c'est étrange. de se retrouver comme ça avec une fille avec laquelle t'as couché parce que t'avais bu quelques verres et parce que le courant est passé. mai bon, après tout, c'est ce que tous les jeunes de ton âge font non ? vous les mecs, vous êtes tout un peu pareil au fond. tu te mords la lèvre, retiens un soupir, et tu sirotes ta bière avant que biddie ne lance l'idée du jeu. tu t'y prêtes volontiers, en réalité. la première question ne tarde pas à tomber et, évidemment, tu te retrouves à boire. oh non qu'est ce qui m'a trahi ? mes cheveux blancs ou mes rides ? tu ris doucement, haussant les épaules. j'ai que vingt-deux ans. y'a pas grand monde dans ce village et si on avait été dans les mêmes classes à l'école, on s'en souviendrait tous les deux. tu avances en te pinçant les lèvres. et honnêtement, tu n'as pas l'air plus jeune que moi. j'veux dire, tes traits sont plus matures que ceux d'une fille plus jeune que moi. tu ajoutes finalement. tu espères ne pas la vexer avec tes paroles, mais tu penses t'y être pris assez bien, cette fois-ci. tu lui poses une question qui te brûles les lèvres depuis quelque temps, à la vue de ses différentes réactions face à toi. je ne crois pas. non. tu restes silencieux, te mordant légèrement la lèvre. tu essayes de cerner un petit-peu biddie, savoir comment t'y prendre. elle a un sacré caractère, il faut dire. est ce que t'as déjà piqué du fric de tes parents dans leur dos ? tu ris doucement, réfléchissant un moment. mon frère ça compte ? tu demandes finalement, buvant une petite gorgée de bière. une seule fois. j'avais vraiment besoin de fric et j'ai dû piquer dix dollars, pas plus. tu glousses faiblement, passant une main dans tes cheveux. t'es pas le plus fier de toi, mais parfois ça te fait encore rire. surtout qu'ismaël l'a appris il y a quelques années. vous avez tendance à rire de ce genre de petites choses. mm, voyons. est-ce que tu as déjà songé à quitter la ville ? tu demandes, toujours avec une pointe de curiosité. parce que toi, t'as jamais vraiment quitté maggie en dehors de la ville pour tes études. en sachant que tu revenais tous les soirs.

j'ai que vingt-deux ans. y'a pas grand monde dans ce village et si on avait été dans les mêmes classes à l'école, on s'en souviendrait tous les deux. pas faux. cet homme n'était peut-être pas si con qu'elle avait pu penser lors de leur première rencontre. mais il aurait dû se taire là. ne pas continuer. juste fermer sa bouche et ne rien dire. parler aux femmes ne semblaient pas être une de ses grandes qualités. à moins que ça ne soit une revanche bien mérité sur ce que biddie lui avait dit sur la taille de son entrejambe. les paroles suivantes n'étaient en rien un compliment.  et honnêtement, tu n'as pas l'air plus jeune que moi. j'veux dire, tes traits sont plus matures que ceux d'une fille plus jeune que moi. elle roula les yeux au ciel, lui lançant un regard pas très sympathique. un qui disait "vraiment?". elle n'était pas vraiment vexée. en soit, il y avait une certaine vérité cachée derrière ses paroles. elle était plus vieille que lui, elle le savait. et le corps trahissait bien souvent l'âme. si biddie avait parfois l'impression d'être une gamine de dix-huit, son corps lui rappelait que trop bien que ce n'était plus le cas. qu'elle devenait vieille. c'était le cycle de la vie, ça ne l'effrayai point. puis ce fut à elie de jouer. de répondre à sa question. la jeune pâtissière était bien curieuse de connaître sa réponse. elle ne l'imaginait pas voleur. il devait être un homme honnête. un qui respecte la couleur des feux avant de traverser un passage piéton. mon frère ça compte ? elle hoche de la tête. dans la famille quoi. une seule fois. j'avais vraiment besoin de fric et j'ai dû piquer dix dollars, pas plus. elle gloussait à son tour. imaginant que trop bien la réaction de son frère quand il découvre qu'il lui manque tout cet argent. s'il l'a découvert. t'étais un rebel dans l'âme. ça doit être ça vibe de bad boy qui m'a attiré qu'elle en rigole. c'était à nouveau à biddie de jouer. mm, voyons. est-ce que tu as déjà songé à quitter la ville ? elle n'eue même pas besoin de réfléchir. elle attrapa son verre et en bu une longue goulée. hell yeah comme si j'avais envie de rester toute ma vie dans ce bled perdu. non ça n'allait jamais arriver. plutôt se tirer une balle que vivre dans cet enfer. elle ne se le pardonnerai jamais. c'était son rêve, la liberté. quitter cette prison. elle soupira. si seulement c'était aussi simple. beaucoup d'attaches semblaient la retenir ici. bon à toi, t'as déjà appelé des gens quand t'étais bourré et dire des trucs gênants? qu'elle demanda avec un amusement non dissimulé.

tu ne sais pas combien de temps ce jeu ne va durer, ni ou ça va vous mener, mais tu es curieux de savoir. tu ne sais pas vraiment si c'est une bonne idée de boire de cette manière, de vous acharner à poser des questions qui feront boire l'autre. tu te mords la lèvre, hésitant à répondre à la question suivante. voler ? c'est arrivé une seule fois et du haut de ta petite dizaine d'années de l'époque, c'était vraiment énormes dix dollars. ça semble ridicule aujourd'hui. t'étais un rebel dans l'âme. ça doit être ça vibe de bad boy qui m'a attiré. ouai voilà ! tu ris doucement. les tatouages ça fait bad boy non ? tu te mords la lèvre, observant l'encre ancrée dans ton bras. une bonne partie de ton corps est déjà recouverte de tatouage. tu sais pas quand tu vas arrêter, parce que t'as déjà de nouveaux projets dont tu dois parler avec ton tatoueur. mais t'as aussi besoin de la somme d'argent qui va avec et, pour le moment, tu te contentes d'économiser un peu sur ton salaire, tous les mois, tu mets un peu de côté. hell yeah comme si j'avais envie de rester toute ma vie dans ce bled perdu. ouai c'est sûr. la ville, c'est plus vivant, dirons-nous. tu te pinces les lèvres. plus vivant que deux vaches et un canard éclopé qui traverse la route en tout cas. tu ajoutes en retenant un rire. c'est vrai que c'est assez chiant de revoir toujours les mêmes visages et les mêmes personnes. tu retiens un soupir. bon à toi, t'as déjà appelé des gens quand t'étais bourré et dire des trucs gênants ? tu fronces les sourcils, réfléchissant à la question. pas que je me souvienne. mais ça a du sans doute arrivé une ou deux fois ... tu te mords la lèvre, réfléchissant vraiment pour cette foutue question. tu bois une petite gorgée de bière, retenant un soupir. tu coucherais à nouveau avec moi si l'occasion se présentait ? tu lâches sans réfléchir, ne la quittant pas des yeux. p'être que tu viens de faire la plus grosse connerie de ta vie et que tu vas t'en prendre plein la gueule, mais bon, ce sera tant pis pour toi. t'auras tenté au moins.

ouai voilà ! les tatouages ça fait bad boy non ? il n'avait pas tort. comme si la douleur de réaliser un tatouage sur sa peau le rendait plus mystérieux.  et il faut dire que biddie avait été aux premières loges pour les observer. même si elle ne s'y était pas plus attardée, bien trop bourrée à l'époque pour en apprécier les courbes. elle était admirative de ceux qui sautaient le pas. certain expliquant que leur corps était une oeuvre d'art. au même titre que tous ces tableaux prétentieux qui valent des millions. peut-être que ça en était une. tout dépendait de l'avis de chacun. des avis bien controversés. biddie avait trop peur de se retrouver avec quelque chose qu'elle n'aimerait pas. un dessin dont elle se lasserait plusieurs années plus tard. non, beaucoup trop de risques pour elle. puis la conversation dériva sur maggie valley. cette ville qui semblait accueillir tout le monde à bras ouvert. mais dont peu souhaitait rester. tout simplement car il y avait mieux ailleurs ouai c'est sûr. la ville, c'est plus vivant, dirons-nous.  plus vivant que deux vaches et un canard éclopé qui traverse la route en tout cas. biddie se met à glousser, ne s'attendant pas à une remarque si drôle de la part d'elie. cependant, ils pouvaient rigoler autant qu'ils veulent. c'était toujours chez eux. leur maison. l'endroit qu'on souhaite retrouver à la fin de la journée.puis ils reprennent le fil du jeu. pas que je me souvienne. mais ça a du sans doute arrivé une ou deux fois ... dommage, elle aurait bien aimé entendre une histoire croustillante. tu coucherais à nouveau avec moi si l'occasion se présentait ? la pauvre biddie manqua presque de s'étouffer en entendant ses propos. la surprise la plus totale. ou comment changer de sujet. de passer du coq à l'âne. était-il rester à sa réponse? celle ou elle explique qu'elle n'a jamais couché deux fois de suite avec un homme. elle tente de se reconstituer un visage neutre. un qui ne transpirait d'émotion. parce que la réponse c'est qu'elle ne savait pas. elle n'était pas un si bon coup que ça. à force de coucher avec des mecs elle allait s'prendre le sida. et puis biddie restait une garce. trouvait-il cela attirant? j'suis restée à ce point dans ton esprit que tu veux recommencer? qu'elle demande en rigolant, préférant jouer la carte de la fille détachée. elle soupira. de toute façon c'était du sex sans sentiment. un acte instinctif. elle hausse des épaules. j'sais pas. surement. pourquoi cette question? ce n'est pas comme si elle avait un homme dans sa vie. pendant un instant, elle pensa à lucas. et au petit peu de sentiment qu'elle avait pour lui. mais c'était une lubie. rien que ça. trop aveugle et fière pour réellement voir la nature de ses sentiments à son égard.

parfois t'as vraiment l'impression que ton cerveau se bloque et que t'es incapable de réfléchir avant de parler, genre, vraiment. pourtant, t'as pas bu grand chose. juste une bonne moitié de bière. mais t'es curieux. biddie elle t'intrigues. tu sais pas pourquoi tu lui as posé une question dans le genre. en mode "couche avec moi une deuxième fois". t'es curieux, sans doute bien trop, enfin, il faut croire. t'sais pas. c'était bien partit pourtant. enfin, pas vraiment au départ, quand vous étiez à deux doigts de vous insulter, mais, votre situation s'était un peu améliorée, du type, aligner plusieurs phrases et discuter sans s'étriper l'un l'autre ou s'insulter. tu retiens un soupir. j'suis restée à ce point dans ton esprit que tu veux recommencer ? j'sais pas. surement. pourquoi cette question ? tu hausses vaguement les épaules. t'es même pas certain d'avoir la réponse. enfin si. mais non. honnêtement, c'est une nana comme une autre, avec qui t'as couché pour t'éclater et sans doute qu'elle a fait la même chose. alors pourquoi être gêné de quoi que ce soit ? parce que le sexe est un sujet qui est et restera tabou. parce que la société est comme ça. j'sais pas. t'es jolie et j'ai pas mauvais souvenir de la dernière fois. tu réponds en te mordant légèrement la lèvre, préférant terminer ta bière d'une gorgée plutôt que de dire encore une connerie. tu retiens un soupir. tu sais pas si tu regrettes tes mots. non, sans doute pas. mais tu regrettes p'être le fait de les avoir prononcés à voix haute. tu passes une main dans ta nuque que tu frottes légèrement.

(c'est pas long désolée, je me rattrape au prochain poste)

elie était un homme bien étrange. tout d'abord jeune et insouciant. et puis à la fois débordant de confidence et de détermination. il semble savoir ce qui veut dans la vie. et surtout il n'est pas méchant. même agréable à avoir comme compagnie. biddie et lui étaient de complet opposés. à se demander même pourquoi ils se parlaient. heureusement que l'alcool leur donnait un petit coup de pouce de ce côté là. alors forcément quand il lui demanda si l'occasion se présentait, elle accepterait de coucher avec lui ça la laissait dubitative. peu dans ses habitudes. elle avait presque l'impression qu'il s'agissait d'une invitation. qu'en ce moment même, ils étaient presque en train de négocier quelque chose. j'sais pas. t'es jolie et j'ai pas mauvais souvenir de la dernière fois.  elle éclata de rire. parce que tout cela lui semblait être une blague. biddie n'était pas le type de femme à se rendre compte de sa beauté. de l'effet qu'elle pouvait avoir sur les hommes. oh ça non. elle se dénigrait trop. son corps. sa personnalité. rien ne lui convenait. elle se trouvait tout bonnement horrible. alors elle peinait à croire le jeune homme. ok mais genre pourquoi moi je recoucherai avec toi? qu'elle demanda avec un certain amusement, aimant voir le jeune homme mariner. le laissait un peu ramer. et puis elie semblait presque gêné d'avoir exprimé ses idées à voix haute. tu sais tu peux juste dire biddie t'étais le meilleur coup que j'ai jamais eu steu plait vient on va aller baiser. elle se moque légèrement de lui, mais ses propres paroles la font sourire. elle préfère ne pas prendre la chose de manière trop sérieuse. mais la triste vérité, c'est que même si elle avait envie de coucher avec lui, biddie était bien trop ailleurs en ce moment. sa tête ne faisait que la ramener à lucas. ce qui était stupide. rien ne s'était passé entre eux. alors il fallait qu'elle arrête avec son obsession.

(pas de problème je m'en fiche tu sais )

tu ne sais pas pourquoi tu réagis de la sorte. non. aucune idée. t'as un peu paumé dans tes propres réactions. mais après tout t'as toujours été comme ça. assez instinctif. parce que le courant passe bien, parce que c'est dans ta nature. tu souris, tu ris un peu, t'es sans doute un poil trop confiant. mais ta mère te dit que c'est l'âge et que ça s'arrangera avec le temps. tu sais pas trop, t'as tendance à dire que tu te sens bien dans tes vingt-deux bougies déjà bien avancées. bientôt la vingt-troisième. tu retiens un soupir à cette pensée, tu te mords la lèvre, passant une nouvelle fois ta main dans tes cheveux. ok mais genre pourquoi moi je recoucherai avec toi ? tu ris doucement, haussant simplement les épaules. t'sais pas en faite. p'être qu'elle est carrément pas dans le même délire que toi. tu fais tourner ton verre vide dans ta main. tu sais tu peux juste dire biddie t'étais le meilleur coup que j'ai jamais eu steu plait vient on va aller baiser. tu lèves les yeux au ciel, un sourire toujours présent sur les lèvres alors que tu te grattes la joue. ça va les chevilles ? tu souffles en riant. en vrai, j'sais pas. j'suppose qu'on est jeunes, et puis ... tu m'as mis un huit et demi. tu ajoutes en pouffant de rire, te rappelant de la note attribuée pour votre nuit passée ensemble. tu dois avouer que c'est le genre de truc qui fait du bien à l'égo, mais bon. tu retiens un léger soupir. t'es un peu perdu. clairement, tu dirais pas non pour coucher une nouvelle fois avec la jeune femme, mais t'as l'impression de forcer un peu les choses, d'être ... insistant. après si t'as pas envie ... tu souffles doucement, haussant les épaules. tu vas pas en crever non plus.