si elle l'avait effleuré. il en faisait des tonnes comme d'habitude. il retourne son regard vers le ciel. ce ciel si rassurant. si beau. j'y peux rien si tu ne le vois pas, peut-être que tu devrais aller vérifier ta vue oswalds. il veut lui montrer que rien n'a changé. que cette erreur ne va rien modifier entre eux. qu'il resterait toute sa vie comme cela, s'il le devait. il place ses mains dans l'herbe, jouant avec les brins entre ses doigts. il ne dit plus rien. elle non plus. puis, le bel ange se redresse. elle semble avoir une idée derrière la tête. river se redresse à son tour. il hausse un sourcil, inquisiteur. mais comment dire non à un sourire pareil? il était faible. mais à chacun de ses sourires, son coeur faisait un looping dans sa cage thoracique, et son estomac se trouve propulsé dans un grand huit. tu veux aller où? il n'y a pas grand chose ici. il passe une main dans sa nuque. cette fille était un vrai mystère. cependant, il ne posa pas trop de questions. il la suit. ombre silencieuse.

since here : 30/07/2017

naia elle a toujours été du genre avenante, souriante, pleine de vie. elle a donc pris à coeur l'idée d'accueillir ces nouveaux voisins venus de la ville. et elle ne le regrette pas, puisque c'est comme ça qu'elle l'a rencontré, river. lui et sa famille. ils auraient pus s'installer partout à maggie valley, mais le destin a voulu qu'ils posent leurs valises à côté des siennes, que sa chambre donne directement sur celle de river et que, par la magie de la vie, ils deviennent amis. naia elle tente de masquer son sourire lorsqu'il répond à sa réplique, qu'il la taquine, à nouveau. peut-être bien qui sait. mais ils se font rares alors considères ça comme un honneur. elle continue sur le ton de la plaisanterie, naia. mais c'est vrai qu'elle n'en fait pas souvent, des compliments. disons qu'elle n'en a pas vraiment le coeur, ni même l'occasion. elle est loin d'être avare en compliments naia, seulement ces temps ci, son esprit est ailleurs et à vrai dire, elle n'a pas vraiment en tête d'égayer la vie des autres par les mots. elle cherche d'abord à égayer la sienne, de vie, à la colorer en rose, en rouge, qu'importe. elle dit qu'elle va bien, pour se rassurer. qui pourrait aller bien dans sa situation ? pas elle et pourtant, naia, elle se convainc elle même par des mensonges plus gros, plus insistants les uns les autres. et c'est ce qu'elle fait, là encore. lorsque river lui propose discrètement une oreille attentive en se référant à tout le monde, mais en parlant d'elle. je vais bien tu sais, aucune idée noire, aucune envie de crever. mais c'est vrai qu'il m'arrive d'être éveillée à quatre heure du mat alors maintenant que tu le dis, je me ferait un plaisir de te réveiller. non elle n'a pas envie de crever naia, même si cela signifierait les rejoindre. elle ne peut pas faire ça, leur faire ça. ce serait les décevoir, de là haut. ils lui manquent, beaucoup, terriblement, mais elle doit continuer de vivre, pleinement. c'est ce qu'ils auraient voulu. mais elle devrait parler, naia, se libérer du poids qui la ronge de l'intérieur, qui détruit à petit feu ses tripes, son âme. mais elle n'aime pas ça. déranger les autres avec ses histoires l'insupporte. elle se sent faible quand elle s'ouvre aux autres. et ce serait admettre qu'elle a un problème et ça, naia, elle ne le supporterait pas. t'as probablement raison. n'empêche que parfois, le monde est injuste. naia, elle ne croit pas en dieu. non, si un être supérieur existait réellement elle ne peut pas concevoir que celui-ci soit aussi cruel avec la race humaine, à rappeler à lui les plus belles personnes, à tuer des enfants, des hommes, des femmes, qui n'ont jamais rien fait de mal alors que des monstres courent encore les rues. allongée dans l'herbe, elle part à la découverte des étoiles, elle cherche à en décrypter les formes, les secrets. elle se moque à nouveau de river quand il se plaint de son coup de coude. tapette ! qu'elle sort, hilare. dixit celui qui voit des bateaux dans le ciel. ma vue va très bien riv, merci. c'est simplement que ton degré de bêtise dépasse de loin le mien. un bateau, quoi. tout paraît si simple avec lui, tout lui semble identique. comme si rien n'avait changé, comme si rien ne s'était passé. et ça lui plait, dans le fond, à naia. de pouvoir continuer à être elle même en sa présence, que leur relation reparte de plus belle. même si, finalement, elle regrette de s'être dégonflée. elle aurait aimé avoir le courage de se laisser porter par le moment, d'avoir goûté à ses lèvres, mais elle sait qu'elle n'est pas faite pour lui. elle, trop jeune, trop candide. et naia, elle fait preuve de son enthousiasme autrefois légendaire. elle se redresse d'un geste brusque, le surplombe avant qu'il ne fasse de même. ses yeux étincelants se fixent dans les siens. et river ose dire que maggie valley ne renferme pas des merveilles, que cette ville est vide d'intérêt. mais il se trompe et de loin. mais elle ne lui en veut pas naia, elle sait qu'il est encore novice ici. puis tout le monde n'est pas comme elle, à fouiller, à errer dans chaque recoin que la nature lui offre. rien, tu plaisantes ? elle se relève et lui tend la main pour l'aider à la suivre. un sourire planté sur ses lèvres elle s'époussette le postérieur pour en défaire les résidus d'herbe. suis moi, tu vas voir. et elle démarre leur promenade, elle passe pour la première fois depuis longtemps par le portail de sa maison, ose un regard en sa direction, puis s'échappe bien vite en direction de la vallée. j'espère que le noir ne te fait pas peur. un sourcil arqué, elle le toise d'un regard moqueur, presque provocateur. naia, elle compte lui faire découvrir le plus belle endroit de maggie valley, celui où elle se rend pour se ressourcer. il se fait tard et pourtant elle est prête à se lancer dans cette marche cagneuse simplement pour lui prouver qu'il n'y a pas rien à maggie valley.

Spoiler:

since here : 03/08/2017

naïa lui offre un compliment. c'était un son merveilleusement angélique dans ses oreilles. il se dit que peut-être, il compte suffisamment pour la demoiselle. qu'il y a une chance qu'elle lui pardonne son geste. il espère. s'accrochant à cette bouée dans le milieu océanique qu'est leur relation. mais à cet instant, river est bien trop préoccupé par la jeune oswalds pour s'occuper de ses propres sentiments. il s'inquiète. beaucoup. son coeur se serre. il ne se souvient que trop bien de la naïa triste d'avant. il a peur que tout recommence. qu'elle replonge. surtout après ce qui s'est passé. river s'en veut. il se dit qu'il aurait dû passer plus de temps à ses cotés. à la soutenir. à lui montrer qu'elle avait toujours quelqu'un sur qui compter. au lieu de cela, il avait été égoiste. il l'avait embrassé, ne se préoccupant des conséquences. ils se sont ignorés pendant trop longtemps. elle à l'autre bout de la ville. il s'était promis de toujours garder un oeil sur elle, mais il ne l'avait pas fait. il se sentait quelque peu honteux. il aurait dû se montrer plus présent. naïa tentait de le convaincre que tout allait bien. et une part de lui souhaitait la croire. du plus profond de son être. mais river n'était pas dupe. il suffisait de regarder ses gestes. elle était venue jusqu'ici. dans la nuit. signe de détresse. appel au secours. river souhaitait l'aider. vraiment. mais il ne savait quoi dire ou faire. le jeune o'neil se sentait complètement désemparé. en dehors de son élément. je ne juge pas tu sais. on a tous nos problèmes. mais vraiment n'hésite pas. je suis sérieux naïa. qu'il implore presque, son prénom roulant délicieusement sur sa langue. river était empli de remords, et ses simples mots lui permettait de les adoucir. l'offre tiendrait toujours. aussi longtemps qu'ils ont besoin l'un de l'autre. aussi longtemps qu'elle le souhaitait à ses cotés. il souhaitait se faire pardonner. puis la conversation dérive. passant d'un sujet à un autre. il n'y a pas une grande logique derrière tout cela. juste des mots. des réflexions. des idées exposées. un échange. et il ne comprenait que trop bien ce qu'elle disait. oui, le monde était injuste. et malheureusement, personne ne pouvait y faire grand chose. depuis le début de l'existence humaine, il y en a toujours eu. et il y en a toujours. bien évidemment, on tente de se défendre. d'aboutir les règles stupides, les lois qui nous empêche d'accéder au bonheur. mais un combat gagné, résulte à la création de nouvelles inégalités. rien n'est jamais aussi simple. ni blanc. ni noir. juste gris. alors river observe le ciel silencieusement, jusqu'à ce que la fille au visage d'ange lui donne un coup de coude. une tapettte? moi? c'est bien une façon de parler à ton aîné. qu'il interject faussement blessé. ni l'un, ni l'autre ne le pensait vraiment. il le savait. il en joue. c'est ce qu'il sait faire de mieux. il ne s'offusqua pas non plus en entendant que son degré de bêtise était apparemment plus important que celui de la demoiselle. ce qui le laissait plus ou moins perplexe. tout était relatif. il ne pipa mot, la laissant gagner. il était bien trop curieux de la suite. le regard de naïa planté dans le sien. elle semblait le prendre pour un fou. bien évidemment qu'il y avait des choses à faire à maggie valley qu'elle semblait insister. mais river restait dubitatif. après tout, il vivait ici depuis suffisamment longtemps. il était persuadé d'en avoir découvert tous les secrets. cependant, le regard que lui lançait naïa semblait lui prouver le contraire. alors il se contente de sourire. il aime beaucoup la voir aussi passionnée. la voir aussi vivante. river se lève à son tour. il la suit. si tu l'dis, mais ça a intérêt d'être grandiose. qu'il souligne avec un amusement bien présent dans la voix. il ne souhaitait pas marcher pour rien. même si la demoiselle a ses cotés était tout ce dont il avait besoin. tout ce dont il avait espéré. comme s'il ne s'était jamais quitté. c'était presque étrange. le noir me faire peur? tu rigoles. il bombe son torse. la virilité incarnée.river veut lui prouver que c'est un homme fort. un homme capable de la protéger. il se rapproche néanmoins d'elle. parce que peut-être qu'il n'est pas si courageux que cela le river. peut-être que c'est juste une façade. j'ai mon portable pour nous éclairé si besoin. qu'il ajoute. si cela se trouvait, elle allait l'emmener dans un endroit bien morbide. bien lugubre. il se demandait aussi depuis combien de temps elle faisait ses petites excursions nocturnes.j'espère que tu sais où tu vas. c'est qu'il plaçait toute sa confiance en elle. il pourrait la suivre les yeux fermés si elle le lui demandait. et comment ça se fait que personne ne remarque que tu es partie. que tu te promènes? il fronce les sourcils. il espère qu'elle laisse tout de même un petit mot à sa famille. pour ne pas les inquiéter. pour les prévenir. juste si quelque chose arrive.

Spoiler:

since here : 30/07/2017

river insiste, comme si parvenait à lire en elle ce qu'elle même ne parvenait pas à déceler. naia, ça la perturbe un peu, qu'il lui dise tout ça, qu'il se montre trop présent parce qu'elle fuit la vérité et qu'elle a du mal à revenir sur terre parfois. alors elle ne sait pas comment réagir. son coeur balance entre le remercier et être sur la défensive, comme souvent, comme toujours avec ses oncles et sa tante. mais elle sent son embarras, l'intensité de ses mots, la profondeur de son regard. et même si l'envie de se défendre est forte, elle ne peut pas à nouveau l'envoyer sur les roses. merci c'est presque un murmure, un sifflement qui s'échappe entre ses lèvres, à peine audible. naia, elle ne veut pas se dire qu'elle a un problème. elle ne veut pas être le problème des autres alors elle ne le dérangera certainement pas, ou peut-être que si. elle ne sait plus trop. où donner de la tête, où va sa vie, comment elle se sent. c'est un tourbillon de sentiments qui manque de faire éclater son encéphale. naia, elle décide de détourner la conversation, de sorte que ce ne soit plus elle le centre d'attention. si on a tous nos problèmes, c'est quoi les tiens ? une curiosité mal placée, un peu confuse, bancale. elle regrette presque instantanément cette question déplacée. l'angoisse lui monte aux joues quant à sa réponse. naia, elle veut savoir parce qu'elle veut être présente pour lui autant qu'il veut l'être pour elle, mais qui sait ce à quoi il fait face. et c'est la conversation qui prend une autre tournure, un autre chemin. une version plus gondolante d'elle même. excusez moi monsieur o'neil, je tâcherais de respecter mes aïeux et leur sagesse. hilare, elle se bidonne naia. parce que même si ses grands yeux le dévore, lui et sa carrure d'homme face à sa frêle silhouette de petite fille, elle a bien du mal à la considérer comme son aîné. parce que river il est loin d'être comme son oncle wesley par exemple. et naia, elle ne supporte pas l'idée que ses trois années de plus lui octroi un titre supérieur, d'aîné. la contemplation des constellations la berce, mais sans vraiment savoir pourquoi elle se redresse, décide de partir, autre part, ailleurs, avec lui. il ne comprend pas ce que l'on peut trouver à maggie valley et naia, elle prend ça comme un défi. son sourire s'élargi lorsqu'il la préviens qu'il vaut mieux que ça en vale le coût. grandiose tu dis, magique, féerique, promis. elle espère que ça le sera, qu'ils seront là pour le bonheur des yeux. elle n'en est pas certaine naia, mais elle croise les doigts, les orteils et tous ses organes pour que la surprise soit belle. et elle se met à rire face à un river pompeux, démontrant sa virilité tel un coq. ça lui fait du bien à naia, de rire comme ça, de se lâcher, de ne plus penser à grand chose, à rien d'autre qu'à l'instant. tant fait pas, c'est à quelques mètres après le départ du sentier pédestre. elle le conduit naia, sans vraiment avoir besoin de réfléchir. parce que ce trajet elle le connaît comme sa poche et mieux encore. ses pieds ont le contrôle, un automatisme né des centaines de fois où elle a réalisé ce chemin, en mémorisant chaque mètre, chaque déviation. et river il brise un peu cet enchantement. parce que naia elle prend sa question comme une remarque morale, comme si elle n'avait pas le droit d'être là où elle est en ce moment. son sourire se fane, ses yeux se plissent. elle hausse les épaules. tu sais à cette heure ci les gens normaux dorment... elle se dit qu'elle n'a de compte à rendre à personne naia, pas même à wesley son tuteur. parce qu'il n'a que ce titre et qu'elle n'a plus de parents. à une année près elle aurait pu partir vivre seule, alors non, elle ne doit rien à personne.

since here : 03/08/2017

since here : 30/07/2017

curieuse elle l'est, naia. mais lorsqu'elle lui demande quels sont ses problèmes ce n'est pas uniquement pour satisfaire sa curiosité. naia, elle veut que la discussion tourne sur autre chose qu'elle, que ses parents, que sa mère. elle veut parler de lui, un peu. parce que c'est normal, et parce que ça la gêne aussi. naia, elle ne se dévoile jamais entièrement. au fond, il reste toujours cette parcelle d'ombre qu'elle cache au monde et parfois à elle-même. cette bête étrange et mystérieuse qui loge au creux de son estomac, au plus profond de son être. et river, écarte sa question, comme si lui non plus n'avait pas véritablement envie d'épiloguer sur leurs problèmes. alors naia, elle lui rend son sourire, simplement. elle comprend, plus que personne. et sans doute éviter de répondre lui permettait à son tour de ne pas avoir à trop en dévoiler. alors ça lui va, à la gamine. elle ne bronche pas. sourit seulement pour lui faire comprendre qu'il a raison. elle ne veut pas insister, à quoi cela lui servirait-il ? les problèmes font partie intégrante de la vie de tous. sans quoi celle-ci serait terne, pâle et on n'en verrait plus la saveur des beaux jours. c'est ce qu'elle se dit, naia. elle se réconforte comme elle peut, avec des proverbes bidons. la roue tourne, qu'on dit. après l'orage vient le beau temps. et s'amuser en la compagnie de river c'est comme une libération, un moment en dehors du temps qui lui rappelle que jamais rien n'est perdu et que, quoi qu'il arrive, la vie réserve toujours de belles surprises. et elle sent ses tripes se dénouer, ses muscles se relâcher sous la légèreté de l'instant. trouillard et feignant, je retiens. candide, elle lui sourit, lui offre un clin d'oeil taquin. vingt minutes de marche, promis ça vaut le coup. naia, elle appuie son regard comme pour l'inciter à continuer sa route, à la suivre dans son aventure nocturne. d'un regard, elle cherche presque son approbation, un signe de sa part qui lui dira t'en fais pas, on y va. puis c'est pas comme si j'étais de mauvaise compagnie, hm ? question rhétorique puisqu'elle sait très bien qu'il ne dira pas le contraire. river, il est trop gentil, trop poli pour ça. puis naia, elle sait qu'il ne le pense pas, du moins elle l'espère. et quand vient le sujet de ses sorties, naia se met sur la défensive. un peu recluse sur cette route. elle voit les papillons qui ornaient ses yeux s'envoler alors qu'elle répond presque à côté. mais il n'insiste pas, en rigole même et ça la fait doucement revenir sur terre, dans cet éclat de joie qui l'habite presque constamment. parce que t'en doutais ? naia elle sait qu'elle est atypique, qu'elle n'est pas faite dans les normes. et ça lui plait au final, de ne pas être mademoiselle tout le monde, de ne pas se fondre dans la masse telle une copie du mouton d'à côté. proche à s'en effleurer la peau, naia avance d'un pas rythmé. elle danserait presque sous la lune éclatante. river se lance dans la contemplation du ciel et il récite cette anecdote qui pince le coeur de naia. et si sa mère avait raison ? naia, elle sent l'eau lui monter aux paupières et pour rien au monde elle ne se permettrait de craquer maintenant. mais au fond, elle se demande si le paradis existe réellement. c'est beau, poétique. mon père me disait toujours quand il pleut que c'était dieu qui nous faisait pipi dessus. un rire s'échappe d'entre ses lèvres, quand elle repense à toutes ces bêtises qu'il avait bien pu lui sortir. le regard droit vers le ciel elle se les imagine là haut, en train de les observer. puis son regard retombe sur river, un délicat sourire sur les lèvres. on a pas vraiment été élevés avec les mêmes histoires. le sentier devant eux, naia presse le pas, presque surexcitée. sans réfléchir, sa main vient rejoindre la sienne et l'attire avec elle. viens, on y est presque ! elle accoure sans doute trop pressée de lui faire découvrir son refuse. et, très vite, ils se retrouvent face à la cascade, qui perce la nuit par le bruit de son flux. et, comme elle l'espérait, l'étendue d'eau à laquelle ils font face est surplombée d'une nuée de lucioles, étincelantes, brillantes dans la pénombre du soir. elles sortent les nuits d'été, c'est ma mère qui m'a amené là pour la première fois. qu'elle se sent de préciser, comme dans un murmure, un souvenir qui l'habite.

since here : 03/08/2017

river devait bien avouer qu'il s'amusait beaucoup. là. en la compagnie de naïa. c'était dans ce genre d'instant, qu'il comprenait l'étendu de son manque. que le simple fait de la voir le rendait heureux. lui donnait du plaisir. sa façon de sourire était un poème. il faut dire que jusqu'à présent il se contentait de vivre de clopes, de mirages et de désillusion. tard dans la nuit. tard dans la vie. ses sentiments à son égard restait les même. les cernes sur son visage pouvait le prouver. car à défaut d'avoir des journées, il y avait perdu ses nuits. hééé j'suis ni un trouillard ni feignant. j'suis juste un homme sensible. qu'il réplique faussement vexé. river souhaitait utiliser des adjectifs un peu plus positif pour le décrire. il souhaitait bêtement lui donner une bonne image. comme si ce cours instant pouvait effacer toutes les bêtises qu'il avait pu lui dire depuis qu'il l'avait rencontré. peut-être que c'était pour cela qu'il l'appréciait. elle semblait avoir de l'affection pour lui. malgré ses défauts. malgré son caractère. malgré ses faiblesses. il ne se sentait pas différent,juste à coté de la plaque. okay okay c'est faisable. qu'il concède timidement. alors que dans sa tête il était là 'quoi mais ça va pas la tête.' vingt minutes dans le jeu les sims c'était deux secondes dans la vie réelle. super rapide. mais vingt minutes dans cette dimension c'était bien trop. mais il ne dit rien de plus. peut-être parce qu'il était curieux de voir ce qui l'attendait. de voir où la demoiselle l'emmenait. tout ce secret l'intriguait. lui donnait l'envie de savoir. de partager ce secret. j'pourrai pas rêver de mieux. qu'il rigole. même si une partie de son propos est vrai. qu'il est sincère. mais la jeune oswalds ne doit surement pas le sentir. le comprendre. son esprit était en train de se perdre entre le je sais pas et je m'en fous. complètement perdu dans le bordel qu'était ses pensées. ses envies. ses besoins. rien n'avait de sens. de logique. de structure. puis river se confie. il lui offre un petit bout de lui même. quelque chose à laquelle elle peut se raccrocher si elle le souhaite. l'histoire des étoiles. celle que tout le monde devrait connaitre. celle du paradis.
car apparemment c'est ça la vie. les gens partent et viennent quand ils en ont envie. quand ils n'ont pas le choix. mais parfois il faut savoir remercier la vie pour ce qu'elle nous a offert au lieu de l'accabler pour ce qu'elle nous a repris. vraiment? que dieu nous pisse dessus? alors qu'il nous a créé? river commence à rigoler. tellement fort. tellement beaucoup. il sent des larmes se former le long de ses yeux. et il les laisse couler. il n'avait jamais pensé à cela. c'était tellement drôle. pris dans un fou rire. quelques secondes. une minute. il se tient les côtes. il tente de reprendre sa respiration. de calmer son coeur. mais quelle histoire! mon père était plus subtile, il me disait que c'était les nuages qui pleuraient car le soleil les boudait. qu'il avoue. son histoire n'était pas tellement mieux. c'est vrai. mais se sont tout de même de belles histoires. un sourire se plante sur son visage. il s'agrandit. il tente de lui remonter le moral. de se concentrer sur le positif. et non sur sa famille. sur l'absence de ses parents. il s'en voudrait presque d'avoir abordé le sujet. puis naïa semble soudainement toute excitée. comme un mioche qui découvre ses cadeaux de noël avant l'heure. elle lui attrape sa main, entremêlant leur doigt. il frémit, ne s'attendant pas à un tel contact. mais rapidement, son corps se relaxe. sa main trouve un certain réconfort contre sa peau. mais il ne s'attarde pas trop dessus. il tente d'éviter de laisser ses pensées dérivées. elle court. ses jambes frôlant le sol à une vitesse incroyable. lui qui suit. pantelant. juste derrière. et puis son souffle se coupe dans ses poumons. bordel que c'était beau. les lucioles rendaient le lieu étincelant. magique. digne des comptes de fée. la cascade n'avait jamais été aussi jolie que maintenant. sa bouche s'ouvrit et se ferma plusieurs fois. il était médusé devant un tel spectacle, ses mots se perdant dans sa gorge. waow. qu'il trouve la force de dire. bien trop curieux il se rapproche de l'eau. il entend ses flux, et ça le submerge. et laisse les doigts de sa main libre frôler l'eau. il regrettait de n'avoir rien pris pour immortaliser ce moment. une photo. mais ce lieu était trop fabuleux. il méritait mieux que cela. river observa la scène en silence. souhaitant y graver chaque seconde dans sa mémoire. il espérait qu'il n'oublierait pas à quoi ça ressemble. il reviendrait. c'était certain. avec naïa. c'est tellement beau. si somptueux. si paisible. j'ai l'impression que ce n'est pas réel. qu'il avoue avec timidité. il se demandait combien de fois naïa était venue ici. toute seule. pour réfléchir. pour s'apaiser. pour juste vivre le moment. alors c'est ça notre nouveau truc? qu'il demande avec un grand sourire.

since here : 30/07/2017

river se défend comme il peut et ça la fait doucement sourire. naia, elle le regarde quand il se qualifie d'homme sensible alors qu'il ne s'agit qu'une façon détournée de confirmer ses propres dires. elle hoche la tête, comme pour confirmer. un homme sensible. c'est doux, c'est beau, ça. bien mieux que trouillard feignant. et ça le qualifie plutôt bien, river. c'est justement cet aspect de sa personnalité qui la touche le plus, ce côté tendre et affectueux, livré avec des émotions qu'il ne refoule pas, ou pas toujours. pas comme les autres. river, il est différent, comme naia. c'est sans doute cette similitude qui les a tant rapprocher au départ. c'est bien les hommes sensibles. qu'elle se contente de dire. parce qu'elle n'ose pas en dire plus, qu'elle apprécie cette qualité chez lui. elle préfère la jouer un peu détachée, cherchant à masquer ce qu'elle pense pour le mieux. ces mots trop évasifs, elle sait qu'il ne doit pas se douter de tout ce qu'ils renferment. quand il accepte de continuer le bout de chemin avec elle, naia affiche une mine satisfaite, presque fière d'avoir réussi à le convaincre. elle, elle marche beaucoup, souvent. elle se balade, erre un peu partout où ses pas la transportent. elle aime sentir ses pieds frôler le sol, tandis qu'elle découvre et redécouvre sa petite ville. souvent seule, la compagnie de river est loin de la dérangée, bien au contraire. et quand il déclare qu'il ne pouvait rêver meilleure présence que la sienne, naia elle doit se concentrer pour ne pas que ses pommettes se mettent à rosir. il en rigole alors elle fait de même, mais au fond ça la touche, même s'il ne s'agit peut-être qu'une simple formalité, des mots sortis comme ça, sans rien derrière. elle ne sait pas quoi lui répondre alors elle lui offre simplement un sourire assumé, comme pour soutenir qu'en effet elle est la mieux placée pour cette virée nocturne. puis elle perd de sa candeur lorsque la discussion tourne sur le paradis, le ciel et ces histoires que leur racontaient leurs parents. naia elle rit avec lui face à la bêtise de ces comtes. c'est pas franchement mieux. mais je préfère toujours l'idée qu'un monsieur s'amuse à pisser sur les passants depuis son balcon haut perché. c'est peut-être pas aussi poétique, mais ça a le mérite de te faire pleurer de rire. puis ça me donne pas envie de chialer qu'elle pourrait ajouter. même si l'idée qu'un paradis puisse vraiment exister la réconforte, naia elle a du mal à croire à la théorie d'adam et eve, des prophètes, de jesus et toutes ces fables contées par les diverses religions. naia, elle pense que c'est juste une façon qu'on trouver les hommes de se rassurer, un réconfort à l'inconnu qui les submerge. une façon de prendre le dessus sur tous ses mystères qui ne trouveront sans doute jamais de réponse. et pourtant il y a de quoi douter face aux récits de survivants, toutes ces petites anecdotes qui lui font dire, oui peut-être qu'ils ont raison finalement. et quand au loin elle aperçoit la bifurcation qui mène aux cascades, naia s'empresse d'attraper la main de river. elle ne prend pas attention à se geste qui, dans leur situation actuelle, pourrait paraître intime. elle est trop excitée à l'idée de lui faire découvrir son bout de paradis à elle. parce que s'il y a bien un endroit où sa mère repose, naia, elle est certaine que c'est ici, au bord de ces eaux, à contempler les étoiles dans le ciel et celle sur terre, représentées par ces centaines de lucioles étrangement agglutinées au pied de la cascade. arrêtés face à cette merveille, naia sent son palpitant battre à tout rompre dans sa poitrine. c'est beau, envoûtant. et quand river ouvre finalement la bouche pour exprimer son épatement, naia porte son regard dans sa direction. elle observe les traits de son visage, ses yeux se perdre dans la contemplation du paysage, s'éclaircir, briller. et ça la fait sourire encore un peu plus d'avoir pu le surprendre de la sorte, qu'il apprécie la surprise. et elle sent sa main dans la sien au moment où il se baisse pour effleurer l'eau. une vague électrique parcourt son membre lorsqu'elle s'en rend compte. gênée, elle ne sait pas si elle doit la garder là, les doigts enlacés dans les siens, ou si elle ferait mieux de la reprendre pour elle. une proximité qu'ils n'avaient plus eut depuis la dite soirée et qui la trouble. quand je suis ici, j'ai toujours l'impression que j'entre dans un moment en dehors du temps. elle répond à ses mots, mais parle presque pour elle. finalement ses doigts se resserre sur les siens comme pour vérifier qu'ils sont toujours bien là, dans sa main. je partage avec toi si tu veux. ça peut être notre nouveau truc. son sourire est contagieux, naia elle sent ses lèvres se plisser un peu plus. elle voit qu'il est heureux de la découverte et ça lui suffit à naia. même si 'ce truc' ne pourra être permanent, qu'il prendra fin en même temps que l'été.

since here : 03/08/2017

river se sentait honoré qu'elle puisse lui faire suffisamment confiance pour lui montrer ce lieu. cet endroit qui semblait tenir une place toute particulière dans son coeur. calme et paisible. presque féerique. il était ébloui par la beauté du spectacle. par ces lucioles. ces douces lumières. il sentait son coeur se serrer dans sa poitrine. cela semblait presque irréel. surtout lorsqu'il pouvait sentir les doigts de naïa entrelacés dans les siens. un cadeau. un miracle. alors il la tenait fermement. de peur qu'elle lâche. que tout s'écroule. qu'il se réveille. parce que cela ne pouvait être que cela. un rêve. le jeune o'neil s'humecte les lèvres. tente de contrôler ses émotions. c'était si intime qu'il avait peur de tout ruiner. alors il tentait de concentrer ses pensées sur ce que pouvait raconter la jeune fille. il aimait voir ses yeux briller quand elle lui parlaitje crois que je vois ce que tu veux dire. qu'il chuchote presque. comme si le son de sa voix allait perturber ce si joli tableau. pourtant rien n'a bougé. tout reste en place. ça sera notre endroit secret. tout aussi cool que de se parler entre deux fenêtres. qu'il souligne un sourire assumé sur les lèvres. c'était une promesse de se revoir. de faire bien plus attention à l'autre. et peut-être, de finalement arrêter de s'éviter. de retrouver quelque chose. cette unique relation. il soupire d'aise. puis finalement, avec grande réticence, laisse tomber sa main le long de son corps. il a envie de lui donner de l'espace. surtout parce qu'il a envie d'aborder le sujet épineux. celui qu'ils veulent tous les deux éviter. mais river a besoin de savoir. il faut qu'il lui demande. qu'il en parle. qu'il fasse quelque chose. il grogne légèrement. mais c'est trop tard pour reculer. alors, il se laisse tomber sur le sol. enlève ses baskets. et plonge ses pieds dans l'eau glacée. bordel c'est froid. qu'il s'exclame. mais ça réveil. il ne dit rien. il se contente d'apprécier la beauté. comme s'il tentait de retarder ce moment. d'apprécier le calme ambiant avant la tornade. il regarde le vide. droit devant lui. il n'ose se retourner pour observer la jeune femme. il se mordille la joue intérieur. il peut le faire. il doit le faire. tu sais...je voulais m'excuser...je n'aurai pas dû faire ce que j'ai fait. c'était déplacé de ma part. et promis ça n'arrivera plus. j'espère que tu me pardonnes. il tentait d'être confident dans ses propos, mais sa voix tremblait. parce qu'il ne regrettait pas son geste, cette envie de l'embrasser. cependant, il s'en voulait d'avoir mis la demoiselle dans une telle situation. de la gêner. l'embarrasser. de prendre un pas en avant sans lui demander. alors tout ce qu'il pouvait faire c'était de s'excuser. de tirer un trait sur ce qu'il avait fait. de se contenter de rêver.

» river o'neil (1-910-249-4486)
» i hope your wifi dies. (river)
» throw your soul through every open door. ~ river.
» la main dans le sac (biddie)
» t'as coincé tes doigts dans la porte de mon coeur. (izia)

dans la nuit, elle s'en va vers la lumière (river)

dans la nuit, elle s'en va vers la lumière (river)

Sujets similaires

Sujets similaires