biddie termine enfin son service. bye bye loser. elle traîne les pieds vers la sortie. un air chaud l'enveloppe dès qu'elle met le premier pas dehors. la jeune mcfly inspire un bon coup, bien trop heureuse de pouvoir sentir autre chose que du pain. un large sourire s'étend sur ses lèvres. elle a toute la journée pour faire tout ce qu'elle souhaite. elle attrape une clope, qu'elle coince entre ses lèvres. elle tapote ses poches à la recherche d'un briquet. elle n'en a pas. elle grogne. elle regarde désespérément autour d'elle, mais rien. le sort s'acharne, alors à contre coeur biddie range sa cigarette. elle marche un peu. pour se dégourdir les jambes. pour voir si quelque chose d'intéressant se passait. cependant, dans une ville de la taille de maggievalley, il n'arrive jamais grand chose. tout le monde connait tout le monde, ou du moins a déjà vu leur visage. c'est la malédiction. elle commence à taper dans une pierre. elle a tout ce temps entre les mains, mais ne sait malheureusement quoi faire. peut-être faire une sieste. regarder la télé. manger à se péter le bide. non. ça n'a pas l'air folichon. biddie c'est la vie. c'est l'énergie. c'est la force. elle doit faire un truc un minimum intéressant. qui l'amusera. qui lui donnera envie de rire. et bizarrement, lucas est la première personne à qui elle pense. allez savoir pourquoi, depuis qu'il l'avait laissé dormir avec lui, elle s'était entichée de lui. même elle était choquée. elle ne le trouvait plus aussi désagréable qu'avant, et appréciait sa compagnie. elle le trouvait même drôle. gros choc. bien qu'elle ne lui dirait jamais en face. plutôt crever. alors elle attrape son téléphone et commence à composer son numéro de téléphone. qu'elle connait déjà par coeur. la messagerie. bien évidemment. ce mec avait rien à faire de ses journées et il n'était même pas foutu de répondre à un téléphone. non mais bravo. hé monsieur je suis trop bien pour toi pour te répondre. en gros connard. j'me fais chier. tu veux pas venir trainer avec moi. j'suis devant la boulangerie. ps: t'as pas le choix. j'ai des photos de toi compromettantes à poil dans ton lit. bye. histoire qu'il voit bien qu'elle ne rigole pas. c'était tout de même triste de devoir menacer des gens, pour qu'ils veuillent bien passer un peu de temps avec elle. même des curlys ne pouvaient rien faire pour elle. elle n'avait pas d'amis. zéro. mise à part lucas. et pour que lucas soit considéré comme un ami il fallait tomber bas. peut-être qu'elle n'était pas très bien dans sa tête. allez savoir. elle s'assoit sur le trottoir telle une sdf. quelques personnes passent et lui lancent des regards. ce à quoi elle répond par des doigts d'honneurs. ils avaient jamais vu une personne en train d'attendre ou quoi?. qu'ils s'occupent de leurs vies misérables wesh.

C’était une journée des plus banales pour Lucas. Toujours en caleçon, affalé sur le canapé en train de jouer à la PlayStation. C’était son quotidien, et il s’en contentait. A côté de lui trônaient les restes d’une pizza et un cendrier déjà bien usé, qu’il ne rangerait sans doute que lorsqu’un nouvel écosystème se serait formé. Il était en pleine partie lorsque son portable se mit à vibrer. Il l’attrapa et le reposa après avoir vu « Biddie » s’afficher sur son écran. Il n’était pas à son service. Il avait autre chose à faire que lui répondre. Et puis, si c’était urgent, elle rappellerait. « Biddie vous a laissé un message » put-il lire après quelques minutes. Par curiosité, il l’écouta, tenant la manette de sa main libre pour continuer à jouer. « hé monsieur je suis trop bien pour toi pour te répondre. en gros connard. j'me fais chier. tu veux pas venir trainer avec moi. j'suis devant la boulangerie. ps: t'as pas le choix. j'ai des photos de toi compromettantes à poil dans ton lit. bye. » Ok, Madame avait à nouveau besoin d’un bouche-trou. Et vu qu’il était le seul idiot à ne pas savoir dire non, ça tombait sur lui. « revends les parfums et achète-toi des amis stp ». Envoyé. Il n’avait pas envie de lui dire qu’il allait venir, juste pour le plaisir de l’agacer. C’était pourtant ce qu’il allait faire. Lui obéir et aller la retrouver. De toute façon, il n’avait pas grand-chose à faire. Prendre l’air ne pouvait pas lui faire du mal. Il termina rapidement sa partie, avant d’aller prendre une douche et s’habiller. Avant de partir, il jeta un coup d’œil à son appart’. Non, il ne valait mieux pas que Biddie lui refasse la même scène que l’autre jour pour dormir chez lui. Il partit donc à pied jusqu’à la boulangerie, qui se trouvait à peine à quelques minutes de chez lui. Biddie était là, assise par terre sur le trottoir. Elle faisait un peu de peine à voir. « Moi-aussi j’ai des photos de toi. Dans la douche. » lui lança-t-il en arrivant vers elle, sans même un bonjour. On n’était plus à ça près. « Tu veux faire quoi ? » finit-il par demander. Elle avait plutôt intérêt à lui proposer quelque chose de mieux que son plan foireux de la dernière fois.

biddie attend. encore et toujours. biddie n'a que ça à faire. nul part où aller. personne à voir. alors elle regarde ses chaussures. elle se ronge les ongles, la cigarette au bout des doigts. les poumons débordant de fumée. elle prend l'air. elle se change les idées. elle observe les gens qui passent devant elle. elle leur invente une vie. une vie bien meilleure que la sienne. elle espère que lucas va ramener son cul rapidement. qu'il va écouter son message. qu'il va venir la sauver tel son prince charmant. mais sans le coté charmant. et sans le coté prince non plus. c'est un mec tout court. un mec un peu pourri. mais c'était mieux que rien. elle ne sait pas si ça petite menace a eut de l'effet. surement pas. mais elle a le droit de rêver. de penser que pour une fois c'est une caïd. et pas la brute des bacs à sable. elle soupire. son téléphone vibre. un message de lucas. elle ricane puis roule les yeux au ciel, même si là où elle est, il ne peut la voir.qu'il aille se faire froute. le mec avait pas non plus beaucoup d'amis. au final ,ils étaient pareils. seuls et incompris. puis après quinze bonnes minutes, voilà qu'il arrive. elle grimace. même pas un bonjour. mais pas un t'es moche. rien. « Moi-aussi j’ai des photos de toi. Dans la douche. »elle le regarde avec amusement. il bluff. bien évidemment. tout comme elle. mais elle rentre dans son jeu, car c'est ce qu'elle sait faire de mieux. j'espère que j'apparais sur mon profil gauche. c'est mon meilleur profil.  elle hausse des épaules, car même si c'est le cas, cela ne la dérange pas. elle doit être nudiste dans l'âme. et erk j'espère que tu t'branles pas d'ssus. il en serait capable. puisque sa main gauche semble être sa seule petite amie. lucas ne s'assoit pas à coté d'elle, alors elle se lève. elle s'étire. elle lui offre un petit sourire. celui qui dit qu'elle a gagné. qu'il est tout de même venu. qu'il est faible. « Tu veux faire quoi ? » elle grogne. elle n'avait pas pensé à la suite du plan. comme toujours. elle fronce les sourcils. elle se concentre. et ça demande beaucoup d'efforts. elle ferme quelques secondes les yeux puis décide. action ou vérité. qu'elle s'exclame avec un petit sourire narquois. mais si on refuse de dire ou faire quelque chose on doit donner $50 à l'autre personne. qu'elle souligne machiavéliquement sachant pertinemment que ni lui, ni elle pouvait s'offrir de dépenser une telle sorte d'argent. et puisque je suis bonne joueuse je te laisse commencer le jeu. elle met sa main sur son coeur, prête à bénir la bible. biddie n'a peur de rien. ou presque. et c'est une âme des plus compétitives. elle aime gagner. alors elle compte se donner à fond.

Il mentait, évidemment. Mais ç’aurait été drôle que ce soit vrai. Il aurait vraiment dû le faire, en fait. Mais il ne lui aurait rien dit dans ce cas, il aurait gardé ce secret pour lui. Il n’aurait probablement plus l’occasion de revoir Biddie à moitié à poil. « j'espère que j'apparais sur mon profil gauche. c'est mon meilleur profil. » Il sortit son portable, faisant semblant d’observer la dite photo. Elle ne semblait pas le croire, mais il avait envie de lui faire peur. « Mmmm, t’es de dos en fait on voit juste ton cul. Mais ça va, j’ai filmé un peu aussi. » lui dit-il d’un air sérieux avant de ranger son portable dans sa poche. « et erk j'espère que tu t'branles pas d'ssus. » Il esquissa un sourire et la regarda se lever. « J’ai pas besoin de ça. Si je veux t’avoir je t’aurai » Bon ça, il n’en était pas certain du tout mais il se plaisait à se dire le contraire. Mais l’idée semblait déjà moins inatteignable qu’auparavant. Déjà parce qu’elle n’était plus totalement rebutée à l’idée de passer du temps avec lui ; mieux encore, elle le réclamait. Et puis parce qu’ils avaient tout de même dormi ensemble, ce n’était pas rien. « action ou vérité. » Il soupira. Il avait l’impression d’avoir à nouveau quinze ans. « mais si on refuse de dire ou faire quelque chose on doit donner $50 à l'autre personne. » Donc en fait elle ne lui laissait pas le choix, apparemment. « 50 balles ?! Et depuis quand c’est toi qui fais les règles ? » Par contre elle rêvait si elle s’imaginait une seconde qu’il allait lui refiler autant de thunes. Mauvais perdant comme il était, il y avait peu de chances qu’il lui donne son gain. « et puisque je suis bonne joueuse je te laisse commencer le jeu. » Il leva les yeux au ciel. Bonne joueuse, tu parles. Il savait qu’elle allait lui donner des trucs crades à faire, du genre lécher un poteau. Il la voyait venir. « Ok alors… Vérité. » Elle ne pourrait même pas savoir s’il mentait de toute façon.

biddie était soulagée qu'il soit venue. pas parce qu'elle adorait sa tronche. quoi qu'un tout petit riquiqui peu. mais que pour une fois, elle n'allait pas passé le reste de sa journée complètement seule à pleurer sur son sort. même si pour cela, elle devait supporter ses remarques sarcastiques et son caractère de cochon. d'après hannah montana, personne n'est parfait. « Mmmm, t’es de dos en fait on voit juste ton cul. Mais ça va, j’ai filmé un peu aussi. » il sort son portable. il le regarde. whaaat? il bluff. forcément. elle l'aurait vu s'il l'avait filmé. c'est ce qu'elle tente de se dire. mais le doute est bien trop fort. alors elle tente de l'attraper avant qu'il le range. mais elle se loupe. elle a besoin de vérifier. c'est qu'il a l'air sérieux. j'te préviens quand tu t'y attendras le moins, ton portable se retrouvera dans mes mains. elle lui offre un de ses plus beaux sourires. celui qui dit, ne vient pas me faire chier pour ça. «  J’ai pas besoin de ça. Si je veux t’avoir je t’aurai » elle s'humecte les lèvres. la confiance de lucas semblait grimper en flèche. tant mieux pour lui. vraiment. si tu le dis. qu'elle répond pas très convaincue ne prenant même pas l'effort ni le temps de démentir. à quoi bon? il le savait. elle le savait. puis elle propose de jouer à ce jeu stupide. à ce jeu de gamin. à celui qu'elle jouait dans la cours de récrée. elle n'a rien n'a perdre. lui non plus. mise à part de l'argent qu'ils n'ont pas. et puis ce n'est pas comme si le jeune homme lui propose une meilleure idée. bien au contraire. il ne semble pas totalement contre. « 50 balles ?! Et depuis quand c’est toi qui fais les règles ? » elle rigole. depuis le temps n'avait-il toujours pas compris que c'était biddie qui était en charge? qui choisissait? l'idiot. homme naïf qu'il était. parce que j'l'ai décidé du con. mon jeu, mes règles. qu'elle explique le visage innocent, lui tapant gentiment dans l'époque. c'était presque de l'affection qu'elle lui montrait. sisi. à sa manière. le jeune king sembla céder vite. peut-être même un peu trop vite. « Ok alors… Vérité. » j'ai gagné j'ai gagné j'ai gagné. que biddie commence à chantonner telle dora l'exploratrice. elle fait un petit tour sur elle même, lève les poings en l'air. bordel que ça fait du bien. elle respire un bon coup. elle se râcle la gorge. elle se reprend un bon coup. vérité tu dis? un sourire malsain se forma sur sa bouche. les gens ont tendance à penser que vérité est le choix le plus facile. le plus simple. pas toujours. quel est la première personne que tu as embrassé ? quand et où ? qu'elle lui demander d'une voix mielleuse. décidant de commencer doucement. un échauffement. car des idées, il n'y avait que cela dans sa tête.

« si tu le dis » Elle n’essaya même pas de nier, ce qui valut un petit sourire de la part de Lucas. Il avait attendu qu’elle affiche une mine dégoûtée et qu’elle lui dise que ça n’arrivera jamais. Même elle semblait s’être rendue compte que ça ne servait plus à rien de nier la vérité. « parce que j'l'ai décidé du con. mon jeu, mes règles. » Comme s’il avait espéré une autre réponse de sa part. Il finit par abdiquer, abandonnant l’envie de lui faire fermer sa bouche. Si elle avait envie de jouer à ce jeu de gamins, très bien. Il allait s’y plier. Il pouvait jouer, lui-aussi. Elle avait face à elle un adversaire redoutable. Il choisit vérité, histoire de commencer doucement et de jouer la carte de la sûreté. Il avait ses secrets, mais elle en connaissait trop peu de lui pour poser les bonnes questions. Et puis il pourrait lui mentir, sans qu’elle n’en sache rien. « quel est la première personne que tu as embrassé ? quand et où ? » Il ne put s’empêcher de rire face à cette question. Il s’était attendu à une question bien tordue de sa part, pas une question aussi bateau et inutile. « C’est quoi pour une question ? J’sais plus moi » Il se mit à réfléchir, essayant de rassembler ses souvenirs. Pour celle-ci, ça ne le dérangeait pas de dire la vérité. Il ne savait pas très bien ce que ça pouvait lui faire de savoir ça, mais tant pis. Si ça lui faisait plaisir. « C’était une fille de ma classe, quand j’avais treize ans je crois. Elle s’appelait Casey ou Cassie je sais plus. Et c'était chez un pote. » Ca n’avait pas été un moment super glorieux dans sa vie, mais ça il préféré omettre de le préciser. Ce fameux baiser avait eu lieu pendant un jeu de la bouteille avec qui une fille qui ne l’avait jamais trop attirée. « Et toi ? Action ou vérité ? » Il n’avait pas encore d’idées quant à ce qu’il allait lui demander de faire ou de révéler, mais ça ne saurait tarder.

biddie avait décidé de poser une question un peu bête. une question grotesque. une question sans saveur. bizarrement, elle ne souhaitait pas tout de suite lui demander des questions trop personnelles. celles qui pourraient le mettre mal à l'aise. lui donner envie de renoncer de jouer. alors elle y allait de manière méthodique. avec des pas de bébé. elle qui se fichait d'habitude pas mal des sentiments des autres, prenait compte de ceux de lucas. était-ce parce qu'ils s'étaient en quelque sorte rapproché? qu'elle avait peur qu'il part et l'abandonne comme tous les autres avant lui? ceux qui osaient s'appeler ses amis? elle n'en savait trop rien. pour une fois, elle se disait qu'il était préférable de ne pas trop réfléchir. de juste se laisser aller. « C’est quoi pour une question ? J’sais plus moi » bah t'as cas réfléchir j'sais pas moi. ça aurait pu être avec ton chien quand t'avais sept ans pour ce que j'en sais. elle hausse les épaules. elle raconte une énième connerie. pour changer. mais elle reste curieuse. elle veut savoir, même si sa réponse n'est pas intéressante. . « C’était une fille de ma classe, quand j’avais treize ans je crois. Elle s’appelait Casey ou Cassie je sais plus. Et c'était chez un pote. » elle écoute. attentive. elle commence à marcher. juste parce qu'elle en a envie. elle ne souhaite pas rester planter là toute la journée. elle attend que lucas la suive. waow elle a l'air vraiment de t'avoir marqué cette fille. qu'elle ricane, le sarcasme bien présent dans sa voix. elle n'essaye même pas de le cacher. imaginer un lucas pré-pubère et complètement innocent lui donnait envie de rire. lucas était l'homme même de l'esprit mal tourné. « Et toi ? Action ou vérité ? » action car contrairement à certain j'ai pas la frousse et je ne joue pas la carte de la sécurité. qu'elle répliqua avec nonchalance, prête à combattre tout ce qui allait se retrouver sur son chemin.

« ça aurait pu être avec ton chien quand t'avais sept ans pour ce que j'en sais. » Toujours une connerie à dire celle-là. Lucas, en homme mature, préféra ne pas répondre et poursuivre dans sa fouille des souvenirs. Il n’avait jamais eu de chien de toute façon, mais ça ne l’avait jamais vraiment dérangé. Il finit par se remémorer ce fameux premier baiser, et le raconta à Biddie. Il avait du mal à saisir ce qu’elle avait pu trouver d’intéressant dans cette question. Mais bon, c’était Biddie, elle était un peu bizarre, il commençait à avoir l’habitude. La jeune femme commença à marcher dans la rue, Lucas la suivit donc tout naturellement. « waow elle a l'air vraiment de t'avoir marqué cette fille. » Oui ben elle s’attendait à quoi ? A une question ridicule, réponse ridicule. Lucas haussa les épaules. « Y’en a eu tellement après elle, c’est dur de se souvenir de toutes » Alerte mythomane. Lucas n’avait pas eu beaucoup de filles dans sa vie. A vrai dire, il n’avait vécu qu’une seule relation sérieuse, après quoi il avait vécu quelques coups d’un soir. Mais le chiffre au compteur n’était pas faramineux. Ce n’était pourtant pas une volonté de sa part, en tout cas pas consciemment. « action car contrairement à certain j'ai pas la frousse et je ne joue pas la carte de la sécurité. » Il leva les yeux au ciel face à la remarque de Biddie. « J’en peux rien si tu ne sais pas poser les bonnes questions. » Il réfléchit quelques instants, et regarda autour d’eux pour trouver l’inspiration. Vu qu’elle avait été plutôt très gentille sur sa question, il décida de ne pas être trop sadique quant à son gage. « Mmm, tu vois le couple là-bas ? » demanda-t-il en s’arrêtant de marcher, désignant de la tête un couple qui se baladait de l’autre côté de la rue. « Fais semblant que t’as couché avec le mec et que tu pensais que c’était du sérieux. Fais un scandale, quoi. » C’était peut-être un peu gênant à faire, mais au moins il n’y avait rien d’illégal ou de dangereux, on pouvait donc considérer qu’il avait été plutôt sympa.

action ou vérité. le jeu de base. celui que tout le monde a joué au moins une fois dans sa vie. pourtant, biddie n'y avait pas tant joué que cela. peut-être était ce dû qu'elle avait quitté ses études trop jeune, ou qu'elle n'avait tout simplement par d'amis. bien qu'elle appréciait sa solitude, parfois, cette dernière avait de mauvais coté. alors elle était plus qu'heureuse de pouvoir y jouer. aussi stupide que cela puisse paraître. c'était quelque chose de nouveau. de différent. qui l'aiderait à changer un peu sa routine. du moins pour aujourd'hui. elle avait même laissé lucas commencé. toujours le coeur sur la main. « Y’en a eu tellement après elle, c’est dur de se souvenir de toutes » elle l'observa en silence. elle savait qu'il y avait dû en avoir pas mal. lucas parlait trop bien souvent de filles pour qu'il soit puceau. pourtant l'idée la mettait presque mal à l'aise. à croire qu'il baisait avec les filles juste pour baiser. c'était déstabilisant. oh pardon monsieur j'ai couché avec dix milles filles. elle roule les yeux au ciel. finalement peu impressionnée par sa réponse. elle s'y était attendu. puis c'est autour de la jeune mcfly de jouer. elle décide de prendre l'option action. ce n'est pas une peureuse. même les trucs dégueulasses, elle les ferait sans hésitation. mais elle ne s'attendait pas à ce que le cerveau de lucas lui propose ça.  « Mmm, tu vois le couple là-bas ? » la demoiselle tourne la tête dans la bonne direction. elle hoche de la tête. ils étaient plutôt mignons.  « Fais semblant que t’as couché avec le mec et que tu pensais que c’était du sérieux. Fais un scandale, quoi. » elle n'en croit pas ses oreilles. elle ne pensait pas que lucas soit si vile. apparemment elle s'était trompée. pour de vrai? putain c'est mon rêve de faire ce genre de truc. qu'elle s'exclame littéralement super heureuse. elle avait déjà vu ce genre de scènes dans les films, et elle s'était toujours dit qu'un jour elle essayerait. juste parce que cela pourrait être drôle. oui oui elle était sérieuse. et en plus, elle allait le faire avec le sourire. troooop bien. on aurait dit une gosse devant le sapin de noël. il ne fallait pas oublier que faire chier les gens s'était un peu sa passion. regarde bien comment il faut faire king. qu'elle souligne en lui offrant un petit clin d'oeil avant de s'éloigner.  son regard se refroidi, et chacun de ses pas semblent déterminée. elle sait très bien ce qu'elle doit faire, l'action se déroulant en avance dans sa tête. plus elle se rapproche, plus l'excitation monte. et à la hauteur du coup elle se lâche.  connard tu m'as jamais rappelé. j'ai attendu tout la nuit hier soir que tu me rappelles. le couple la regarde comme si c'était une folle échappée de l'asile, mais rien ne l'arrête. elle est perdue dans son rôle. elle continue. elle élève la voix. à s'époumoner. puis contre toute attente, elle lui fout une claque bien senti sur la joue. tu ne peux pas juste venir me baiser et repartir. elle monte d'un octave. alors que le mec en question commence à bafouiller dans tous les sens les yeux ronds. et sa petite amie qui semble complètement perdue à lui demander de quoi elle pouvait bien parler. si c'était vrai. lui qui essaye de tout démentir. après deux mois de relation c'est tout ce que ça te fait? elle rajoute encore une couche. elle sent les personnes autour d'elle les regarder. comme si c'était le plus beau des spectacles. juste sous leurs yeux. juste pour eux. et puis toi t'es qui d'abord? sa pute? qu'elle s'exclame ensuite en regardant droit dans les yeux la petite amie. biddie n'est point le monde gênée. elle aime les projecteurs sur elle. tout cette lumière. c'est son élément. le pauvre homme ne s'est plus où ce mettre, quoi dire. mauviette. on aurait dit qu'il allait pisser dans son froc. elle s'en fout. elle aurait presque crue qu'il allait se défendre. lui foutre un poing dans la gueule. quelque chose. rien. ce faible. sa petite amie pleure toutes les larmes de son corps, disant qu'elle aurait dû s'en douter. elle semble hystérique. biddie s'en fout aussi. amuse toi bien avec lui. j'te laisse. les connards c'est pas pour moi. et si tu veux tout savoir, t'étais même pas bon au lit. dans un mouvement de cheveux digne de la pub de l'oreal, biddie se retourne. elle fait ses adieux. puis crie. vous avez pas autre chose à regarder? devant tous ses regards indiscrets. qu'ils aillent se faire foutre. puis elle a gagné. c'est tout ce qui compte. alors avec tout l'estime qui lui reste. elle retourne vers lucas. alors?  qu'elle demande avec un petit sourire. oh elle sait tellement ce qu'elle allait lui demander après. lucas ne savait pas dans quoi il s'était lancé. ça fait tellement du bien. c'était tellement drôle avec l'autre con qui semblait à deux doigts de clamser. qu'elle s'extasie. biddie était une fille bien étrange. à ton tour king.

« oh pardon monsieur j'ai couché avec dix milles filles » Il ne savait pas trop dire si elle le croyait ou non. Sûrement pas. Peut-être que c’était écrit sur son front en lettres capitales qu’il était un loser. Si une fille pouvait se vanter de n’avoir eu que peu d’hommes dans son lit, pour Lucas c’était différent. Il aurait aimé être plus populaire au lycée, faire tomber les filles comme Sean le faisait si bien à l’époque, perdre son pucelage tôt. Bref, correspondre à sa définition du beau gosse. « pour de vrai? putain c'est mon rêve de faire ce genre de truc. » La voilà qui sautillait presque de joie à l’idée de détruire un couple, juste pour gagner ce jeu stupide. Il ne savait dire s’il était fier d’elle ou choqué par son manque de morale. « J’suis comme ça, moi. J’aide les gens à réaliser leur rêve. » répondit-il en haussant les épaules, d’un air faussement humble. «  troooop bien. » Ca lui faisait plaisir, un peu, de la voir aussi enjouée, aussi excitée. Il l’avait l’impression d’y être un peu pour quelque chose, même si elle aurait très bien pu le faire sans lu. Mais c’était plaisant. « regarde bien comment il faut faire king. » Il hocha la tête et mit les mains dans ses poches, pour en sortir son portable. S’il restait là à la regarder en se marrant, il risquait de la griller. « Vas-y, j’te regarde » lui dit-il comme s’il s’adressait à une gosse de cinq ans qui irait faire des cascades sur une balançoire. Tapotant distraitement sur l’écran de son portable, il garda son attention sur Biddie et le couple, ne voulant pas en rater une miette. « connard tu m'as jamais rappelé. j'ai attendu tout la nuit hier soir que tu me rappelles. » Il pouvait déjà voir la mine déconfite de la fille et l’air ahuri du mec, qui n’arrivait même pas à articuler une phrase. « tu ne peux pas juste venir me baiser et repartir. » Il ne put se retenir de rire quand il vit Biddie gifler le pauvre homme. Il avait presque de la peine pour lui. A sa place, il aurait déjà attrapé attraper cette garce de Biddie pour la remettre à sa place. Mais ça ne semblait pas lui venir à l’esprit, à ce gars. Sûrement trop sonné pour réagir. «  après deux mois de relation c'est tout ce que ça te fait? » Les passants commençaient à ralentir dans leur balade, certains s’arrêtant même pour observer cette scène surréaliste. « et puis toi t'es qui d'abord? sa pute? » la pauvre fille ne put se contenir plus longtemps et ses joues commencèrent à ruisseler de larmes, ce qui ne semblait affecter le moins du monde Biddie. « amuse toi bien avec lui. j'te laisse. les connards c'est pas pour moi. et si tu veux tout savoir, t'étais même pas bon au lit. » Quelle comédienne. Il était impressionné, il ne pensait pas qu’elle y donnerait autant de sueur de son front pour gagner le pari. « vous avez pas autre chose à regarder? » lança-t-elle aux passants qui s’étaient rameutés autour d’elle et du couple. Ceux-ci échangèrent des regards gênés et embarrassés avant de se disperser et de retourner vaquer à leurs occupations. « alors? » lui demanda-t-elle en revenant auprès de lui. Il esquissa un sourire et haussa légèrement les épaules. Il la regardait avec admiration, fierté presque. « C’était pas mal. » répondit-il simplement. Il n’avait pas envie qu’elle prenne le melon et qu’elle le tanne avec ça pendant des mois. Et puis, il lui avait donné un gage facile aussi. Pas de quoi en faire une montagne. «  c'était tellement drôle avec l'autre con qui semblait à deux doigts de clamser. » Il fronça les sourcils en souriant, avant de secouer la tête « T’es vraiment une peste, j’te jure » Mais il aimait ça. « à ton tour king. » Il recommença à marcher, suivi de Biddie, et hésita un instant avant de répondre. « Action. J’vais te montrer que je porte pas mon nom de famille pour rien. » Tant pis pour les révélations croustillantes, ça attendrait. Il n’avait pas envie de se défiler.

biddie savait que lucas la regardait. alors elle faisait de son mieux. elle se donnait à fond. tel au théâtre, elle jouait un rôle. celle d'une femme bafouée qui rêve de vivre dans un monde meilleure. elle se fiche pas mal qu'elle puisse bien mettre un terme à un couple. au contraire, elle se délecte de cette sensation. de ce bonheur détruit. l'amour elle n'aime pas ça. personne ne le mérite. cela ne fait que souffrir les gens. arme du créateur du monde. c'est horrible, mais elle est fière d'elle. femme au coeur de pierre. froide. insensible. elle se nourrissait des malheurs des autres, comme pour se dire qu'elle n'était pas la seul à souffrir sur cette terre. qu'il y en avait d'autre comme elle. sa salutation. elle revient vers lucas. son complice. l'homme derrière cette brillante idée. un sourire aux lèvres. il faut dire qu'elle s'était déchaînée. « C’était pas mal. »  juste pas mal? qu'elle lui demande vexée, complètement aveugle du regard admiratif qu'il lui lançait. elle ferait mieux la prochaine fois. même si la barre est haute. pour le moment elle s'en contente. elle souhaite lui rendre la monnaie de sa pièce. à sa façon. « T’es vraiment une peste, j’te jure » elle ricane. c'est le plus beau compliment qu'on ne pourrait jamais lui faire. vraiment. c'est la plus belle chose qu'on ne met jamais dite. elle met la main sur son coeur. elle est sérieuse. si des filles aiment entendre qu'elles sont les plus belles. ce n'est pas son cas. elle rougie pour bien autre chose. « Action. J’vais te montrer que je porte pas mon nom de famille pour rien. » c'est enfin le tour de lucas. elle se tâte. elle prend quelques secondes de réflexion. contrairement à lui, elle ne souhaite pas le placer sour les projecteurs. elle préfère faire quelque chose de bien plus subtile. mais il faut que cela reste bon enfant. légal qu'elle suppose. mais quelque chose qui l'embêtera suffisamment. que cela ne soit trop simple. quelque chose qui le fera suer. littéralement. un rictus mauvais se dessine le long des commissures de ses lèvres. elle compte bien le fatiguée. comme cela, le défi allait paraître facile. peut-être trop. mais sur la longueur cela allait se révéler bien plus difficile. du moins elle l'espérait. je veux que tu me portes sur ton dos jusqu'à la fin du jeu. de touuuut le jeu. qu'elle souligne le regard malicieux. mise à part quand je dois faire un défi je suppose. et tu peux pas le contrecarrer en disant que mon prochain défi c'est de marcher. ça marche pas comme cela. qu'elle ajoute en pensant bien qu'il allait essayer de trouver quelque chose pour éviter ce triste sort. mais bon biddie ne faisait pas non plus le poids d'un cochon. alors il allait survivre. et comme pour lui prouver ses mots. elle se lança sur son dos. sautant, manquant presque de le faire tomber. enroulant ses jambes autour de son buste, alors que ses mains enveloppaient son cou. j'ai la flemme de marcher. la simple explication logique.

Biddie semblait déçue que Lucas ne la félicite pas davantage mais elle passa vite à autre chose. Elle devait sans doute être en train de préparer un plan diabolique pour le prochain gage de Lucas. Elle réfléchit quelques instants avant qu’un sourire machiavélique ne se forme sur ses lèvres. « je veux que tu me portes sur ton dos jusqu'à la fin du jeu. de touuuut le jeu. » Il haussa les sourcils. Elle était sérieuse ? C’était ça, son gage ? Décidemment, ses idées étaient toutes plus ridicules les unes que les autres aujourd’hui. « C’est facile ça. » S’il en avait marre, il n’aurait qu’à lui dire que le jeu était terminé. Aussi simple que cela. Elle n’avait pas l’air bien lourde – au sens physique du terme parce que niveau personnalité, elle était très lourde- alors ça ne devrait pas poser trop de problèmes. Mis à part l’air ridicule et con qu’ils auraient à se balader comme ça dans la rue. « je veux que tu me portes sur ton dos jusqu'à la fin du jeu. de touuuut le jeu. » Il leva les mains en l’air, comme pour prouver son innocence et sa bonne foi. « J’ai la flemme de marcher » Biddie monta aussi tôt sur son dos, le faisant basculer en arrière et manquant de le faire tomber. « Hé doucement petit singe ! » Elle passa ses bras autour de son cou et Lucas vint aussitôt décaler un peu ses mains pour qu’elles soient davantage sur ses épaules que son cou. « Tu m’étrangles là » Il commença à marcher avec Biddie sur son dos et glissa ses mains derrière les genoux de la jeune femme pour la maintenir correctement. « Action ou vérité ? » demanda-t-il enfin. Pour sa part, il savait déjà ce qu’il allait choisir lorsque ce serait son tour, mais n’avait pas encore d’idées pour Biddie.

« C’est facile ça. » lucas semblait dubitatif. comme si avoir biddie sur le dos ne lui posait aucun problème. vraiment? il se trompait lourdement. le problème n'était pas tant d'avoir biddie sur le dos, mais bien plus ce qu'elle allait faire une fois toute en haut. le king ne s'en sortirait pas si facilement. des idées germaient déjà dans sa tête. elle pourrait faire pleins de trucs: lui parler dans les oreilles en postillonnant, lui tirer les cheveux, lui griffer le dos, lui baver dans le cou, lui mordre l'épaule, lui donner des coups de jambes comme avec les chevaux. que des trucs pas sympas. comme elle sait si bien faire.puis, elle grimpa avec une certaine aisance sur le dos de son compagnon. enfin, si par cela on entendait un gros hippopotame qui tente d'escalader un palmier. il y avait du progrès à faire. elle s'accroche à lui comme si sa vie en dépendait. c'était surement le cas d'ailleurs. elle aurait pensé qu'il tenterait de se défendre un peu plus. mais non. c'était bien la sous-estimer. « Hé doucement petit singe ! » « Tu m’étrangles là » peut-être c'est ce que je veux faire...t'étrangler. elle ricane. ce n'est en rien son attention, mais si elle peut lui mettre le doute elle ne va pas hésiter. elle se vautre. c'est plutôt confortable. elle se sent bien plus légère. j'te pensais pas aussi musclé king. qu'elle avoue avec une certaine surprise dans la voix. c'était pour biddie ce qui se rapprochait le plus d'un compliment. et elle n'allait pas se répéter. elle admira la vue. elle qui d'habitude doit lever la tête pour lui parler. elle se sent maître du monde. elle avait presque envie de prendre les petits sachets de ketchup qui se trouvaient dans sa poche, et de les lui asperger dans les cheveux. d'ailleurs, elle se permet de les lui toucher. ses doigts fin se glissant dans sa chevelure. autant en profiter. par contre tes cheveux c'est pas ça. même si avouons-le , ils sont plutôt doux. les gens les regardent un peu. mais comme d'habitude elle s'en fiche. pour ce qu'ils en savent biddie pourrait être une handicapée sans chaise roulante. « Action ou vérité ? » elle prit quelques secondes pour réfléchir. pesant le pour et le contre. elle était bien ici.elle ne souhaitait pas bouger. vérité.

« peut-être c'est ce que je veux faire...t'étrangler. » Il leva les yeux vers elle, comme pour vérifier ses intentions. « Tu t’ennuierais trop sans moi. J’sais même pas comment tu faisais, avant qu’on se connaisse. » Il se demandait si elle avait déjà eu de véritables amis auparavant, ou si elle avait toujours été Biddie la solitaire. Avec son caractère, ça ne serait pas vraiment très étonnant. « j'te pensais pas aussi musclé king. » Il soupira à sa remarque. Il préférait ne pas trop se demander quelle image elle avait de lui à la base ; ce n’était sûrement pas très gratifiant. « par contre tes cheveux c'est pas ça » Evidemment. Elle ne pouvait pas faire ce qui ressemblait de loin à un compliment sans trouver quelque chose à critiquer juste après, histoire de contrebalancer. Ils étaient bien ses cheveux, pourtant. Enfin, Lucas n’avait jamais complexé à propos de sa crinière. Il n’y accordait pas beaucoup d’importance. Il sentit les doigts Biddie glisser dans ses cheveux. Ce n’était pas désagréable, c’était même plutôt relaxant. « T’as vu les tiens ? » Répartie de niveau bac à sable, mais il n’avait rien trouvé à dire. Tout en continuant leur balade dans les rues de Maggie Valley, Lucas relança le jeu. Etant donné qu’il devait porter cette feignasse jusqu’à la fin, il n’avait pas envie de traîner. « Vérité. » Comme par hasard. Il était certain qu’elle avait choisi vérité uniquement pour le faire chier, pour rester accrochée sur son dos telle une moule sur son rocher. « Euhm… On va rester dans la même thématique. Avec qui, où et quand as-tu fait ta première fois ? Tu peux me montrer une vidéo pour que je comprenne mieux, si tu veux» Là au moins, c’était plus intéressant et croustillant qu’un premier baiser.

« Tu t’ennuierais trop sans moi. J’sais même pas comment tu faisais, avant qu’on se connaisse. » véridique. sans lucas sa vie ne serait pas la même. bien plus moche. bien plus noire. personne avec qui sortir. avec qui rigoler. personne à qui dire des trucs méchants. elle hoche de la tête, et enfui un peu son visage dans son cou.pour une fois elle ne dément pas. à quoi bon? elle commence à se rendre compte que lorsqu'il est à ses cotés , elle est bien plus faible. bien plus vulnérable. moins combative. surtout depuis cette soirée. elle se dit que peut-être elle devrait le laisser entrer. voir la vrai biddie. mais non. elle s'y refuse. au lieu de cela elle se fait porter telle la princesse qu'elle était. lui lançant même des remarques peu sympathiques. comme pour réaffirmer sa personnalité. de peur qu'il pense qu'elle est devenue trop douce. « T’as vu les tiens ? » elle grogne. bonjour la répartie. ses cheveux étaient parfait. bien plus long et doux. elle le savait. soit pas jaloux king ça porte la poisse. puis c'est à son tour de jouer. alors elle choisit vérité, juste parce qu'elle n'a pas envie de tout de suite lui faire l'honneur de dire action. il a surement dû préparer un plan. quelque chose qui ne serait surement pas très bénéfique pour la biddie. c'est comme un sixième sens, elle le sait juste. « Euhm… On va rester dans la même thématique. Avec qui, où et quand as-tu fait ta première fois ? Tu peux me montrer une vidéo pour que je comprenne mieux, si tu veux» elle lui tape l'épaule comme pour lui dire de raconter des conneries. désolée les sextapes c'est pas mon truc. elle reste silencieuse pendant quelques secondes. perdue dans ses souvenirs. dans ce moment. elle est gênée. ses joues deviennent rouge, et en cet instant elle est bien heureuse de savoir qu'il ne peut la voir. alors elle chuchote presque honteuse. avec un mec dont je sais pas le nom, dans le cabinet du concierge le dernier jour de collège. elle se souvient que trop bien de ce moment douloureux. du sang qui s'en suivit. elle qui s'était promise que jamais elle ne recommencerait parce que ça faisait trop mal. qu'elle ne comprenait l'attrait des adultes pour ce genre de choses. j'étais stupide, plus que maintenant tu vas me dire. je voulais juste prouver au monde que j'étais une "grande" alors j'ai demandé de le faire avec ce mec. il avait redoublé deux fois donc il était plus vieux. je pensais qu'il savait ce qu'il faisait. mais non. qu'elle avoue. encore aujourd'hui elle le regrettait. ce disant qu'elle aurait mérité quelque chose de mieux. un garçon plus doux. qui l'aurait touché comme si c'était un diamant et non une brute. elle soupire. mal à l'aise. à toii action ou vérité? elle change vite de sujet. elle ne souhaite pas s'éternisée dessus.

« désolée les sextapes c'est pas mon truc. » Dommage. Il aurait bien aimé en voir une de Biddie et d’un de ses compagnons de route. Ça aurait pu être très instructif. « avec un mec dont je sais pas le nom, dans le cabinet du concierge le dernier jour de collège. » Lucas fronça les sourcils. Ça ne semblait pas très idyllique, comme première fois. Même si Biddie n’avait pas l’air du genre très romantique et fleur bleue, il estimait que la première fois restait tout de même un moment important, surtout pour les filles. Mais bon, elle faisait bien ce qu’elle voulait de ses fesses. Ça pouvait aussi s’être très bien passé avec cet inconnu. « je voulais juste prouver au monde que j'étais une "grande" alors j'ai demandé de le faire avec ce mec. il avait redoublé deux fois donc il était plus vieux. je pensais qu'il savait ce qu'il faisait. mais non. » C’était touchant, et un peu triste aussi. Sa première impression avait été la bonne ; ça n’avait pas été idyllique. Pas étonnant qu’elle prenne tous les hommes pour des mauviettes, maintenant. Ne voulant pas plomber l’ambiance plus que ce que Biddie avait déjà fait – la pauvre, elle n’en pouvait rien – il répondit : « T’avais qu’à m’appeler, je t’aurais aidée moi-aussi. T’en aurais gardé un meilleur souvenir, j’suis sûr. » En même temps, ça n’avait pas l’air très difficile de faire mieux que ce type. Ca le gênait un peu, ce genre de conversation. Il avait pensé que l’anecdote serait drôle ou pitoyable comme la sienne, mais il avait juste cassé l’ambiance avec sa question à la con. « à toii action ou vérité? » Il réfléchit quelques instants, hésitant un peu. « Aller, action. J’suis un dingue. » Au moins il remonterait le moral de Biddie. Il n’avait pas envie qu’elle lui pose elle-aussi une question à laquelle elle obtiendrait une réponse bien déprimante.

stupide biddie. avec son anecdote à la con, elle avait bien plombé l'ambiance. parfois il fallait mieux qu'elle se taise. mais au fond elle avait joué le jeu. lucas lui avait posé une question, et la jeune mcfly lui avait innocemment répondue. elle n'était point gênée d'en parler à voix haute. ou avec un homme. mais c'était l'action en elle-même qui était embarrassante. qui lui donnait envie de courir très loin. allez savoir ce que lucas pouvait bien penser d'elle après cette révélation. bien qu'elle s'en fichait pas mal, elle était qui elle était. biddie mcfly. l'incontournable. elle murmure un petit désolée. parce qu'elle l'était vraiment. « T’avais qu’à m’appeler, je t’aurais aidée moi-aussi. T’en aurais gardé un meilleur souvenir, j’suis sûr. » elle s'exclama de rire. elle avait presque l'impression qu'il tentait de lui remonter le moral. de la faire sourire. quel bon samaritain. toujours prêt à donner de sa personne pour aider les autres. elle ricane lui donnant à nouveau une petite tape sur l'épaule comme pour le remercier. mais elle ne s'attarde pas. elle change rapidement de sujet. et son sourire ne fait que s'élargir quand elle entend. « Aller, action. J’suis un dingue. » ce vrai rebel. puis sans prévenir elle saute de son dos. le prenant par surprise. elle se racle la gorge. c'est juste le temps pour le défi. qu'elle souligne. parce qu'il allait difficilement pouvoir faire ce qu'elle allait lui demander si elle restait sur son dos. tu dois embrasser avec la langue deux personnes dans cette rue. le plus dur c'est de les convaincre. elle en est bien consciente. mais lucas et son physique d’apollon ne devrait avoir de problème. ce dieu des coeurs. fille ou garçon, vieux ou jeune. qu'elle rajoute dans un haussement d'épaule pour lui donner plus de choix, bien qu'elle le voyait mal aller embrasser une vieille dame.

« désolée. », qu’elle murmura doucement. Il n’aimait pas ça, l’entendre s’excuser. Ça ne lui ressemblait pas, ça voulait dire qu’elle n’était pas dans son état normal. Et lui il préférait quand elle était forte et indomptable, quand elle lui donnait l’impression qu’ils étaient les rois du monde. C’était ça, qu’il aimait avec elle. Même si elle le rabaissait un peu (beaucoup) trop souvent, il se sentait plus libre à ses côtés, plus fort. Il avait l’impression de pouvoir tout faire, que rien n’était important, qu’ils étaient au-dessus de tout. « quel bon samaritain. toujours prêt à donner de sa personne pour aider les autres » Il sourit, plutôt satisfait de l’avoir fait rire. Ce n’était pas très compliqué, elle était plutôt bon public à ses vannes douteuses. « ce vrai rebel. » Elle se retira de son dos sans prévenir et Lucas en profita pour s’étirer un peu. Elle avait pas l’air comme ça, mais au bout d’un moment elle commençait à peser lourd sur son pauvre petit dos. « C'est juste le temps pour le défi » Il s’en doutait un peu. Elle n’allait pas abandonner si facilement son petit plaisir de se faire porter. « tu dois embrasser avec la langue deux personnes dans cette rue. » Il passa la main sur son visage, dépité. Il était pris à son propre jeu. Il aurait dû s’en douter et pourtant, il n’y avait pas pensé. Lui qui vantait sans cesse ses atouts de séductions allait maintenant devoir prouver tout ça à Biddie. « fille ou garçon, vieux ou jeune. » Il secoua la tête, pas très excité à l’idée d’exécuter ce gage. « Et si elles portent plainte pour agression sexuelle ? » Oui parce qu’il doutait que deux demoiselles consentent à embrasser langoureusement un inconnu. C’était peu probable. Mais il n’avait pas envie de s’avouer vaincu. Il regarda autour de lui, essayant de trouver une victime potentielle. Il ne le sentait vraiment pas, ce défi. Il n’avait pas envie de se prendre une gifle devant Biddie, et encore moins un coup de pied dans les couilles. Au bout de plusieurs instants de réflexion, il se tourna vers Biddie. Il allait y aller au bluff. Il avait plus de chances de la charmer elle qu’une inconnue. « Toi et ta connerie, ça fait deux. Nan ? » Là-aussi, il risquait de se prendre une claque ou un gros vent. Ou les deux. Mais il tentait le tout pour le tout, peut-être que la chance serait de son côté.

le défi n'était en soit pas très compliqué. du moins biddie ne voyait pas vraiment le problème. elle avait déjà vu une émission de télé-réalité du même genre, où des gens devaient demander à des femmes dans la rue de les embrasser. c'était une question de séduction. de réussir à convaincre. et la jeune mcfly avait été surprise de voir à quel point ça fonctionnait. si les femmes étaient au début réticentes, elles finissaient toujours par dire oui. juste parce que cela prenait quelques secondes. et que c'était drôle à raconter plus tard. mais dans une ville aussi petite que maggie valley, ce n'était pas forcément si simple. elle se mordilla la lèvre inférieure, regardant tout comme lucas qui pourrait être sa prochaine cible. c'est qu'il n'avait pas vraiment le choix. ses options étaient limitées. « Et si elles portent plainte pour agression sexuelle ? » pas faux. elle hausse des épaules. si la fille en question lui donne son consentement, il ne devrait pas y avoir de problème. bah t'iras en prison. j'ai toujours su que c'est là que tu finirais. qu'elle se moque. il faut dire que leurs passe-temps n'étaient pas toujours très légaux. il suffisait de se remémorer l'épisode désastreux du braquage. mais la pauvre biddie n'avait pas pensé que ses mots allaient se retourner contre elle. naïvement, elle n'avait pas spécifié que cela incluait d'autres filles qu'elle. elle aurait dû. « Toi et ta connerie, ça fait deux. Nan ? » voilà maintenant ce qui lui pendait au nez. bah bravo. elle se demandait bien pourquoi il souhaitait embrassé un thon comme elle. juste pour le défi bien évidemment. t'es pas un peu désespéré? et c'est moche de choisir la solution la plus facile. qu'elle réplique fébrilement. l'idée d'avoir ses lèvres contre les siennes ne la répugnait pas tant qu'elle avait imaginé. même si niveau compliment il pouvait repasser. elle soupire regardant autour d'elle, comme si une fille allait se jeter sur elle et lui offrir sa place. comme à la hunger games. se sacrifier pour lui sauver la peau. mais non. tu parles d'un soutien féminin. bon okay mais fait vite hein j'veux pas me choper de l'herpès ou j'sais pas quoi. qu'elle conclu s'avouant vaincue. elle disait ça, mais au fond elle en avait un riquiqui envie. elle était juste trop fière pour le lui dire. faible qu'elle était. c'était encore des sentiments inconnues pour elle. la jeune mcfly se rapprocha de son complice, un petit sourire sur les lèvres. elle se mit sur la pointe des pieds pour être un peu près à sa hauteur. attendant la suite. si c'était pas de l'entraide ça.

« bah t'iras en prison. j'ai toujours su que c'est là que tu finirais. » Il tourna la tête vers elle en fronçant les sourcils, vexé. Il ne savait pas trop si elle disait ça pour rire ou pas. Dans tous les cas, il savait qu’elle disait certainement vrai. Il ne se voilait pas la face ; il n’arriverait jamais à se ranger, à être un gars normal avec une vie normal et un travail normal. Ça allait bien finir par lui retomber dessus un jour ou l’autre. « t'es pas un peu désespéré? et c'est moche de choisir la solution la plus facile. » Désespéré ? Lui ? Mais non, voyons. Et puis, elle n’avait pas précisé qu’elle ne comptait pas parmi les personnes dans la rue. Il était juste trop malin pour ce jeu, voilà tout. « Tu devrais te sentir flattée. » répliqua-t-il, attendant impatiemment le verdict de Lady McFly. Elle regarda autour d’elle, et Lucas supposa qu’elle ne voulait pas qu’une de ses connaissances les voient en train de s’embrasser. Parce que ce serait la honte pour elle. Mais il ne dit rien et passa outre. « bon okay mais fait vite hein j'veux pas me choper de l'herpès ou j'sais pas quoi. » Il sourit et leva les yeux au ciel avant de s’avancer un peu plus vers elle. « J’espère que tu t’es brossée les dents récemment » Elle se rapprocha de lui, et se mit sur la pointe des pieds. Pour une qui était réticente aux premiers abords, elle était désormais plutôt avenante. Lucas posa ses mains sur ses hanches et l’attira doucement vers lui. Il la regarda un instant dans les yeux, comme pour s’assurer qu’elle n’avait pas changé d’avis ou qu’elle ne s’apprêtait pas à lui mettre une gifle. Puis il posa ses lèvres sur les siennes, les frôlant d’abord, avant de l’embrasser avec un peu plus d’ardeur. Il glissa une de ses mains dans ses cheveux, et commença à entremêler sa langue à la sienne. Cela ne dura pas plus que quelques secondes. Il se détacha lentement d’elle, remettant ses mains dans ses poches, avant de reculer un peu. « Alors ? » demanda-t-il avec un petit sourire. Bon, hors contexte, il avait un peu l’air d’un beauf avec sa question. Mais dans le cadre du jeu, ça pouvait passer. Après tout, ce baiser, ce n’était que pour le jeu. Ni plus ni moins…

« Tu devrais te sentir flattée. »  elle roule les yeux au ciel. à croire qu'il lui offre le plus beau de tous les compliments. j'te l'ai jamais dit mais mon rêve c'est de t'embrasser. qu'elle souligne toujours aussi sarcastique. même si à l'intérieur, une petite voix lui chuchote qu'elle n'est pas contre cette idée. bien au contraire. à force de traîner avec lui, voilà que ses envies dérivaient vers tout autre chose. qu'il occupait presque ses pensées. étrange. alors elle décide de se laisser faire. car elle n'a rien à perdre et tout à gagner. elle lui donne son feu vert. l'autorisation de la toucher. son consentement. « J’espère que tu t’es brossée les dents récemment » si y'en a un qui pu d'la gueule c'est pas moi. vraiment comme premier baiser entre les deux, on ne pouvait rêver de mieux. si  romantique. des paroles si douces. l'amour fou. (sarcasme) elle se prête au jeu. peut-être même un peu trop. va savoir. elle sent les mains de lucas sur ses hanches, l'attirant vers lui. il était si proche, tellement proche. le jeune homme plante son regard dans le sien.on dit que les yeux sont les portes de l'âme. alors peut-être qu'il arrive à lire à travers elle. si elle le souhaitait, il ne lui suffisait que d'avancer légèrement sa tête pour goutter à ses lèvres, pour lui voler un baiser. mais ce n'était pas à elle de le faire. pas son rôle. pas son défi. elle ne sait pas ce qu'il décèle dans ses prunelles, mais il se lance. les lèvres du jeune homme viennent s'emparer des siennes. avec douceur, puis avec fougue. elle pouvait sentir ses mains dans sa chevelure. douce caresse. il joue avec sa langue. c'était délicieux. cette sensation qu'il éveillait. la demoiselle résistait furieusement à l'envie de lui rendre le baiser, de l'embrasser à nouveau. elle ne comprenait même pas ses sentiments. ce qui lui arrivait. tout était si confus. elle pensait trop, au lieu de profiter pleinement de cet instant. elle quittait sa bouche, bien que elle aurait prolonger son baiser encore davantage (?) elle espérait que son visage ne révélait pas trop ses émotions. qu'il n'allait se montrer traite. « Alors ? » il semblait fier de lui, ce qui donnait envie à biddie de sourire à son tour. elle le toisait, plus sérieuse que jamais. pour un mec qui embrasse jamais de filles c'était plutôt bien. qu'elle lui assure avec une certaine gentillesse dans la voix, l'amusement dans les yeux. elle l'observe en silence pendant quelques secondes. peut-être des secondes de trop. elle pouvait encore sentir l'ombre de ses lèvres sur les siennes. elle se racle la gorge. elle passe une main dans ses cheveux; et décide de ne pas trop y penser. allez à mon tour. action. qu'elle fini par dire, toujours un peu embarrassée par sa réaction.

Lucas ne s’était pas trop fait de films quant à ce baiser. Il n’avait pas vraiment imaginé que cet instant se produirait réellement, il avait pensé qu’ils en rigoleraient avant de passer à autre chose. Mais Biddie avait accepté et il s’était retrouvé là, sans l’avoir vu venir, à poser ses lèvres sur les siennes. Le contexte n’était pas vraiment romantique, et encore moins leurs derniers mots échangés avant ce baiser. Pourtant il aurait pu jurer que ce baiser avait quelque chose de sincère, de pure, d’inavouable. « Pour un mec qui embrasse jamais de filles c'était plutôt bien » Elle ne pouvait pas se contenter de dire que c’était bien, bien sûr que non. Mais il s’en fichait. Il avait saisi le compliment, il la connaissait un peu maintenant. Ils se regardèrent pendant quelques instants, s’observant l’un l’autre comme s’ils se découvraient pour la première fois. « allez à mon tour. action. » Lucas sourit et reprit ses esprits, quelque peu excité par ce qu’il allait proposer à Biddie. « Tu dînes avec moi au restaurant, on continue le jeu là-bas et on part sans payer. » Ce n’était pas non plus la proposition la plus romantique du monde, même si elle avait bien commencé. Peut-être que c’était quelque chose d’habituel ou de banal pour Biddie, mais pour lui c’était un peu un fantasme si on pouvait appeler ça comme ça. Se faire servir comme un roi et partir sans rien offrir en retour. Et avec Biddie à ses côtés, ça risquait d’être encore plus fort en émotions. « Faut pas rêver non plus, j’vais pas te payer un resto. » ajouta-t-il, histoire d’être sûr de casser tout romantisme à la situation. « Mais tu mérites bien d’effacer le goût ignoble de mes lèvres sur les tiennes. J’te laisse choisir le resto, en plus. » Si ça ce n’était pas un homme galant, franchement.

lucas et biddie. ils ne faisaient jamais rien comme les autres. non. ils réinventaient les règles. ils n'en faisaient qu'à leur tête. ayant toujours des paroles douces. des petits mots pour faire rêver. des compliments cachés derrière des insultes. la manipulation de la langue de shakespeare. le ciel semblait être leur limite. maintenant c'était autour de la jeune mcfly de jouer. et pour tout avouer, elle s'attendait au pire. à une petite revanche. « Tu dînes avec moi au restaurant, on continue le jeu là-bas et on part sans payer. » elle le regarde la bouche grande ouverte. c'est que monsieur king semblait avoir peur de rien. à croire que des couilles lui étaient poussées pendant la nuit. elle garda bien évidemment cette pique pour elle-même. après ce baiser, elle ne souhaitait pas plomber l'ambiance tout de suite. ils semblaient tous les deux plus décontractés. comme si ce simple geste les avait rapproché. j'aime bien l'idée. qu'elle avoue avec un sourire assumé. une autre personne aurait pu paniquer car c'était quelque chose d'illégale. que s'ils se faisaient prendre, ils étaient mal. mais pas biddie. au contraire, cela l'excitait. lui donnait quelque chose d'intéressant à faire. quelque chose qu'elle n'avait encore jamais fait. j'espère que tu cours vite king. qu'elle souligne avec amusement. courir ensemble ils avaient déjà fait. « Faut pas rêver non plus, j’vais pas te payer un resto. » pourtant tu l'as déjà fait. l'mcdo. qu'elle lui remémore victorieusement. touché. « Mais tu mérites bien d’effacer le goût ignoble de mes lèvres sur les tiennes. J’te laisse choisir le resto, en plus. » dixit le mec qui a la plus mauvaise haleine du monde. et merci trop de gentillesse en toi ça me touche. elle lui donne une petite tape dans l'épaule. c'était elle où cela commençait à ressembler à une sorte de rencard. enfin une variante très éloignée. à la lucas et biddie quoi. et pourtant il lui fallait un sacré effort pour s'empêcher de rougir. elle regarde autour d'elle et décida d'opter pour le restaurant qui était tout au bout de la rue. ça avait un nom italien. va savoir ce que ça disait. c'était déjà pompeux à mort. si monsieur veut bien me porter jusque là bas ça serait très généreux de sa part. qu'elle demande en pointant du doigt, prenant un accent grotesque de riches. mais elle prend pitié. finalement, elle change d'avis et le tire par le bras. après plusieurs pas. de longues minutes. elle arrive à la hauteur du dit restaurant. il semble y avoir déjà pas mal de monde. cool. elle rentre à l'intérieur et demande une table pour deux. toujours avec cet accent à couper au couteau.

« j'aime bien l'idée. » Tant mieux. Parce que Lucas aimait beaucoup sa propre idée. Pour faire des conneries, il était toujours là. C’était plutôt le « après » avec lequel il avait du mal. Pour agir sans réfléchir, il répondait présent. Mais lorsqu’il fallait répondre de ses responsabilités, il n’y avait plus personne. Mais ça, pour l’instant, il n’y pensait pas. Il avait juste envie de profiter de la soirée, de s’amuser, de faire monter l’adrénaline. Et qui mieux de Biddie pour l’aider à faire ça ? Personne à sa connaissance. «  j'espère que tu cours vite king. » « Plus vite que mon ombre » répondit-il avec un sourire enjoué. Ils s’envoyèrent encore quelques piques, quelques paroles en l’air pour alimenter ce concours de qui aurait la plus grosse. Puis Biddie fit son choix quant au restaurant ; un petit restaurant italien au bout de la rue. Ça ferait l’affaire, c’était très bien. « si monsieur veut bien me porter jusque là bas ça serait très généreux de sa part. » Il rit en entendant son accent à peine exagéré et s’apprêtait à s’exécuter avant qu’elle ne l’attrape par le bras pour le tirer jusqu’au restaurant. « Mais quelle poigne, très chère ! » s’exclama-t-il en prenant un air faussement outré. Arrivés au restaurant, Lucas laissa entrer Biddie – oui il était d’humeur galante – puis entra à son tour alors que la demoiselle était déjà en train de demander une table. Ils furent installés l’un en face de l’autre, dans un coin pas vraiment proche de la porte. Ca promettait pour la suite. Jetant un œil au menu, il reprit la parole : « Du coup je choisis vérité. » Il continua de zyeuter les différents plats, peu habitué à se rendre au restaurant. Il comptait bien se faire plaisir, après tout c’était gratuit. Enfin, il avait décidé que ce serait gratuit pour Biddie et lui.

« Plus vite que mon ombre » qu'il lui assurait. c'est ce qu'ils allaient par tarder à vérifier. biddie se contenta de rire, le tirant avec elle. ça tombait bien, elle commençait à avoir faim. il ne fallait pas oublier que elle -contrairement à un autre- avait travaillé dure aujourd'hui.  « Mais quelle poigne, très chère ! » elle haussa un sourcil se demandant bien ce qu'il insinuait par là. les femmes pouvaient être bien plus fortes que les hommes. mais puisqu'il lui ouvrit galamment la porte, elle passa outre. c'est bête qu'ils allaient surement jamais revenir dans ces lieux, car biddie aimait beaucoup l'ambiance que dégageait ce petit restaurant. il y avait quelque chose d'intime. de rassurant. de familier. elle pouvait presque se sentir comme chez elle. à la maison avec ses parents. sauf que lorsqu'elle regardait autour d'elle, il y avait essentiellement des couples. ce qui expliquait cette ambiance tamisée. au moins, ils ne feraient trop tâches dans le paysage. suivant leur guide, on les plaça sur une table pas très loin de la porte de sortie. la chance semblait être de leur côté. elle souriait. elle attrapa le menu. en salivant d'avance. pour une fois, elle n'allait pas se restreindre. se dire qu'elle ne peut prendre un plat car c'est trop cher. « Du coup je choisis vérité. » oh s'il savait. si la première fois, il lui avait reproché d'être trop douce il allait s'en mordre les doigts. la jeune mcfly affichait déjà un regard conspirateur. il faut dire que le baiser avec dû le refroidir, il n'avait surement pas envie de redemander une action si tôt. et puis il fallait savoir varier les plaisirs. et en parlant de plaisir. c'est quoi ton fantasme sexuel? celui que tu rêves qu'une fille fasse? elle tentait de rester sérieuse, mais un petit rire s'échappa de ses lèvres. c'était une information toujours bonne à prendre. histoire qu'elle puisse se foutre de sa figure plus tard. puis comme si c'était tout à fait logique. que cela suivait la conversation elle décida. j'vais prendre une pizza. la rucola et crudo. celle à dix sept dollars. et toi? une envie? elle rigola, entendant presque le sous-entendu dans ses paroles. puis ajouta aussi innocemment. ça t'arrive souvent de proposer aux filles d'aller dans un restaurant et faire ce genre de chose? petit sourire narquois aux lèvres.