Une colocation pour Nicholas. Une aberration quand on y pense, qu'il ai trouvé trois personnes capables de supporter ses sautes d'humeur, ses accès de colère et ses fantasmes mal placés. Et pourtant, ça fait bien un an maintenant qu'il fait parti de ce joyeux petit groupe, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. Faut dire qu'il se laisse difficilement approcher Nicholas après la douche froide subie quand Hugo est parti. Traitre. Lâche. Enculé. Toutes les insultes y sont passés à l'époque. Faut dire que quand ton meilleur pote te plante pour rejoindre un groupe plus en vogue, ça fout en rogne. Ca fait mal aussi, même si ça, il ne l'admettra jamais vraiment. Et pourtant, le voilà. Ici. Il respecte certains préceptes. Pas tous, parce qu'il emmerde quand même son monde ce petit con. Mais il fait des efforts incommensurables -pour lui- afin que tout se déroule pour le mieux. Incommensurables pour lui, c'est genre, ne pas laisser trainer ses chaussettes ou se balader à poil constamment dans la baraque. Il aide même aux réparations, aux travaux multiples qui se font ici et là pour faire de cet endroit un lieu plus agréable. Il a eu de la chance Nicholas de trouver ce plan. Lui si connu parmi les habitants pour être un petit con écervelé a su 'charmer' Andrea pour qu'elle accepte de lui louer une chambre. Et c'était pas gagnés avec leurs deux caractères de merde. Mais dans le fond, ils se ressemblent pas mal ces deux là. Il avance dans la cuisine et la voit, là, en train de faire cuire un truc. Il saurait pas dire quoi, il est nul en cuisine Nicholas. Capable de rater des pâtes ou de foutre le feu à la baraque. Tu me gardes une part ? Ou la façon polie de dire, tu me ferais pas à bouffer, femme ? Il lui accorde un regard doux, de ceux qui se rapprochent du chat potté. Elle va le voir arriver de loin. Finalement, les jours ont passés et ils ont appris à se connaitre, à chaque fois un peu plus même si la réserve est là. Il manquerait plus que ça, que l'un d'eux se livre sur ces états d'âmes.